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  • : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR
  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 00:15

 


 

 

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 11:17


 REGARDS SUR L’AFRIQUE entre le VIIIe et le XVIe siècle



Les espaces étudiés st islamisés dès le Xe s par des Berbères donc relation avec l’Islam du chapitre I.
Ne pas entrer dans le détail de l’histoire des royaumes.
C’est un espace complètement intégré au monde de la méditerranée (sauf le Nigéria)
L’exemple de l’empereur du mali et de son séjour au Caire avec son or explique en partie l’intérêt du
Portugal de longer les côtes de l’Afrique pour trouver « ce royaume d’or ».
CONNNAISSANCES
Une civilisation de l’Afrique subsaharienne (au choix), ainsi que les grands courants d’échanges des marchandises,
saisis dans leurs permanences (le sel et l’or du Soudan, les esclaves…) entre le VIIIe et le XVIe siècle.
Les traites orientale, transsaharienne et interne à l’Afrique noire : les routes commerciales, les acteurs et les
victimes du trafic.
DÉMARCHES
L’étude articule le temps long de l’histoire africaine entre le VIIIe et le XVIe siècle et l’exemple, au choix, d’une
civilisation de l’Afrique subsaharienne parmi les suivantes :
- l’empire du Ghana (VIIIe - XIIe siècle) ;
- l’empire du Mali (XIIIe- XIVe siècle) ;
- l’empire Songhaï (XIIe – XVIe siècle) ;
- le Monomotapa (XVe - XVIe siècle).
L’étude de la naissance et du développement des traites négrières est conduite à partir de l’exemple au choix d’une
route ou d’un trafic des esclaves vers l’Afrique du Nord ou l’Orient et débouche sur une carte des courants de la
traite des noirs avant le XVIe siècle.
CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
- La période et la situation de la civilisation de l’Afrique subsaharienne choisie par le professeur
- La conquête et l’expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord et en Afrique orientale
- Carte de l’Afrique et de ses échanges entre le VIIIe et le XVIe siècle
Décrire quelques aspects
- d’une civilisation de l’Afrique subsaharienne et de sa production artistique
- de la traite orientale ou de la traite transsaharienne
PROBLÉMATIQUES
Cette partie du programme s’articule autour de deux points fortement liés l’un à l’autre, l’étude d’une civilisation de
l’Afrique subsaharienne, une première étude des traites négrières avant le XVI
e
siècle.
Il s’agit de redresser les clichés qui existent sur ces deux points : les colonisateurs du XIX
e
siècle ont longtemps
présenté l’Afrique comme un vide civilisationnel, par conviction et pour justifier le rôle civilisateur de l’Europe ; les
traites sont trop souvent réduites à l’espace atlantique, en oubliant celles qui auparavant ne concernent que
l’Afrique et qui jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des civilisations africaines.
Dès lors, cette étude comporte trois enjeux majeurs : étudier un exemple de civilisation africaine fortement
méconnue ; voir les similitudes et les originalités de cet exemple africain par rapport aux exemples plus
classiques de l’Occident médiéval et de la civilisation musulmane, entrer dans l’histoire globale en montrant le
fonctionnement des traites négrières qui touchent à plusieurs aires de civilisation successives dans le temps et
dans l’espace.
REGARDS SUR L’AFRIQUE entre le VIIIe et le XVIe siècle
CHAPITRE
L’Afrique subsaharienne (VIIIe – XVIe siècle)
C:\Dossiers données\HISTOgraphie Lavie & Fourrier PARTIE 1\Cours 5e prgme 2010\Histoire\5HC6~2011 Partie III COURS Regard sur l'Afrique VIIIe-XVIe s.DOC 2
Cette étude a nécessairement deux temps : celui d’une civilisation (quelques siècles) ; celui plus long des
échanges et des traites.
SUPPORTS D’ÉTUDE
Les documents utilisables sont d’ordre iconographique (Portulan de Charles V ; images d’art africain, images
européennes ou orientales…), archéologique (ruines) et textuel (sources diverses souvent méconnues). D’autres
supports documentaires (reconstitutions, mosquée actuelle de Tombouctou…) sont bien sûr aussi utilisables.
Le débat sur les sources concernant l’Afrique a longtemps été faussé par l’idée que les Africains n’avaient pas
produit d’écrits ce qui rendait impossible l’écriture d’une histoire africaine. C’est après la Seconde Guerre mondiale,
avec notamment le travail d’intellectuels africains formés aux méthodes historiques, qu’une autre vision voit peu à
peu le jour. On a reconnu ainsi la validité des sources orales, établi que les sources écrites étaient plus
nombreuses que ce que l’on pensait (inscriptions dans la pierre, récits antiques, sources arabes médiévales,
nombreux récits historiques locaux d’Africains eux-mêmes retrouvés récemment, sources écrites d’origine
européenne) et bien sûr donné à l’archéologie toute sa place pour compléter et confirmer les sources écrites et les
traditions orales.
Parmi les civilisations proposées, trois sont des civilisations sahéliennes. Celle du Ghana présente la particularité
d’être antérieure à la colonisation du Sahel alors que l’empire du Mali et l’empire Songhaï sont officiellement
musulmans. Le Monomotapa est un ancien État de la région du Zambèze, ouvert sur la côte est de l’Afrique.
Dans le cadre de la civilisation choisie, le professeur peut mettre en valeur les points suivants : son extension
(importance du support cartographique) ; les modalités du pouvoir ; la richesse et la participation aux grands circuits
des échanges ; les réalisations artistiques et architecturales ; les contacts avec le monde arabo-musulman.
L’essentiel est de montrer que l’Afrique subsaharienne a donné naissance, dans les siècles correspondant
au Moyen Âge européen, à des civilisations brillantes et originales.
L’empire du Mali (XII
e
-XIV
e
siècle) a été, par exemple, un État réputé jusqu’en Europe, surtout à son apogée lors du
règne du célèbre Kankan Moussa, représenté à l’égal d’un roi européen sur un portulan de 1375. De fondation
légendaire, toujours chanté par les griots actuels, cet empire a fondé sa puissance sur le contrôle du commerce de
l’or et des grandes villes du négoce transsaharien, dominé un gigantesque territoire (de l’Atlantique à l’est du Niger
actuel), et développé une civilisation brillante attirant lettrés, juristes et savants.
Parmi les grands courants d’échanges, la traite transsaharienne en direction du Maghreb et les traites orientales
par le Soudan et l’Égypte ou par l’océan Indien et les différentes formes d’esclavage qu’elles alimentent dans
monde arabo-musulman feront l’objet d’une étude spécifique.
On peut traiter cette partie du programme en présentant une civilisation puis en abordant une route de la
traite qui la concerne ou, au contraire, ne partant d’une telle route puis en montrant comment une empire
s’en est assuré la maîtrise.
PIÈGES À ÉVITER
− développer toute l’histoire de l’Afrique subsaharienne ;
− isoler la civilisation choisie des grands courants d’échange ;
− se lancer dans des comparaisons hasardeuses qui introduiraient des représentations contemporaines sans
rapport avec les acquis de la recherche.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 18:34

