Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR
  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
  • Contact

Recherche

Archives

12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 11:07

 

 

Photob 001                 A Bacongo, les ménages avec lesquels nous avions pu discuter nous témoignaient leur désarroi et leur désespoir quant à l’avenir. « Ici, tout le monde est pauvre ».

Face à toutes ces déclarations poignantes, notre souci majeur était de savoir de quelle pauvreté parle - t - on ? Qui est pauvre ?  En fait, qu’est ce que la pauvreté ? Peut - on encore la mesurer à partir des indices qui font la qualité de vie (possession d’un téléviseur, d’un congélateur ou d’une voiture par exemple) dans un quartier où toute la population a perdu ses biens ? Toutes ces questions exigent d’être prudent compte tenu de l‘histoire du quartier. Qui est pauvre à Bacongo et comment le mesurer ?   

Comment définir un concept comme la pauvreté, sans courir le risque de nommer pauvres ceux qui ne le sont pas réellement ? Mais, un autre risque serait de ne pas nommer pauvres ceux qui le sont en réalité. C’est là toute la difficulté. Il s’agit de définir la pauvreté en cherchant à répondre à la question : qui sont pauvres et qui ne le sont pas ?  Où sont les limites entre les uns et les autres ? Comment à partir de la qualification ou des qualifications arriver à la quantification ?

Pour répondre à  ces interrogations nous nous sommes reférés aux approches déjà proposées par d’autres chercheurs. L’objectif est de sélectionner celle qui répond au mieux, non seulement à notre recherche, mais aussi à notre milieu d’investigation. L’analyse de ces approches doit nous aider à mieux saisir ce fléau multidimensionnel : Pauvreté objective et subjective, pauvreté des potentialités et pauvreté humaine, pauvreté relative et pauvreté absolue, pauvreté conjoncturelle et pauvreté structurelle…

Cette complexité rend les recherches ardues. Dans ces conditions, notre étude ne peut pas  répondre de façon globalisante aux  attentes.

Notre thème est pauvreté et fécondité des ménages  dans un milieu qui présente, nous l’avons souligné, quelques particularités.  le tour des approches nous a permis de retenir l'approche monétaire qui nous  paraît la plus opérationnelle. Pour y arriver, nous allons analyser l’approche théorique de la pauvreté.

 

  

Notre recherche porte sur la pauvreté et fécondité des ménages. A ce titre, la pauvreté monétaire est bien indiquée pour ce que nous comptons vérifier. Il s’agit de vérifier s’il y a corrélation entre pauvreté et fécondité dans les ménages à Bacongo.  Pour ce faire, le seuil mixte est la plus adapté parce qu’il nous renseigne sur la satisfaction ou l’insatisfaction des besoins vitaux au sein des ménages. Le seuil mixte permet aussi de saisir le phénomène à travers les revenus ou les dépenses des ménages. Pour des raisons évidentes nous retiendrons la dimension ’’ revenu ‘’ parce que plus visible. Alors que les dépenses d’un ménage peuvent avoir pour source l’endettement. Dans ces conditions, il n’est pas évident d’imaginer une amélioration des conditions du groupe.

          Par ailleurs, saisir la pauvreté par les dépenses ne renseigne en rien sur les revenus, les dépenses effectuées représentent-elles la totalité ou la moitié des revenus des ménages ? Cette question importante dans l’analyse de la pauvreté reste sans réponse si nous considérons la dimension dépense.

En revanche, le revenu aide à effectuer les dépenses. Pour toutes ces raisons, nous allons travailler avec la dimension revenu. Nous sommes conscients des risques à encourir en faisant ce choix. Mais, nous l’avons déjà annoncé, nous n’avons pas la prétention de faire un travail parfait. Notre intérêt est de rendre compte d’une situation, la gravité de la pauvreté avec une marge d’erreur liée à la mesure utilisée.

 

 

 

 

La place du revenu dans une société fortement urbanisée

 

 

                Le revenu est essentiel dans la vie. Il permet d’acheter la nourriture, le vêtement, le logement… Il constitue le principal moyen de satisfaire les besoins qui font la qualité de vie en milieu urbain. Un revenu important confère un niveau de vie correct, une alimentation suffisante, un logement convenable, une eau salubre et un système sanitaire satisfaisant. Il peut être investi en vue d’être fructifié, « l’argent appelle l’argent » disait Pamelo MOUKA  (chanteur congolais). 

L’argent représente la principale dimension du bien-être pour les populations urbaines. Cela signifie qu’à Brazzaville, un indicateur monétaire peut être utilisé pour mésuser le niveau de bien-être car le degré de monétarisation de l’économie est très élevé et l’augmentation des revenus  des ménages peut constituer un meilleur moyen permettant d’améliorer la crise à Brazzaville. Par ailleurs, dans une enquête menée dans un milieu rural au Bénin par LARIVIERE S., & all (1994), la dimension argent vient en première position derrière l’enfant, l’emploi et la santé et dans un milieu rural cela ne pouvait pas être a priori imaginé. C’est dire de l’importance de cet indicateur pour saisir ce fléau.

