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  • : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR
  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 11:17

 

 

 

 

Photob 001Dans une étude réalisée à Brazzaville par le R.P.S.A./ O.C. en 1998 un revenu de 1300 F CFA avait été retenu comme nécessaire pour couvrir les dépenses alimentaires et non alimentaires par personne et par jours. Notre court séjour nous a permis de mesurer cet indicateur et nous pensons qu’il peut donner  des bons résultats malgré l’augmentation du coût de la vie. Pour cela, il faut que les ménages déclarent leurs revenus. Toutefois, il faut souligner que certains ménages ne donnent pas des renseignements sur leurs revenus. Il s’agit dès lors de considérer l’indicateur «  ne savent pas » . En effet, il est logique de penser que plus le pourcentage de « ne savent pas » est élevé moins cette question est saillante dans l’opinion. Et, par conséquent le risque de fausser l’accord ou le désaccord entre pauvreté et fécondité sera élevé. Pour évaluer ce risque, nous allons calculer la valeur absolue du pourcentage de répondants qui ne savent pas. 

D’autres  indicateurs sont reportés dans le tableau analytique des variables et des indicateurs. L’analyse du tableau ci- dessous peut s’éclairer en considérant les éléments justificatifs suivants :

Pour vérifier les indicateurs retenus, il faut que les ménages à enquêter remplissent certains critères. Ces critères devraient nous aider à mieux appréhender la relation pauvreté et fécondité. Nos enquêtes s’intéressent au ménage composé d’un homme (non stérile) et sa femme (non stérile) née entre 1960 et 1980, vivant ensemble depuis au moins dix ans, ainsi que leur(s) enfant(s). Pour les ménages recomposés, seuls les enfants issus de la nouvelle union seront pris en compte. Ces critères de sélection doivent nous permettre de déterminer si leur fécondité est en régression, en stagnation ou encore en accélération.

Par contre, les jeunes ménages sont mis de côté par ce qu’à nos yeux, la relation entre la pauvreté et la fécondité s’apprécie mieux selon une certaine durée. Et, nous pensons qu’une durée de 10 ans est nécessaire pour avoir une bonne perception des données recherchées. De même, pour les ménages où la femme à plus de 45 ans l’absence du désire d’enfants, par exemple, peut avoir d’autres fondements (ménopause par exemple) que la baisse de revenu.

            De même, un écart de cinq ans entre deux enfants peut être interprété comme une fécondité maîtrisée quels que soient les moyens utilisés. Ce qui est tout à fait le contraire d’une fécondité « naturelle » réglée par le sevrage du nouveau-né. Et, une fois que celui-ci a apprit à marcher la mère peut se sentir apte à procréer. Un écart de deux à trois ans est souvent observé. A ce rythme, une femme qui a eu son premier enfant à 20 ans par exemple, dans les conditions normales peut compter jusqu’à 10 enfants avant sa ménopause alors que dans le premier cas le nombre maximum d’enfant serait faible, pas plus de cinq.

Il faut aussi souligner, le niveau scolaire de la mère. Nous avons tenu compte de la détérioration du niveau scolaire dans l’ensemble du système éducatif congolais. Ainsi, les mères ayant arrêté leurs études au collège dans l’ensemble peuvent agir de la même façon que celles qui n’ont jamais été au collège. Nous connaissons encore trop mal comment agissent les mères qui ont un BEPC mais qui n’ont jamais décroché le bac. Pour cette raison, nous les distinguons des autres pour mieux apprécier leur fécondité.

Enfin, l’interprétation des résultats de sondages doit tenir compte de l’erreur d’échantillonnage qui est d’environ 3% pour un échantillon standard de 1500 personnes. Nous ne pouvons être certains de la causalité de la pauvreté sur la fécondité que si le seuil critique dépasse la marge d’erreur d’échantillonnage. Par implication, il faut qu’au moins 53% des ménages pauvres réduisent ou accélèrent leur fécondité pour pouvoir dire qu’il y a accord ou désaccord entre pauvreté et fécondité.       

 

 

 

            Tableau n° 3 : Tableau analytique des variables et des indicateurs

 

 

 

Variable

Attribut

Mesure

Indicateur et seuil critique

 

 

V.I.: Revenu

    

   -

 

 

numérique

+ 1300 FCFA / personne /jour = non pauvre

-  1300 FCFA / personne /jour = pauvre

-   650  FCFA / personne /jour = très pauvre

 

 

 

 

 

 

V.D. :

Nombre d’enfants

  

 

 

 

 

    -

 

 

 

 

 

 

numérique

- 2 enfants dans les dix dernières années = ménage         nucléaire = fécondité réduite

 

 

 3 enfants dans les dix dernières années = fécondité stagnante

 

 

 + 4 enfants dans les dix dernières années = fécondité accélérée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V.I.et V.D.:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Accord / désaccord

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

nominale

Accord = au moins 53% des ménages pauvres et très pauvres ont eu au moins 2 enfants dans les dix dernières années

 

 

Accord = au moins 53% des ménages pauvres et très pauvres ont eu plus de 2 enfants dans les dix dernières années

 

 

Désaccord = au moins 53% des ménages pauvres et très pauvres ont une moyenne d’enfants égale à la moyenne d’enfants des ménages non pauvres 

 

 

V. Intermédiaire:

Instruction des mères

  

diplôme

 

 

nominale

0 = sans diplôme + CEPE

1 = BEPC

2 = BAC et plus

 

 

 

 

 

 

V. intermédiaire

 et V.D.

 

 

 

 

 

 

Accord/

désaccord

 

 

 

 

 

 

nominale

Accord = au moins 53% des ménages réduits dont la mère a au moins le bac

Accord = au moins 53% des ménages élargit dont la mère n’a pas le bac

Désaccord = au moins 53% des ménages réduits dont la mère n’a pas le bac

Désaccord = au moins 53% des ménages élargit dont la mère a au moins le bac

 

 



                    Nous avons retenu un indicateur pour chaque variable d‘explication. Notre souci est de respecter autant que possible les exigences de précision, de fidélité et de validité. Compte tenu des moyens techniques limités que nous disposons, mais aussi pour ne pas allonger ce travail, nous avons retenu les indicateurs déjà utilisés par d’autres chercheurs. 


                                                         Brice MATINGOU, Publié in Inégalité des revenus et fécondité
                                                         des ménagess entre 1994 et 2004: cas du quartier Bacongo
                                                           mémoire DEA, Université paris1 Sorbonne, 2004    

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