Chapitre 15

La nuit a fait oublier l'orage. Voici à nouveau le soleil d'été, dès le matin.

L'ensemble des participants se lève à l'entrée du cardinal, qui regagne pour la dernière fois son estrade en prenant soin de ne pas trébucher - mais la marche a été très soigneusement réparée, ce qu'il ne sait pas.

Coup de claquoir: tous s'asseyent, même les Indiens, pour qui un banc a été mis en place.

Le comte Pittaluga, assez renfrogné, est toujours présent. Sans doute a-t-il décommandé la chasse.

Le cardinal, quand tout est calme, se relève soudainement. Coup de claquoir : les présents se relèvent. C'est debout qu'ils vont écouter la déclaration officielle, avec un effort de solennité.

Il commence par ces mots, sans même, ce matin, prendre le temps d'une prière :

- Mes chers frères, ma décision est prise. Comme je l'ai dit, je ne doute pas qu'elle sera confirmée par Sa Sainteté et par l'Église tout entière.

Les plumes des deux assesseurs ont repris la course sur le papier. Le cardinal hausse la voix pour dire ce que tous attendent :

- Les habitants des terres nouvelles, qu'on appelle les Indes, sont bien nés d'Adam et d'Ève, comme nous. Ils jouissent comme nous d'un esprit et d'une âme immortelle et ils ont été rachetés par le sang du Christ. Ils sont par conséquent notre prochain.

Un sentiment de joie paraît sur le visage de Las Casas. Il a été entendu. Il regarde Ladrada, son vieux compagnon, qui semble pour sa part au bord des larmes. Il regarde aussi les Indiens, à qui le franciscain tente de traduire à voix basse.