 

                                                                                       Brice MATINGOU, Publié in Inégalité des revenus et fécondité
                                                                                       des ménagess entre 1994 et 2004: cas du quartier Bacongo
                                                                                       mémoire DEA, Université paris1 Sorbonne, 2004   
 

 

 

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 10:55

 

 

 Photob 001Il existe plusieurs études de cas sur la pauvreté et la fécondité dans la littérature. Ces études  menées dans différents coins du monde nous donnent des résultats tout à la fois complémentaires et contradictoires.

La question de savoir s'il y a une relation de cause à effet entre pauvreté et fécondité a donné lieu à ce qu'on appelle « les théories de transition ».   

En effet, dans les théories classiques les plus anciennes, les facteurs de la baisse de la fécondité sont : les taux de mortalité, d'urbanisation, d'alphabétisation, la densité rurale et les rendements agricoles. Ces facteurs sont des variables assez communément acceptées pour définir précisément un processus d'industrialisation et de modernisation socio-économique.  COALES et HOOVER, intègre à la série des facteurs de modèles classiques : la culture, la religion et la communication. La prise en compte de ces phénomènes, qui ne sont pas de nature économiques, marquent l'introduction d'une dimension culturelle dans un schéma de relation jusqu'alors exclusivement dédié aux variables démographiques et socio-économiques.

Un troisième modèle dit du « développement équitable », établi par REPETTO ajoute des facteurs comme : indice du salaire réel, distribution des terres, revenus moyens des individus sans terres, dépenses de mise en valeur foncière. Ce modèle montre l'effet de l'économique sur le démographique et insiste sur la structure de la distribution des richesses entre les différentes couches de la population. Il ressort au vu de cette analyse que la distribution des richesses peut être l?instrument susceptible de faire chuter le taux de fécondité. De même les fortes inégalités socio-économiques peuvent avoir un impact négatif sur la baisse généralisée de la fécondité.

Une autre théorie présentée par Les culturalistes va mettre en cause  l'idée d'une baisse de la demande parentale d'enfant consécutive à des changements macro- économiques: « Réduire sa fécondité doit être avantageuse. Les circonstances sociales et économiques doivent conduire la réduction de la fécondité à être perçue comme un avantage par le couple ». Ce modèle privilégie les idéaux au détriment du déterminisme économique.

Dans les années 80, un autre modèle a vu le jour en réaction à la thèse culturaliste : le courant des approches institutionnelles. Il prône l'importance des changements institutionnels dans l'évolution de la fécondité. McNICOLL, CAÏN, et KRIEGER, défenseurs de ce courant insistent sur la transformation des cadres institutionnels en vue de modifier les comportements de fécondité.

Aux « théories de transition » qui mettent en avant les améliorations socio-économiques comme déterminantes dans la baisse de la fécondité on oppose les situations observées dans certains pays où une croissance économique élevée ne s'est jamais accompagnée d'une baisse de fécondité et où les familles élargies n'ont jamais cessé d'exister. Ces éléments ont permis de remettre en cause toutes les théories de transition.

Par ailleurs, depuis le milieu des années 80, la pauvreté dans les pays du sud et ses conséquences sont apparues peu à peu  comme un nouveau paradigme. L'évolution de la fécondité dans ces sociétés dessine un panorama plus riche et plus subtil qu'on nomme parfois « la transition de crise ».

En matière de fécondité dans les pays pauvres, les recherches font état de différentes hypothèses, jamais soupçonnées par les théories classiques. Entre autres :

- Baisse de la fécondité sous l'effet de la crise

- Malthusianisme pour les groupes les plus démunis

- Diminution de la fécondité dans un contexte de crise socio-économique

- Transition de la fécondité par l'action politique dans les pays les plus pauvres.

  

 

 

A la lumière de cette lecture de la littérature, il ressort que la relation entre pauvreté et fécondité est une relation complexe, contingente et ambiguë qui peut se résumer en trois points.

 

·        La pauvreté est un élément justificatif pour que les  responsables de ménages accélèrent leur fécondité. Dans ce sens, les enfants procurent une assurance- vieillesse. Ceci est contesté par d'autres chercheurs qui pensent que les  plus pauvres des pauvres ont des vues à très court terme. Nous connaissons encore trop mal les éléments de réponse à cette  question dans le cas de Bacongo.

