Il y a dix ans, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme international, ils ont entrepris de détruire l'Irak. Je demandais alors quel serait le prochain pays sur la liste. En Afghanistan, ils sont dans le bourbier. Ils ont tenté de s'en prendre à l'Iran, mais ils n'ont pas encore trouvé le bon prétexte ou la méthode la moins dangereuse pour eux.
À Bahrein, le peuple voulait aussi la liberté. L'Arabie Saoudite a envoyé les chars, et tout le monde s'est tu. Ce ne sont pas les dictatures sanglantes qui manquent, à travers le monde, souvent soutenues par les "grandes nations" de la "communauté internationale". Ce ne sont pas les régimes éternels qui manquent en Afrique et ailleurs, et qui prospèrent avec la bénédiction de qui nous savons.
En Libye, on a parlé de protéger le peuple, sous mandat de lONU, et brusquement l'OTAN est devenue "sous-traitant" d'une guerre qui n'oppose pas l'alliance atlantique à la Libye. Tout le monde a applaudi ou s'est tu.
Dans quelques semaines, ils vont encore célébrer en fanfare le 11 septembre (celui de la puissante Amérique, car il y a aussi le 11 septembre que Pinochet avait fomenté au Chili, avec le visa des USA, contre un président démocratiquement élu) ; ils vont nous bassiner de discours sur la démocratie et la lutte contre le Mal.
Tout ce qui émerge hors de leur contrôle doit être réduit à néant, surtout si le pétrole passe par-là. Déjà, la France et l'Italie se battent pour avoir la haute main sur la "nouvelle" Libye. Leurs économies énergivores s'essoufflent ; ils ont besoin de nouvelles ressources. Que meurent 10.000 Arabes ou Nègres, quel mal y a-t-il à cela ?
Bonne lecture,
C. Ruffaï