Le légat dit encore, sans se précipiter, pour que chaque mot soit lourd et clair :

- Ils doivent être traités avec la plus grande humanité et justice, car ils sont des hommes véritables. Cette décision, conforme à la tradition charitable de la tradition catholique, sera proclamée dans toutes les églises de l'Ancien et du Nouveau Monde.

Il ajoute, comme une simple formalité, que le Democrates alter du professeur Sépulvéda, qui fut le prétexte de la controverse, ne reçoit pas l'imprimatur. Il ne sera pas publié sur les territoires espagnols. Après quoi il se tait et regarde l'assistance avant de déclarer la dispute achevée.

Sépulvéda lève la main et se permet alors une dernière intervention :

- Éminence, pardonnez-moi, je respecte naturellement votre choix, mais avez-vous réellement examiné l'extrême importance de ces paroles ?

- Me soupçonnez-vous de légèreté ? dit le cardinal, qui semble étonné.

- Non, à coup sûr. Mais vous devez savoir, comme on l'a expliqué ici, que vous condamnez à la ruine tous les établissements espagnols.

- Qu'appelez-vous la ruine ?

- L'impossibilité de…de cultiver, de vivre décemment, répond le philosophe.

- N'avez-vous pas dit vous-même que le salut de l'âme prévalait sur tout autre but ?

- Certes, je l'ai dit.

- Voudriez-vous que ces hommes, demande le légat en montrant les colons, gagnent leur vie et perdent leur âme ? A quoi leur servirait la richesse ici-bas, si de l'autre côté ils devaient la payer dans les flammes qui ne s'éteignent pas ?

Sépulvéda ne trouve rien à dire. Ce piège où il est pris, il l'a tendu lui-même. Le cardinal l'interroge encore :

- Professeur, avez-vous encore quelque leçon à me délivrer ? Est-ce que je vous donne un instant, par exemple, l'impression de ne pas avoir réfléchi ?

- Certes non, Éminence.

- Croyez-vous que je n'ai pas mesuré ma charge, que je n'ai pas prié, pendant des nuits entières ? Croyez-vous que je ne me rende compte de tout ce que j'engage, qui ne sera plus jamais comme avant ? Croyez-vous un instant que Dieu aurait pu m'abandonner au moment de choisir parmi ses créatures ?

- C'était une simple remarque, dit Sépulvéda. je me la suis permise car je note autour de moi, comme vous sans doute, un embarras certain.

Sur ce point, le cardinal ne peut le contredire. Cet embarras, il le sent lui aussi, comme si la décision prise - finalement peu surprenante - laissait une insatisfaction. D'ailleurs, le ton quelque peu irrité sur lequel il vient de répondre à Sépulvéda montre que le prélat n'a pas l'âme sereine, parfaitement calmée, comme elle devrait être.

Tout à coup, la voix du supérieur, qui parlait avec les deux cavaliers, s'élève :

- Éminence !

Quittant les deux hommes, traversant une salle qui donne des signes de nervosité et où certains même discutent vivement, le supérieur s'approche du cardinal et lui parle à voix basse. Une idée vient d'apparaître, lui dit-il, envoyée par Dieu, au dernier moment. Elle pourrait tout arranger, tout apaiser, être acceptée par tous ceux qui sont là.

Le supérieur se rapproche encore et parle à voix basse à l'oreille du légat, qui l'écoute attentivement. Dans la salle, debout, tous le regardent. Un assez long moment.

Las Casas, qui avait commencé le rangement de ses papiers, s'arrête.

Quand le supérieur a fini, le cardinal réfléchit un instant, puis il hoche la tête et agite sa sonnette.

Tous se préparent à l'écouter.

Il réfléchit encore un instant dans le silence - choisissant avec soin ses mots -, puis il déclare :

- Si rien ne peut être enlevé à ce que je viens de dire, on commettrait cependant une grande erreur en pensant que l'Église ne tient aucun compte des intérêts légitimes de ses membres.

Las Casas dresse l'oreille. Il est soudainement inquiet.

- Nous sommes en effet très sensibles, poursuit le prélat, au coup porté à la colonisation. Nous comprenons bien tout le dommage qui peut s'ensuivre. Mais il existe peut-être une solution, que je viens de me rappeler.