 

·        La pauvreté  est un élément justificatif pour que les acteurs des ménages réduisent leur fécondité. Dans ce sens, les coûts d?élevage des enfants de plus en plus élevés incitent à la limitation des enfants. Par contre, d?autres chercheurs suggèrent que les plus pauvres des pauvres ne calculent pas les coûts qui sont liés aux enfants. Là encore les éléments de réponses sont mal connus à Bacongo.

 

·        Pour d'autres chercheurs, il n'y a aucune étude sérieuse sur la question permettant d'affirmer la causalité entre pauvreté et fécondité de façon directe :

- En état actuel de connaissance, il n'y a aucune raison de croire que ce sont les pauvres    

  qui ont la fécondité la plus élevée.

 

- Par ailleurs, d'autres chercheurs encore  suggèrent que la relation causale entre pauvreté -  fécondité, n'étant pas directe, soit saisie  à partir des variables socioculturelles comme l'instruction des mères. En effet, un faible niveau d'instruction est responsable d'une forte fécondité pour plusieurs raisons parmi lesquelles l'incapacité d'utiliser les moyens contraceptifs (cette analyse semble d'ailleurs faire l'unanimité). Ainsi, dans Vivre à Brazzaville, nous pouvons lire « les changements des mentalités féminines » sont « liés à la scolarité prolongée des jeunes filles dans la  capitale » p. 88. L'auteur continue, « très attachées à préserver leur (?) scolarité, les trois quarts d'entre elles souhaitent contrôler leur fécondité » p. 89. Le souci de réussir les études serait, selon l'auteur, le premier « motif des avortements clandestins » p. 92. Ce qui se traduit par « l'âge des premières grossesses » qui « tend à être retardé. Entre les deux recensements, c'est encore le taux de fécondité des 20-24 ans qui a le plus baissé. La scolarité dans le secondaire est le facteur décisif de cette évolution : au même âge, les jeunes mères sont deux fois plus nombreuses chez les femmes non scolarisées. » p 93. « La conséquence est une baisse globale de la natalité. Son taux a diminué de 10 points entre 1974 et 1984 (?) selon les projections, cette tendance devrait s?accentuer dans la dernière décennie du siècle » (DORRIEL- APPRIL, 1998).

Nous pensons que la baisse de fécondité constatée à Brazzaville ne peut pas se justifier sans aucune référence aux effets néfastes de la pauvreté. Pour nous, il est claire que des telles conclusions sont réductrices et n'ont pas tenu compte d'une variable peut être plus déterminant selon nous : la pauvreté. Mais, déjà in Transitions démographique et familiale nous pouvons lire, «si la transition de la fécondité intervient où s'accélère en période de difficultés, ce sont les mutations antérieures en matières d'instruction qui permettent cette évolution » (VIMARD P.).

 

Une connaissance socioculturelle du terrain et notre enquête nous permettent de penser qu'une autre étude doit être menée sur ce sujet afin de vérifier la corrélation Pauvreté - Instruction - Fécondité. Une question nous vient à l'esprit :

 

Dans le cas de Brazzaville, le phénomène pauvreté est - il déclencheur ou accélérateur dans le changement de la fécondité ?

 

Cette question attire notre attention et mérite qu'elle soit prise au sérieux, parce que nous connaissons trop mal les facteurs d'explication de la relation Pauvreté - Fécondité.  

Toutes les questions soulevées dans le cadre notre lecture spécialisée sont autant des problèmes  qui, dans la mesure du possible, trouveront les éléments de réponses dans le cadre spécifique de Brazzaville. Au vu des doutes constatées dans les études empiriques reliées à notre thème particulier nous estimons qu'il est justifier d'entreprendre une nouvelle recherche. La problématique devrait nous aider à mieux aborder notre sujet de recherche.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 10:55

 

 

 

 

             Photob 001  Il existe plusieurs études de cas sur la pauvreté et la fécondité dans la littérature. Ces études  menées dans différents coins du monde nous donnent des résultats tout à la fois complémentaires et contradictoires.

La question de savoir s’il y a une relation de cause à effet entre pauvreté et fécondité a donné lieu à ce qu’on appelle « les théories de transition ».   

             En effet, dans les théories classiques les plus anciennes, les facteurs de la baisse de la fécondité sont : les taux de mortalité, d’urbanisation, d’alphabétisation, la densité rurale et les rendements agricoles. Ces facteurs sont des variables assez communément acceptées pour définir précisément un processus d’industrialisation et de modernisation socio-économique.  COALES et HOOVER, intègre à la série des facteurs de modèles classiques : la culture, la religion et la communication. La prise en compte de ces phénomènes, qui ne sont pas de nature économiques, marquent l’introduction d’une dimension culturelle dans un schéma de relation jusqu’alors exclusivement dédié aux variables démographiques et socio-économiques.

