J'en viens à penser à toutes ces vies brisées, des vies de ces milliers d'êtres fragiles, filles et garçons mineurs, à qui l'horreur de certains pédophiles a volé leur enfance.
La force de la violence est telle que toute la vie ne saurait effacer les traumatismes subis, traumatismes qui ont affecté l' être entier. Et pourtant chaque jour, des bourreaux masqués ou dévoilés avancent à pas lents vers ces petits anges pour leur faire subir un châtiment dont le seul mobile est de calmer la pulsion sexuelle sans penser un seul instant aux conséquences d'un tel acte.
Ces actes de viols dépassent l'horrible terreur surtout quand ils sont commis par ceux qui, à la base, devaient protéger et éduquer. il s'agit de parents, d' éducateurs et de prêtres.
Le viol brise une vie toute entière. On ne peut pas se remettre d'un tel acte. Toute sa vie, la victime porte des stigmates d'une telle barbarie.
J'ai rencontré une jeune femme âgée de 63 ans en pleine dépression alors que son viol remonte à l'âge de 8 ans. Toute sa vie, elle a voulu oublier, ne pas y penser, pour mieux avancer. Mais, à sa grande surprise, le traumatisme l'a rattrapée après 55 ans d'une vie qu'elle voulait tranquille.
Les histoires de viols perpétrés par des prêtres auprès de mineurs attirent mon attention sur un fait: si en Europe dans des sociétés régies par des lois, des pédophiles prêtres arrivent à agir durant de nombreuses années, combien se vautrent-ils autour des mineurs en Afrique quand on sait la situation de "sans lois" qui y prévaut et toute la confiance sans réserve que leur témoigne les familles ? Est-ce trop faire que de monter des commissions d'enquêtes relatives à ces interrogations ?