Il cherche quelque peu ses mots, avant de continuer ainsi :

- S'il est clair que les Indiens sont nos frères en Jésus-Christ, doués d'une âme raisonnable comme nous, et capables de civilisation, en revanche il est bien vrai que les habitants des contrées africaines sont beaucoup plus proches de l'animal. Ces habitants sont noirs, très frustres, ils ignorent toute forme d'art et d'écriture, ils n'ont construit que quelques huttes… Aristote dirait que, comme le veut la nature de l'esclave, ils sont des êtres totalement privés de la partie délibérative de l'esprit, autrement dit de l'intelligence véritable. En effet, toute leur activité est physique, c'est certain, et depuis l'époque de Rome ils ont été soumis et domestiqués.

Ces considérations ne soulèvent dans la salle aucun étonnement marqué. Le légat ne fait qu'énoncer là quelques lieux communs, que tous sont prêts à accepter même si Las Casas et Ladrada montrent une inquiétude grandissante.

Le cardinal demande aux deux colons :

- Des Africains ont déjà fait la traversée ?

- Oui, Éminence, répond Ramon. Depuis les premiers temps de la conquête.

Certains - mais sans le formuler - peuvent être surpris de l'ignorance du légat. Peut-être, à Rome, n'en parle-t-on que rarement ? Ici, dans la péninsule, on sait bien qu'à plusieurs reprises, déjà, le roi d'Espagne a permis le transfert de milliers d'esclaves d'Afrique; quatre mille dès 1518, cinq autres milliers par la suite, et cela sans parler des transports clandestins. Le supérieur du couvent, à voix basse, rappelle tous ces faits au prélat, ou fait semblant de les lui rappeler. Quel jeu se joue ? On ne sait pas au juste. Le prélat s'enquiert :

- Ils s'adaptent vite au climat, j'imagine ?

- Ils sont même assez résistants, répond Ramon.

- Qui les expédie ?

- Au début, les Portugais surtout. Ils les capturent, les transportent, puis ils les revendent. Très cher d'ailleurs. Des Espagnols aussi s'y sont mis. Des Anglais...

- Ils acceptent leur condition ? Ils ne se révoltent pas ?

Personne ne se hasarde à répondre avec précision. Quelques moues, quelques haussements d'épaules légers. Incertitude, ou bien choix de se taire.

- Je ne peux évidemment que le suggérer, dit le cardinal, mais pourquoi ne pas les ramasser vous-mêmes, en nombre suffisant ? Vous auriez ainsi une main-d'œuvre assurément robuste, docile et encore moins dispendieuse. La mortalité des Indiens s'en verrait ainsi compensée. je suppose qu'en Afrique ça se trouve facilement ?

Leurs rois eux-mêmes les vendent, affirme alors le cavalier.

Le court silence qui suit est cette fois rompu par Sépulvéda :

- L'esclavage est une institution ancienne et salutaire, qui répond aux classifications de la nature et qui permet la préservation de la vie. Cela s'est maintes fois remarqué dans l'histoire. Les esclaves sont un réservoir de vie. Leur immense apport, constamment renouvelé, permet la sauvegarde de l'espèce humaine de catégorie supérieure, la seule qui compte aux yeux du Créateur. . Tous - sauf Las Casas et Ladrada - approuvent de la tête. Le phénomène naturel que vient d'évoquer le philosophe est bien connu. Il est ici indiscutable. Sauvons les meilleurs.

Sépulvéda demande alors :

- L'Église ne s'opposerait pas à ce type d'expéditions ?

- Pourquoi s'y opposerait-elle ? demande le prélat.

Il ajoute en se retournant vers le comte Pittaluga :

- Est-ce que la Couronne s'y oppose ? Bien au contraire. Quelle raison pourrait avoir l'Église ?

Sépulvéda n'a rien à répondre. Las Casas, à ce moment-là, intervient :

- Éminence, le roi jusqu'à maintenant n'a accordé que des autorisations particulières, non sans réticence et regret, pour subvenir au manque de bras. Si l'Église autorise officiellement cette opération, cela risque très rapidement de devenir un grand commerce. L'appétit de l'argent peut conduire à tous les abus.

- Et à des guerres, ajoute Sépulvéda lui-même. A des révolutions.

Même le philosophe paraît désemparé. Son inquiétude est évidente devant une idée imprévue. Une large dimension des événements lui échappe. Sur le moment, tout ce qu'il peut y entrevoir est sombre, hérissé de dangers, très vague.

Le légat s'adresse à Las Casas :

- A vous entendre, rien ne peut être pire que ce qui déjà se pratique. Vous-même, il me semble, vous avez eu un esclave noir ?