              Un troisième modèle dit du « développement équitable », établi par REPETTO ajoute des facteurs comme : indice du salaire réel, distribution des terres, revenus moyens des individus sans terres, dépenses de mise en valeur foncière. Ce modèle montre l’effet de l’économique sur le démographique et insiste sur la structure de la distribution des richesses entre les différentes couches de la population. Il ressort au vu de cette analyse que la distribution des richesses peut être l’instrument susceptible de faire chuter le taux de fécondité. De même les fortes inégalités socio-économiques peuvent avoir un impact négatif sur la baisse généralisée de la fécondité.

Une autre théorie présentée par Les culturalistes va mettre en cause  l’idée d’une baisse de la demande parentale d’enfant consécutive à des changements macro- économiques: « Réduire sa fécondité doit être avantageuse. Les circonstances sociales et économiques doivent conduire la réduction de la fécondité à être perçue comme un avantage par le couple ». Ce modèle privilégie les idéaux au détriment du déterminisme économique. 


              Dans les années 80, un autre modèle a vu le jour en réaction à la thèse culturaliste : le courant des approches institutionnelles. Il prône l’importance des changements institutionnels dans l’évolution de la fécondité. McNICOLL, CAÏN, et KRIEGER, défenseurs de ce courant insistent sur la transformation des cadres institutionnels en vue de modifier les comportements de fécondité.

Aux « théories de transition » qui mettent en avant les améliorations socio-économiques comme déterminantes dans la baisse de la fécondité on oppose les situations observées dans certains pays où une croissance économique élevée ne s‘est jamais accompagnée d’une baisse de fécondité et où les familles élargies n’ont jamais cessé d’exister. Ces éléments ont permis de remettre en cause toutes les théories de transition.

              Par ailleurs, depuis le milieu des années 80, la pauvreté dans les pays du sud et ses conséquences sont apparues peu à peu  comme un nouveau paradigme. L’évolution de la fécondité dans ces sociétés dessine un panorama plus riche et plus subtil qu’on nomme parfois « la transition de crise ».

En matière de fécondité dans les pays pauvres, les recherches font état de différentes hypothèses, jamais soupçonnées par les théories classiques. Entre autres :

- Baisse de la fécondité sous l’effet de la crise

- Malthusianisme pour les groupes les plus démunis

- Diminution de la fécondité dans un contexte de crise socio-économique

- Transition de la fécondité par l’action politique dans les pays les plus pauvres.

 

    Auteur

Contexte géographique- Période

Relation observée

Mesure de la pauvreté

Mesure de la fécondité

 

 

Arguello

Costa Rica

Années 60

Fécondité plus élevée parmi les pauvres

Revenu mensuel du chef de ménage

Nombre moyen d’enfants nés vivants par femme de 20-49 ans

 Arthur et al.

Bangladesh rural

 

Années 60-70

 

Fécondité légèrement plus faible parmi les pauvres

Possession des terres

Pas précisé

CEPAL(1993)

cité dans Livi-Bacci

Guatemala

Années 80

Fécondité plus élevée parmi les très pauvres

Pas précisé

Indice synthétique de fécondité

Cohen et Housse

Sud Soudan

Années 80

Fécondité légèrement plus élevée parmi les pauvres

Indicateur composite

Parité par âge

Irfan

Pakistan rural

Années 70

Fécondités plus faibles parmi les plus pauvres

Revenu total du ménage

Parité par âge

Krishnaji

 

 

 

 

Inde rurale

Années 60

Fécondité nettement plus élevée parmi les pauvres

Revenu par personne

Taux global de fécondité légitime

(15-44 ans)

Krishnaji

Inde

Années 50-60-70

Fécondité légèrement plus faible parmi les pauvres

Revenu total du ménage

Pas précisé

 

 

 

 

Lipton

Villes indiennes

Années 60

Pas de relation claire

Pas précisé

Pas précisé

 

 

 

 

Lipton

Porto Rico, Iran…

Années

Fécondité plus faible parmi les très pauvres, et les plus faibles parmi les moins pauvres

Dépenses par personne

Pas précisé

Maloney et al.        

 

 

Bangladesh

Années 70

 

 

 

 

Fécondité moins élevée parmi les plus pauvres par rapport à la classe moyenne

Classe socio-économique

Pas précisé

Rodgers et al.

Bihar rural

 

Année 80

 

Fécondité légèrement moins élevée parmi les pauvres

Indicateur composite

Descendance finale extrapolée sur base des parités par âge

Schoemaker

 

Bidonville d’Asuncion (Paraguay)

 

Années 80

Fécondité nettement plus élevée parmi les pauvres.

Revenu moyen par adulte actif ; résidence dans bidonvilles

Indice synthétique de fécondité

Sçingh et al.

