Les provinces du Sud, peuplées de groupes ethniques proches de ceux de l’Ouganda et du Kenya voisins, en partie christianisés, n’ont jamais eu d’affinités avec le Nord arabo-musulman. Depuis 1983, le gouvernement de Khartoum ayant opéré un virage radical pour islamiser et arabiser le Sud, la guerre a embrasé l’ensemble des provinces sudistes.
Le MPLS [Mouvement populaire pour la libération du Soudan] de J.Garang est majoritaire au sein de la rébellion sudiste mais cette dernière compte aussi de multiples seigneurs de guerre (…). Les dirigeants de Khartoum dépêchent régulièrement des miliciens vers le Sud qui sèment la terreur sur leur passage tuant les paysans, brûlant les villages (…) et provoquant la famine dont les premières victimes sont malheureusement.