- Pendant peu de temps, Éminence, répond Las Casas. Et jamais je ne l'ai tenu pour un esclave.

- Vous étiez satisfait de son service ?

- Éminence...

Las Casas ne peut pas répondre. Il est pris d'embarras. La faute de sa vie - de laquelle personne, jusqu'à maintenant, n'a voulu parler - vient en un instant d'apparaître, produite par le légat lui-même. La situation, qu'il croyait gagnée, se retourne subitement en sa défaveur. Il se sent perdu, vacillant.

Et le cardinal insiste :

- N'avez-vous pas déclaré vous-même, si je me souviens bien, que c'était une très bonne solution ? Et que vous la recommandiez ? L'idée, même, ne venait-elle pas de vous, pour protéger vos chers frères indiens ?

L'attitude du dominicain paraît proche, à présent, de celle d'un coupable pressé jusqu'aux aveux.

- Je l'ai dit, oui, dans ma jeunesse. Et pour épargner les Indiens, oui, c'est vrai. Quel démon m'agita ce jour-là ? Je ne sais pas. Éminence, j'ai vite changé, comme nous changeons tous. J'ai passé la suite de ma vie à regretter ces mots, à me les reprocher, à me repentir. je n'en suis même confessé. J'ai cru, et je crois, que le paradis me sera peut-être fermé à cause de ces mots-là. Aujourd'hui encore j'ai honte de mes paroles et j'affirme au contraire...

- C'est bien, c'est bien, dit le cardinal, qui paraît soudain pressé, décidé à ne plus rien entendre.

Mais le dominicain veut achever :

- J'affirme que les Africains sont des hommes comme les autres ! Nous nous sommes trompés sur eux, depuis des siècles ! Ils sont des fils d'Adam ! Le Christ est mort tout aussi bien pour eux ! Ce serait une erreur grave, un péché mortel de..

Le cardinal saisit la sonnette et l'agite.

- Non, non ! Allons, c'est bien ! Frère Bartolomé, nous n'allons pas recommencer ! Nous ne sommes pas ici pour ça ! Allons !

Le cardinal se lève en disant ces mots, montrant bien que la controverse est terminée. Las Casas veut s'avancer, parler encore. Ladrada le retient par le bras. Le thème proposé à la controverse a été longuement traité. Une conclusion claire est apparue, le devoir de cette assemblée est accompli. Toute insistance, toute autre protestation serait inutile; peut-être même dangereuse.

Le cardinal se tourne vers l'un de ses assesseurs :

- Nous rajouterons un codicille. Préparez-moi une rédaction.

L'assesseur hoche la tête. Il a compris. Il est assez facile d'imaginer que la rédaction du codicille sera prudente. Quant aux raisons profondes du cardinal, personne n'ose ici les explorer, ni même les imaginer.

Il s'adresse à toute l'assistance :

- Au nom de Sa Sainteté, je vous remercie pour votre aide. Rendons grâce à Dieu d'avoir été parmi nous jusqu'au dernier moment.

Il lève son bras pour bénir.

- In nomine patris, et filii et spiritus sancti.

Tous se signent, et la tension s'évanouit.

Dernier coup de claquoir. Le cardinal descend de l'estrade, accompagné de ses assesseurs, et traverse la salle. Tous s'inclinent sur son passage. Il salue à droite et à gauche, de petits mouvements de tête. Il est vaguement souriant. Son rôle obscur vient de se terminer.

Quand il est sorti, les autres se forment en petits groupes qui commencent à bavarder, en se dirigeant vers la porte ouverte. On fait sortir les Indiens. Le franciscain leur dit quelques mots en nahuatl. Que vont-ils devenir ? Personne ne le sait.

Sépulvéda achève de ranger ses documents. Il incline sa tête en direction de Las Casas, saluant ainsi son adversaire victorieux. Mais le dominicain ne semble guère fier de sa victoire. Lui aussi, aidé par le vieux Ladrada, il range ses livres et ses papiers, qu'il laisse sur la table. Assez désemparé - aurait-il dû protester plus fort et plus longtemps ? - il se dirige à son tour vers la porte.

Il rencontre au passage le comte Pittaluga, qui lui cède le pas.

La grande salle se vide assez rapidement.

Bientôt, il ne reste que le jeune moine qui tient le claquoir, près de la porte. Il attend que tout le monde se soit retiré.