Brésil

Années 80

Fécondité très nettement plus élevée parmi les pauvres

Revenu par personne

Parité par âge

 

 

 

  

A la lumière de cette lecture de la littérature, il ressort que la relation entre pauvreté et fécondité est une relation complexe, contingente et ambiguë qui peut se résumer en trois points.

 

·        La pauvreté est un élément justificatif pour que les  responsables de ménages accélèrent leur fécondité. Dans ce sens, les enfants procurent une assurance- vieillesse. Ceci est contesté par d‘autres chercheurs qui pensent que les  plus pauvres des pauvres ont des vues à très court terme. Nous connaissons encore trop mal les éléments de réponse à cette  question dans le cas de Bacongo.

 

·        La pauvreté  est un élément justificatif pour que les acteurs des ménages réduisent leur fécondité. Dans ce sens, les coûts d’élevage des enfants de plus en plus élevés incitent à la limitation des enfants. Par contre, d’autres chercheurs suggèrent que les plus pauvres des pauvres ne calculent pas les coûts qui sont liés aux enfants. Là encore les éléments de réponses sont mal connus à Bacongo.

 

·        Pour d’autres chercheurs, il n’y a aucune étude sérieuse sur la question permettant d’affirmer la causalité entre pauvreté et fécondité de façon directe :

- En état actuel de connaissance, il n’y a aucune raison de croire que ce sont les pauvres    

  qui ont la fécondité la plus élevée.

 

- Par ailleurs, d’autres chercheurs encore  suggèrent que la relation causale entre pauvreté -  fécondité, n’étant pas directe, soit saisie  à partir des variables socioculturelles comme l’instruction des mères. En effet, un faible niveau d’instruction est responsable d’une forte fécondité pour plusieurs raisons parmi lesquelles l’incapacité d’utiliser les moyens contraceptifs (cette analyse semble d‘ailleurs faire l’unanimité). Ainsi, dans Vivre à Brazzaville, nous pouvons lire « les changements des mentalités féminines » sont « liés à la scolarité prolongée des jeunes filles dans la          capitale » p. 88. L’auteur continue, « très attachées à préserver leur (…) scolarité, les trois quarts d’entre elles souhaitent contrôler leur fécondité » p. 89. Le souci de réussir les études serait, selon l’auteur, le premier « motif des avortements clandestins » p. 92. Ce qui se traduit par « l’âge des premières grossesses » qui « tend à être retardé. Entre les deux recensements, c’est encore le taux de fécondité des 20-24 ans qui a le plus baissé. La scolarité dans le secondaire est le facteur décisif de cette évolution : au même âge, les jeunes mères sont deux fois plus nombreuses chez les femmes non scolarisées. » p 93. « La conséquence est une baisse globale de la natalité. Son taux a diminué de 10 points entre 1974 et 1984 (…) selon les projections, cette tendance devrait s’accentuer dans la dernière décennie du siècle » (DORRIEL- APPRIL, 1998).

                 Nous pensons que la baisse de fécondité constatée à Brazzaville ne peut pas se justifier sans aucune référence aux effets néfastes de la pauvreté. Pour nous, il est claire que des telles conclusions sont réductrices et n’ont pas tenu compte d’une variable peut être plus déterminant selon nous : la pauvreté. Mais, déjà in Transitions démographique et familiale nous pouvons lire, «…si la transition de la fécondité intervient où s’accélère en période de difficultés, ce sont les mutations antérieures en matières d’instruction…qui permettent cette évolution » (VIMARD P.).


                                    Brice MATINGOU, Publié in Inégalité des revenus et fécondité
                                     des ménagess entre 1994 et 2004: cas du quartier Bacongo
                                              mémoire DEA, Université paris1 Sorbonne, 2004   

 

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 15:37

 

 

 

Photob 001 I- OBJECTIFS DE RECHERCHE

         Grâce à la lecture de l’ouvrage général de R. DUMONT, Démocratie pour l’Afrique, nous avons pu trouver les éléments de notre problème. Pour lui, la démographie accélérée du continent africain est la plus grande cause de pauvreté qui  va causer sa faillite. Il soutien que, le problème de pauvreté est lié à la croissance démographique incontrôlée. Dans cette optique, nos objectifs viseront à vérifier le degré de corrélation entre pauvreté et  fécondité. Étant entendu que corrélation n’est pas forcement causalité, nous analyserons, à cet effet, la relation de cause à effet entre pauvreté et fécondité, si relation il y a bien sûre.

