De 1808 à 1814, l'Espagne est un pays en proie à la violence aveugle des troupes françaises sous la direction de Napoléon. Ce tableau dessiné par Goya illustre l'une des phases de ces violences. Le grand peintre espagnol a 62 ans lorsqu'il décide d'immortaliser la révolte des madrilènes contre les Français.
Il peint deux tableaux qui illustrent l'insurrection du peuple: Dos de Mayo et le très de Mayo peint en l'honneur de la nation espagnole persécutée par l'envahisseur.
Pour la petite histoire, en janvier 1808, les troupes françaises envahissent l'Espagne. En Mai de la même année le roi Ferdinand VII est remplacé par le frère de Napoléon: joseph Bonaparte. En réaction, des véritables guérillas gagnent toute l'Esppagne contre les français.
La "guerre " va durer jusqu'à 1814. Elle a traumatisé Francisco Goya qui montre dans ce tableau la violence et la répression contre la France.
Très de Goya intitulé aussi les fusillades sur la montagne du Prince Pie est une oeuvre de grande dimension 2,66 m * 3,45m.
De malheureux espagnols sont sur le point d'être fusillés par les soldats de Napoléon.
On y voit:
le groupe des condamnés dominé par un homme au visage bouleversé et illuminé par la pureté matérialisée par un habit blanc. A ses pieds, les corps, les corps et les sang répandu qui évoque l'horreur. Le personnage est assimilé au Christ. Ses bras en croix et ses mains percées évoque la crucifixion.
Son visage souligne la souffrance du peuple persécuté.
Dans l'ombre, les soldats français tirent. On voit les fusils et non leurs visage. Ils forment un bloc barbare et inhumain.
En arrière, l'assistance est effondrée. Un homme se cache les yeux pour ne pas voir l'horreur de la scène. Ils sont sur la liste des ceux qui doivent être fusillés.
En somme, Le Très de Goya est devenu pour les Espagnols le symbole de l'indépendance et de l'identité nationale. Goya a montré l'injustice de la répression entre les Espagnols innocents, désarmés et l'armée de l'Antéchrist qui persécute injustement l'humanité.