Quand il est seul, il va pour sortir lui aussi lorsqu'il entend un bruit. Il s'arrête sur le seuil et regarde.

L'ouvrier africain vient de rentrer dans la salle par une autre porte. Il tient un balai à la main. Les épaules courbées, le regard vers le sol, il s'approche du centre de la pièce et commence à balayer les débris du serpent à plumes.

On entend le bruit du balai. Une cloche se met à sonner, quelque part dans le monastère.

Personne n'a suivi la controverse avec plus d'attention que le jeune moine. Tout ce qui s'est dit l'a étonné, l'a effrayé, l'a souvent troublé. Et pour finir il reste là, sur le pas de la grande porte, le claquoir à la main. Il regarde l'Africain silencieux, qui balaie lentement les débris de l'idole.

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 02:48

Pas un mot. Pas une allusion. Comme l’Elysée l’avait indiqué, François Hollande n’a fait aucune référence au discours de Nicolas Sarkozy de 2007 lors de son allocution très attendue devant l’Assemblée sénégalaise. Là où son prédécesseur avait beaucoup évoqué le présent de l’homme africain «pas entré dans l’Histoire», Hollande a pris résolument le parti d’évoquer le futur. «La meilleure raison de ma présence ici est que je veux vous parler de l’avenir et d’une valeur universelle, que nous défendons ensemble: la démocratie. Le Sénégal est un exemple pour l’Afrique», a expliqué le chef de l’Etat accueilli dans la rue par des Sénégalais brandissant des pancartes où l’on pouvait lire «Le décollage de l’Afrique, c’est maintenant».

>> Revivez le discours du chef de l'Etat à Dakar en direct par ici

Pendant 45 minutes, Hollande a déroulé un texte fignolé dans l’avion présidentiel le matin même. Un discours dans lequel le chef de l’Etat n’a pas manqué de rendre hommage à Senghor, aux  combattants africains des deux guerres mondiales («le sang africain a été versé pour la liberté du monde. Nous ne l’oublierons jamais») mais où il a surtout rendu hommage à ses hôtes. «Quand je vois le nombre de femmes, ici, du peuple sénégalais –un nombre qui a doublé par rapport aux dernières élections- cela m’inspire, au regard de la situation pourtant récemment améliorée en France, une nécessaire modestie », a déclaré le chef de l’Etat.

La transparence des multinationales

Applaudi à plusieurs reprises, parfois de façon polie, Hollande n’a pas échappé à quelques phrases creuses -«l’Afrique est la jeunesse du monde» ou «les femmes, qui en Afrique constituent une formidable force de changement»- tout en s’engageant sur plusieurs thèmes. Notamment sur la fin de la Françafrique. «Le temps de la Françafrique est révolu. Il y a la France et il y a l’Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l’Afrique, avec des relations fondées sur le respect, la clarté et la solidarité», a-t-il lancé, comme d'autres présidents français en début de mandat avant lui. Preuve de sa bonne foi, Hollande a rappelé aux députés comment il avait décidé de mettre fin au ministère de la Coopération remplacé par un ministère du Développement.

Sur ce sujet, le président de la République a exigé une nécessaire transparence dans les relations entre les entreprises qui viennent investir en Afrique, «notamment dans le secteur minier et forestier». Sans prendre d’engagements concrets. Depuis quelques mois, la négociation se joue en fait à un niveau européen où le Parlement tente d’imposer aux multinationales une plus grande transparence. «L’Allemagne et l’Angleterre bloquent mais ça va avancer», promet un conseiller de l’Elysée.

La taxe consacrée à lutte contre les pandémies

Ferme sur les biens mal acquis («nous devons être intraitables face à ceux qui pourraient se croire autorisés à voler les deniers de leur propre pays»), Hollande a répété que la justice française ne ferait pas entrave aux tentatives des peuples africaines de récupérer ces biens achetés par les autocrates déchus.

En matière de développement, Hollande a promis aux Africains qu’une partie de la nouvelle taxe européenne sur les transactions financières serait consacrée à l’aide vers les pays africains. «Pour la France, 10% au moins de son produit ira au développement et à la lutte contre les pandémies qui meurtrissent votre continent: le paludisme, la tuberculose, le sida», a-t-il révélé. «C’est une annoncemajeure. Cette idée, nous l’avons arrachée au ministère du Budget», explique Pascal Canfin, ministre délégué au Développement. Une manne qui pourrait apporter 130 millions d’euros au continent africain.