 

Toute notre analyse aura pour cadre d’étude le quartier Bacongo. Notre étude est susceptible de fournir des éléments de comparaison avec d’autres études sur la question menées sur d’autres terrains. Elle pourrait, dès lors, contribuer à éclairer le débat politique pour que les discours démographiques soient moins réducteurs et prennent mieux en compte la complexité des phénomènes. Les enjeux d’une telle étude en Afrique noire sont aussi  la nécessité de réinvention théorique et de redéploiement thématique susceptibles d’ouvrir d’autres pistes par une approche qui restitue l’analyse des phénomènes de population dans la problématique du changement social.

Mesurer la pauvreté n’est pas un exercice aisé. Ceci tant du point de vue de l’approche, du point de vue de la dimension ou encore des dimensions utilisées que de la méthodologie d’étude. C’est donc aussi, pour tenter de vulgariser les questions relatives à la pauvreté des ménages, les recherches sur les pauvres que notre travail  va avoir un sens.

 

  II-  LES ELEMENTS DU PROBLEME :

 Le problème s’articule autour de deux concepts : pauvreté et fécondité. La définition du concept pauvreté va nous permettre de dégager les caractéristiques utiles à notre recherche. Ces caractéristiques nous aideront d’isoler analytiquement certains éléments ou axes de recherche associés à notre problème de recherche. De ce fait, nous pouvons articuler deux réflexions générales liées à notre recherche :

 

  ·        Les crises qui secouent l’édifice conjugal ou le ménage notamment la baisse ou le manque de revenus amènent les principaux acteurs du ménage, homme et femme, de tenter des nouvelles expériences pour faire face à ces situations. Nous pensons que ces ménages d’en bas dans leurs nouvelles expériences, que nous nommons stratégies, prennent des décisions relatives à la fécondité.

 

 ·             A supposer que les acteurs du ménage prennent des telles décisions, nous nous attendons à ce que la fécondité prenne un rythme soit dans le sens d’une    accélération ou dans celui d’un ralentissement.

 La question générale de recherche qui nous guidera peut donc être formulée de la façon suivante :  

 Est - ce que les principaux acteurs du ménage se plient à la pauvreté en matière de fécondité ?

 Le terme revenu est déjà plus précis que celui de la pauvreté. Il demeure néanmoins trop  imprécis pour faire un travail sérieux. Il s’avère donc nécessaire de l’expliciter dans notre cadre opératoire en précisant le revenu nécessaire pour couvrir les besoins alimentaires et autres besoins vitaux. Ceci, afin de tracer une ligne de séparation entre pauvres et non pauvres. La deuxième ligne de séparation déterminera les pauvres des très pauvres.

 

  En revanche, la fécondité doit se comprendre dans le sens du nombre d’enfants par femme. Ce nombre détermine la taille du ménage. Ainsi, une fécondité nombreuse se traduit par un ménage élargit encore appelé famille nombreuse. A l’inverse, une fécondité réduite se traduit par un ménage réduit encore appelé famille nucléaire. Le cadre opératoire devra nous aider à délimiter les différentes tailles    .

   En cherchant à préciser les éléments du problème que nous allons étudier nous cherchons à restreindre notre objet d’étude afin d‘avoir un problème spécifique. C’est dans cette perspective que nous avons choisi de traiter le premier problème qui regorgent un autre. Nous tenterons donc de répondre à la question suivante :

 

 Est - ce  qu’en proie au manque de revenus, nécessaires pour assurer les besoins essentiels du groupe, l’homme et la femme, dans le cadre du ménage,  adoptent des tactiques démographiques ?    

 Si oui ?  

 

 Développent - ils un  « malthusianisme de pauvreté » ?

 Ayant limité notre objet d’étude à un seul aspect portant sur la tactique de fécondité des ménages d’en bas face à la précarité monétaire, il s’est avéré dès lors nécessaire d’entreprendre une seconde lecture pour faire le point sur l’état des connaissances accumulées, et vu comment le problème a été abordé par d’autres chercheurs. Cette étape nous a permis aussi de recenser les différentes '' lacunes'' dans les recherches antérieures.

 

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 15:32

 

 

 

 

 

           Photob 001 L’élimination de la pauvreté constitue l’un des objectifs centraux des politiques contemporaines de développement. La proclamation de la première Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (1997 - 2006) et la place qui a été faite à l’élimination de ce fléau dans la stratégie globale de développement exposée dans le programme d’action adopté au Sommet mondial sur le Développement Social semblent témoigner, sur le plan théorique, de la volonté de la communauté internationale d'y faire face. Mais, de façon pratique, malgré l’urgence, ce thème est plus un « slogan » (LAUTIER B.) qu‘une vraie stratégie du développement. Par conséquent, la  pauvreté continue à se développer et n’épargne plus aucun pays.

