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  • : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR
  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 11:55


Photob 001Les espaces étudiés sont islamisés dès le Xe s par des Berbères donc relation avec l’Islam du chapitre I.
Ne pas entrer dans le détail de l’histoire des royaumes.
C’est un espace complètement intégré au monde de la méditerranée (sauf le Nigéria)
L’exemple de l’empereur du mali et de son séjour au Caire avec son or explique en partie l’intérêt du
Portugal de longer les côtes de l’Afrique pour trouver « ce royaume d’or ».


CONNNAISSANCES
Une civilisation de l’Afrique subsaharienne (au choix), ainsi que les grands courants d’échanges des marchandises,
saisis dans leurs permanences (le sel et l’or du Soudan, les esclaves…) entre le VIIIe et le XVIe siècle.
Les traites orientale, transsaharienne et interne à l’Afrique noire : les routes commerciales, les acteurs et les
victimes du trafic.


DÉMARCHES
L’étude articule le temps long de l’histoire africaine entre le VIIIe et le XVIe siècle et l’exemple, au choix, d’une
civilisation de l’Afrique subsaharienne parmi les suivantes :
- l’empire du Ghana (VIIIe - XIIe siècle) ;
- l’empire du Mali (XIIIe- XIVe siècle) ;
- l’empire Songhaï (XIIe – XVIe siècle) ;
- le Monomotapa (XVe - XVIe siècle).
L’étude de la naissance et du développement des traites négrières est conduite à partir de l’exemple au choix d’une
route ou d’un trafic des esclaves vers l’Afrique du Nord ou l’Orient et débouche sur une carte des courants de la
traite des noirs avant le XVIe siècle.


CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
- La période et la situation de la civilisation de l’Afrique subsaharienne choisie par le professeur
- La conquête et l’expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord et en Afrique orientale
- Carte de l’Afrique et de ses échanges entre le VIIIe et le XVIe siècle
Décrire quelques aspects
- d’une civilisation de l’Afrique subsaharienne et de sa production artistique
- de la traite orientale ou de la traite transsaharienne


PROBLÉMATIQUES
Cette partie du programme s’articule autour de deux points fortement liés l’un à l’autre, l’étude d’une civilisation de
l’Afrique subsaharienne, une première étude des traites négrières avant le XVIe siècle.
Il s’agit de redresser les clichés qui existent sur ces deux points : les colonisateurs du XIXe siècle ont longtemps
présenté l’Afrique comme un vide civilisationnel, par conviction et pour justifier le rôle civilisateur de l’Europe ; les
traites sont trop souvent réduites à l’espace atlantique, en oubliant celles qui auparavant ne concernent que
l’Afrique et qui jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des civilisations africaines.
Dès lors, cette étude comporte trois enjeux majeurs : étudier un exemple de civilisation africaine fortement
méconnue ; voir les similitudes et les originalités de cet exemple africain par rapport aux exemples plus
classiques de l’Occident médiéval et de la civilisation musulmane, entrer dans l’histoire globale en montrant le
fonctionnement des traites négrières qui touchent à plusieurs aires de civilisation successives dans le temps et
dans l’espace.



SUPPORTS D’ÉTUDE
Les documents utilisables sont d’ordre iconographique (Portulan de Charles V ; images d’art africain, images
européennes ou orientales…), archéologique (ruines) et textuel (sources diverses souvent méconnues). D’autres
supports documentaires (reconstitutions, mosquée actuelle de Tombouctou…) sont bien sûr aussi utilisables.
Le débat sur les sources concernant l’Afrique a longtemps été faussé par l’idée que les Africains n’avaient pas
produit d’écrits ce qui rendait impossible l’écriture d’une histoire africaine. C’est après la Seconde Guerre mondiale,
avec notamment le travail d’intellectuels africains formés aux méthodes historiques, qu’une autre vision voit peu à
peu le jour. On a reconnu ainsi la validité des sources orales, établi que les sources écrites étaient plus
nombreuses que ce que l’on pensait (inscriptions dans la pierre, récits antiques, sources arabes médiévales,
nombreux récits historiques locaux d’Africains eux-mêmes retrouvés récemment, sources écrites d’origine
européenne) et bien sûr donné à l’archéologie toute sa place pour compléter et confirmer les sources écrites et les
traditions orales.
Parmi les civilisations proposées, trois sont des civilisations sahéliennes. Celle du Ghana présente la particularité
d’être antérieure à la colonisation du Sahel alors que l’empire du Mali et l’empire Songhaï sont officiellement
musulmans. Le Monomotapa est un ancien État de la région du Zambèze, ouvert sur la côte est de l’Afrique.
Dans le cadre de la civilisation choisie, le professeur peut mettre en valeur les points suivants : son extension
(importance du support cartographique) ; les modalités du pouvoir ; la richesse et la participation aux grands circuits
des échanges ; les réalisations artistiques et architecturales ; les contacts avec le monde arabo-musulman.
L’essentiel est de montrer que l’Afrique subsaharienne a donné naissance, dans les siècles correspondant
au Moyen Âge européen, à des civilisations brillantes et originales.
L’empire du Mali (XIIe-XIVesiècle) a été, par exemple, un État réputé jusqu’en Europe, surtout à son apogée lors du
règne du célèbre Kankan Moussa, représenté à l’égal d’un roi européen sur un portulan de 1375. De fondation
légendaire, toujours chanté par les griots actuels, cet empire a fondé sa puissance sur le contrôle du commerce de
l’or et des grandes villes du négoce transsaharien, dominé un gigantesque territoire (de l’Atlantique à l’est du Niger
actuel), et développé une civilisation brillante attirant lettrés, juristes et savants.
Parmi les grands courants d’échanges, la traite transsaharienne en direction du Maghreb et les traites orientales
par le Soudan et l’Égypte ou par l’océan Indien et les différentes formes d’esclavage qu’elles alimentent dans
monde arabo-musulman feront l’objet d’une étude spécifique.
On peut traiter cette partie du programme en présentant une civilisation puis en abordant une route de la
traite qui la concerne ou, au contraire, ne partant d’une telle route puis en montrant comment une empire
s’en est assuré la maîtrise.


PIÈGES À ÉVITER
− développer toute l’histoire de l’Afrique subsaharienne ;
− isoler la civilisation choisie des grands courants d’échange ;
− se lancer dans des comparaisons hasardeuses qui introduiraient des représentations contemporaines sans
rapport avec les acquis de la recherche.


POUR ALLER PLUS LOIN
• Boilley Pierre et Chrétien Jean-Pierre, Histoire de l’Afrique ancienne, VIIIe-XVIe siècle, Documentation
photographique n° 8075, 2010
• Pétré-Grenouilleau Olivier, Les traites négrières, Documentation photographique n° 8032, 2003
• Pétré-Grenouilleau Olivier, Les traites négrières, Essai d’histoire globale, Gallimard, 2004
• Ki-Zerbo Joseph, Histoire générale de l’Afrique, L’Afrique du 7eau 11e, tome 3, Unesco, 2005
• Ki-Zerbo Joseph, Niane Djibril-Tamsir, Histoire générale de l’Afrique, L’Afrique du 12eau 16e, tome 4, Unesco,
2010
• Simonis Françis (dir.), Comprendre l’Afrique soudanaise au Moyen Âge. Le temps des grands empires (Ghana,
Mali, Songhaï), Sceren-CRDP Aix-Marseille, 2010
• Site du Musée Dapper,

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