 Matthieu Goar, à Dakar
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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 08:59

Kongo

Le royaume du KONGO existe au moins 200 ans avant l’arrivée des Portugais. Il est dirigé par le Mani Kongo (le Seigneur du Kongo).
 

 

l’habitat
La ville de Lovango

 

Région de l’Angola : le royaume de Ngola

 

. 8 provinces principales divisées en seigneureries

. Lovango : 39

. Llamba : 42

. Massingan : 12

. Cambamda : 60

. Embacco : autant

La province de Lovangiri au Congo comporte plus de 15 villes

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 08:18

 Pour info (très utile à méditer).

 

 

A LIRE ATTENTIVEMENT, ET A MEDITER...Avis d'un journaliste sur

l'avenir de L'Afrique. Qu'en pensez-vous? Très profond, à méditer !

 

Il arrive dans la vie qu'une conversation banale nous secoue pendant

des heures voire des jours. J'attendais tranquillement un ami au

terminus d'autobus de Montréal quand un monsieur d'un certain âge a

pris place à mes côtés avant d'engager l'une des conversations les

plus enrichissantes de ma vie. Professeur d'études stratégiques dans

un institut international, l'homme connaît le continent africain comme

le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur notre avenir,

donne froid dans le dos. Et s'il vous plaît, ne sortez pas la rancune

du « colon nostalgique ». Lisez avec la tête et la raison ce qu'il

dit.

 

 

Je vous rapporte fidèlement ses constats : « Cela fait maintenant plus

de 25 ans que j'enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j'ai eu

affaire à des dizaines d'officiers et de hauts fonctionnaires

africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point

de vue des études stratégiques, de l'analyse et de l'anticipation, je267492-le-ticket-de-la-fraude-est-l-unique-coupable

leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très

instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français

de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent

rien. Tout simplement, parce qu'à ma connaissance, dans toute

l'Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d'études

stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur

tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce

continent. Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux

principaux : l'énergie, la défense stratégique et la mondialisation.

Donnez-moi un seul cas où l'Afrique apporte quelque chose. Rien !

 

Commençons par l'énergie et précisément le pétrole. Tous les experts

mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20

ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le

prix du baril tournera autour de 120 dollars. C'est conscients de

cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le

Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des task force chargés d'étudier et

de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main

basse sur les ressources mondiales, de s'assurer que quoi qu'il

advienne, leur approvisionnement sera assuré. Or, que constate-t-on en

Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients

du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de

pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu'un retour à la

préhistoire ! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de

pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de

sauvegarde, aucune mesure alternative n'est prise par les autorités.

Au contraire, ils prient pour que l'on retrouve d'autres gisements.

Pour l'Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il

suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent

deux directions : les poches des dirigeants et les coffres desifp-institut-francais-petrole 20

marchands d'arme. C'est pathétique.

 

Ensuite, la défense stratégique. L'état de déliquescence des armées

africaines est si avancé que n'importe quel mouvement armé disposant

de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en

déroute. Je pense qu'il s'agit plus d'armées de répression intérieure

que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que,

comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l'Inde

ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que

le 21e siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne.

Il n'y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé

de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons

antiaériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de

la colonisation ! Et aucun pays n'a accès à des satellites capables de

le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects

dans son espace aérien sans l'aide de forces étrangères. Quelle est la

conséquence de cette inertie ? Aujourd'hui, des pays comme les

Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une

journée, toutes les structures d'une armée africaine sans envoyer un

seul soldat au sol... Rien qu'en se servant des satellites, des

missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et

je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et

que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à

un centre continental de recherche et

d'application sur les systèmes de défense, le continent peut faire un

pas de géant. Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des

centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de

travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes

sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense.

Ne croyez pas que je rigole. Il

ne faut jamais être naïf. Si la survie de l'Occident passe par une

re-colonisation de l'Afrique et la mainmise sur ses ressources

naturelles vitales, cela se fera sans état d'âme. Ne croyez pas trop

au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les

faibles qui s'accrochent à ces chimères. Je pense qu'il est temps de

transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés

qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle) en

scientifiques capables de faire de la recherche et du développement.

Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé

dans le sommeil jusqu'au jour où le ciel lui tombera sur la tête.

