Le début du XVIIIe siècle, sous le règne du roi Pedro IV, connaîtra une tentative de restauration du royaume Kongo grâce aux Antoniens.
En effet, le retour des résistants aux Occidentaux, sur la scène politique du royaume répond au souci de rebâtir l’unité du royaume. Dona Béatrice connue sous le nom de Kimpa Nvita,âgée à peine de vingt ans, « entendit la voix de Saint Antoine » lui recommandant de rétablir le royaume ainsi que l’autorité du roi afin de sauver les Koongos du joug des étrangers. Mais, avant de commencer son ministère, elle s'est retirée de la foule pour le mont Kimbangu. On pense que c'est aucours de cette retraite qu'elle serait devenue miraculeusement enceinte.
Ainsi, à partir de 1704, plus de 80 000 Koongos venus de toutes les provinces fédèrent autour d’elle à Mbanza Koongo longtemps déserté. Elle prêche sur l’identité des Koongos. Des milliers des koongos convertis au catholicisme rejoignent son groupe.
Pour la première fois depuis bien longtemps, le peuple, sans distinction de province, criait et acclamait, chantait et dansait, riait et pleurait joyeusement. L’enthousiasme général les gagna. La foule scandait les cris de liberté.
Kimpa Nvita était devenue une menace qui pouvait conduire à la chute de l'Église et mettre en péril le commerce triangulaire des Noirs.
Les Portugais sentant grandir la menace des leurs intérêts à cause des revendications pour la liberté des Noirs, capturent Kimpa Nvita. Elle fut brûlée vive sur un bûcher le 2 juillet 1706 avec son petit garçon conçut miraculeusement étant donné qu'elle était encore vierge au moment des faits. Mais, les Blancs et l'Église catholique qui cherchaient un motif pour mettre fin à ses jours l'accusa d'hérésie. On raconte qu'avant de rendre l'âme, elle aurait crier, "mon fils reviendra libérer l'Homme noir". Pour cette raison, certains pensent que cet enfant serait revenu au monde sous la forme de Simon Kibangu.
Toutefois, malgré la mort de Dona Béatrice, ses nombreux adeptes trouveront dans son action un motif de continuer le combat pour la libération de l’Africain.
Dorénavant, confiant du soutient spirituel de Kimpa Nvita, ils lutteront pour briser l’ordre établit afin de redorer le blason terni de la négritude.
A partir de 1706, les nouveaux esclaves Koongos – dans tous les lieux où ils sont vendus - se révoltent et revendiquent leur liberté.
La question de la liberté des peuples s’associe avec force à celle de la reconnaissance de leurs valeurs et de leur dignité. Ainsi, avec l'aide de Makandala et Toussain Louverture, les Koongos vendus en Haïti, infligeront à l'armée de Napoléon, la plus puissante de l'époque, sa plus lourde défaite. les témoins racontent que pendant les combats, les Haïtiens scandaient en Koongo : "Mama Kimpa nvita, mundélé ndoki" ( ces blancs sont des sorciers). Ils étaient investis des forces mystiques qui les rendaient invulnérables contre lesquelles les troupes de Napoléon ne pouvaient rien faire. D'où la libération du premier pays noir et la deuxième révolution au Monde après la révolution américaine, en 1804.
Bibliographie et annexes