Dans les pays pauvres, ce fléau frappe une personne sur cinq. Dans les pays riches, il a fait sa réapparition au milieu de l’abondance alimentaire. En effet, 1/6 de la population mondiale dispose des ¾ de revenu mondial (20000 milliards $ US), tandis que les 5/6 n’ont accès qu’à ¼ de ce revenu. Parmi eux, 1/5 ne reçoit que 2% du revenu mondial et vit en dessous du seuil de pauvreté (Courrier, 1994). En 2000, en Asie 550 millions de personnes ont souffert de malnutrition et 250 millions en Afrique. Si leur nombre total est inférieur à celui de l’Asie, elles sont plus nombreuses rapportées à la population africaine estimée à 832 millions en 2002. Elles sont, 60 millions en Amérique latine et de 40 millions  en Afrique du nord et Moyen - Orient (BRUNEL S.,1999).

                   En Afrique subsaharienne, le nombre de pauvres a augmenté à peu près au même rythme que la population, soit 3% par an, près de 20 millions de personnes. Ce qui équivaut au taux d’accroissement le plus élevé de la planète; un record mondial.  Cette croissance n’est pas près de se ralentir. Selon le FNUAP, le continent  comptera 2 milliards d’habitants en 2050 soit  2,5 fois plus qu’en ce début de XXI e siècle.

                   Aux problèmes de croissance démographique, que les États africains ont hérité de la colonisation par l’amélioration des conditions d’hygiène qui a fait chuter le taux de mortalité infantile, s’ajoute l’inefficacité économique du continent qui se traduit par la crise économique de plus en plus grave. Elle se caractérise par une faible croissance de l’agriculture, par le déclin de la production industrielle, par les médiocres performances à l’exportation, par l’accumulation des dettes et par une dégradation des indicateurs sociaux, des institutions et de l’environnement. Tout ceci a un coût humain considérable. Dans plusieurs pays, les dépenses consacrées aux services sociaux ont fortement diminué, le taux de scolarisation est en baisse, la situation nutritionnelle empire et la mortalité infantile reste élevée. Le chômage déclaré est lui aussi en augmentation dans les villes, notamment parmi les jeunes diplômés. Le sida est devenu la troisième catastrophe africaine après la traite esclavagiste et la colonisation. Car, dans certains pays le taux de prévalence chez les adultes frôle ou dépasse 30 %. Et, pendant ce temps l’État  fait « la politique du ventre » (J-F. BAYART). 

              En Afrique le problème de croissance démographique se pose en même temps avec celui de la pauvreté. Deux conceptions circulent quant à la primauté de l’un sur l’autre. La première stipule qu’une forte pauvreté entraîne une forte fécondité. Par contre, la deuxième affirme qu’une forte fécondité engendre une pauvreté élevée par le jeu de  déséquilibre qui s’instaure lorsqu’on a trop de bouches à nourrir pour une nourriture insuffisante.

C’est la thèse du Pasteur MALTHUS qui explique: si le nombre des hommes augmente selon un taux de croissance géométrique la production des nourritures, elle ne peut suivre qu’à un rythme arithmétique. Ce qui amène  à dire que  la démographie en Afrique est « la plus grande cause de pauvreté » (DUMONT R., 1991, p.287 ). L’analyse de la pauvreté et de la fécondité doit être replacée dans le contexte actuel marqué par une forte incitation à la baisse de fécondité comme condition du développement. Cette thèse soutenue par les « nouveaux théologiens du néo-malthusianisme » (ELA J-M) fait école après les échecs successifs des programmes d‘ajustement structurel imposés aux États africains par les institutions de Bretton Woods. Ainsi, la démographie africaine n’est plus uniforme qu’il y a une génération. Jusque dans les années quatre - vingt, l’ensemble des pays affichaient des taux de fécondité record de 6 à 8 enfants par femme. Certains ont depuis connu des profonds bouleversements démographiques, caractérisés par une démographie « assagie » alors que d’autres ont renforcé leurs fécondités. Ces comportements de fécondité peuvent être compris comme des tactiques développées par les chefs des ménages pour lutter contre la pauvreté qui frappe dans les pays africains.

              Dans le cas Brazzaville, plus précisément celui de Bacongo (un quartier de Brazzaville) notre préoccupation sera de savoir si la fécondité va dans le sens d’un renforcement ou dans le sens d’un affaiblissement. Dans l’un comme dans l’autre cas, cela peut - il être interprété comme une tactique des ménages d’en bas pour lutter contre la pauvreté ?

              Jusqu’à présent, les études consacrées à la pauvreté liée à la fécondité n’ont jamais été menées ni à Brazzaville ni dans le reste du pays. La plupart de ces études concernent essentiellement les pays de l’Afrique de l’ouest. Dans la sous région Afrique centrale, seules les études menées au Cameroun et au Burundi sur la question ont attiré notre attention. Est- ce à dire que la question ne mérite pas d’être étudiée à Brazzaville ?  Le fait que les institutions financières internationales aient refusé en 2003 de classer ce pays sur la liste des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) enlève t - il un intérêt à cette étude à Brazzaville ?  

 

                                                                                       Brice MATINGOU, Publié in Inégalité des revenus et fécondité
                                                                                       des ménagess entre 1994 et 2004: cas du quartier Bacongo
                                                                                       mémoire DEA, Université paris1 Sorbonne, 2004   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 11:41
 KiZerbo200.jpg
 
               Je suis très affecté par la mort de mon doyen  J. KI-ZERBO. Je veux dire une deuxième après la première qui lui avait été infligée par T. SANKARA. Que les grands esprits d'Afrique lui reservent un bon accueil là où sera son âme.

  Joseph Ki-zerbo avait, à 84 ans, l’historien et homme politique semblait accuser le poids de l’âge. Ces derniers temps, il n’apparaissait plus à l’hémicycle.

Il rejoint Sékou Touré

Elu régulièrement député, Joseph Ki-Zerbo aura passé toute sa vie partagée entre l’enseignement et la recherche d’un côté, la politique de l’autre. Né en 1922, originaire de Toma dans la province du Nayala (centre-ouest du Burkina), il se lance très tôt dans la politique. En 1958, il crée avec d’autres camarades africains, comme le sénégalais Cheick Amidou Kane ou le béninois Albert Tchevodjrè, son premier parti, le Mouvement de libération nationale (MLN). Au référendum organisé cette même année dans les colonies par le général De Gaulle sur la création d’une communauté française, le MLN est l’un des rares partis à battre campagne pour le «non», c’est-à-dire pour l’indépendance immédiate. En Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso), le «oui» l’emporte. Joseph Ki-Zerbo et ses camarades vont rejoindre alors Sékou Touré en Guinée, le seul pays où on a voté massivement pour le «non».

A l’indépendance de la Haute-Volta en 1960, il retourne dans son pays pour enseigner et reprendre son combat politique. Ki-Zerbo sera très actif dans le mouvement de contestation populaire qui fait chuter, en 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la Haute-Volta. En 1970, lors des premières législatives multipartites, il est élu député sous la bannière de son parti, le MLN. En 1978, il est candidat du même parti à la première élection présidentielle de l’histoire de la Haute-Volta. Mais il est éliminé dès le premier tour. Une fois de plus, cette expérience démocratique sera abrégée par un coup d’Etat militaire. En 1983, Joseph Ki-Zerbo est contraint à l’exil par le pouvoir révolutionnaire du capitaine Thomas Sankara. Il vit à Dakar, où il est titulaire de la chaire d’Histoire de l’Université Cheick Anta Diop. Pendant ce temps à Ouagadougou, sa bibliothèque constituée de plus de 11 000 ouvrages est incendiée.  

                 Je pense avec l'âge que la vie est indéchifrable. Même, les grands mathématiciens sont incapables de nous donner les théorèmes et formules susceptibles de nous armer afin de maitrîser notre propre vie à venir. On se pose des questions. On tatonne. On pose des pas, parfois avec assurance. Et, après, on les retire. On veut entreprendre, mais, on hésite, on doute. On n'aime ou on croit aimer sans même savoir ce quoi  l'amour. On fait comme les autres. On devient amoureux parce qu'on nous a parler d'amour. Et, après tout, il ne reste rien. Non. Il reste quelque chose: rien. Rien, c'est ce vide que rien ne saura combler. On sent le vide et on a besoin de la présence. On a que l'ombre de la présence qu'on nomme tout. Or, le tout consiste en ce que la présence soit totale dans la vie. Une vie épanouie. Là où on est heureux. Pas le bonheur que procure les sens. Mais, celui qui vient du couer et de la foi qu'on peut nommer allegresse. Voilà un point sur lequel l'humanité chavire et l'homme se perd. C'est là où il faut être intelligent pour connaître son tout, se connaître, avoir la maîtrise de son destin. Savoir qu'on ne peut courir sans sans mourir. Alors, il nous reste à attendre. Attenrde une promesse. Attendre dans le silence. Ce silence qu'inspire Dieu. Etant entendu que les anges detestent le bruit et les vacarmes. Le silence nous approche donc de l'homme. Que cet homme soit homme ou Dieu. Voilà pourquoi on aime toucher le silence, source d'accomplissement où rien est tout. Mais, le contraire n'est pas vrai. C'est aussi pour cela qu'on fait l'amour dans le silence qui est  harmonie, félicité, élysée, et salem. Cest comme cela que naissent les anges et les grands esprits. On peut retenir la formule suivante: l'attente + le silence de rien + l'accomplissement de la parole + le bonheur du tout qui est ici le paradis de la terre.
Partager cet article
Repost0