 

Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres

sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous

recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les

arguments qu'ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre

humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes

fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous

les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation

de l'inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce

concept a un but : garder les pays pauvres comme sources

d'approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays

riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur,

pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait

dans le Tiers-monde. Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient

300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et

puisque l'Afrique n'a toujours pas un plan cohérent de développement

économique et d'indépendance, elle continuera

à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les

produits fabriqués dans le monde.

 

Pour moi, l'indépendance signifie d'abord un certain degré

d'autonomie. 

 

Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le

Mali, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent quasiment 45 %

de leur propre nourriture de l'étranger, vous comprendrez qu'un simple

embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à

les anéantir. 

Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je

parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a

quelques mois. Nous regardions à la télévision les images de millions

de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des

soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait.

Il m'a répondu : « Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et

la présence syrienne les étouffe ». C'est la réponse typique de la

naïveté emprunte d'angélisme. Je lui ai expliqué que ces

manifestations ne sont ni spontanées ni l'expression d'un ras-le-bol.

 

 

Elles sont savamment planifiées parce qu'elles ont un but. Israël

piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque

Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au

Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois

le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l'envahir et y

faire ce qu'elle veut. J'ai appelé cet officier sénégalais il y a deux

jours pour lui rappeler notre conservation. Malheureusement, il était

passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère

vraiment qu'un jour, les Africains auront conscience de la force de

l'union, de l'analyse et de l'anticipation. L'Histoire nous démontre

que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un

rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la

Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre

développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je

rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrachecorps

par l'intelligence et la force. Je ne suis pas optimiste. Car, si

demain l'Union Africaine ou la CEDEAO décide de créer un Institut

africain d'études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui

seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre

manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l'enjeu est autre, il

s'agit de développer leur manière de voir le monde, une manière

africaine tenant compte des intérêts de l'Afrique. Alors, les

fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés,

inefficaces et incapables de réfléchir sans l'apport des

experts

occidentaux se contenteront de faire du copier-coller, ce sera un

autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos

ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la

marche du monde, ils feraient mieux d'en faire d'abord pour votre

propre « intérêt ».

 

O.S. (journaliste, Montréal) : Veuillez transmettre ce message aux

amis et connaissances africains et à tous ceux qui se soucient du

réveil de l'Afrique.

 

 

Cordialement

 

Souhahébou COULIBALY

 

République du MALI

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 07:08

Photob 001La mort de Lumumba est une mort politique car il avait choisi le mauvais camp, celui des Russes contre les Occidentaux en pleine guerre froide.

En 1960, au moment des indépendances africaines, Lumumba est nommé premier ministre du Congo.  Ce pays, était baptisé par les Belges le coeur de l'obscurité. Pour y apporter la lumière, le roi belge employa des méthodes atroces contre les congolais sous le nom de la civilisation.

Mais, lorsque Kasavuvu gagne les élections, il devient le premier président congolais qui nomme Lumumba comme premier ministre.

Le jour de l'indépendance, le 30 juin 1960, Lumumba prononça un discours devenu célèbre contre la colonisation belge. Il signa son arrêt de mort du point de vue des Belges et des Américains car, il faut dire que les Belges n'avaient nullement  l'intention de quitter le Congo belge.

Mais le 9 juillet, la province de Katanga fait cécéssion sous la couverture des Belges. Les Belges, pricipaux acheteurs des matières premières de Katanga versent dès lors les fonds n'ont plus à Léopoldville mais à Katanga. C'est le début de la guerre civile qui prend son empleur le 10 juillet.  

Pour tenter de contrôler la situation, le président et son premier ministre font appel aux troupes des Nations-Unies qui  malgré leur présence  sur le terrain ne prirent pas part pour le gouvernement. Lumumba decida de s'adresser aux Américains pour le défendre contre les Belges. Le premier ministre de la juncle, selon les Américains, fut déçu et se tourna vers les Russes. C'est l'apogée de la provocation contre les Occidentaux.  Dès lors, il devenait un danger pour le monde.

 

Ce Lénine africain, sans se présenter communiste se disait nationaliste.  Mais, cela n'a pas calmer les Occidentaux de mettre en place une véritable opération visant à supprimer le monsieur à la moustache. Le président américain donna donc l'ordre pour tuer ce congolais de Lumumba par empoisonnement d'abord avec une patte dentifrice. 

C'est dans un deuxième temps que Mobutu sera la meilleur carte pour un putch. Ce chef d'Etat major nommé par Lumumba par le concours des Occidentaux devint remplacer ce Lénine.

 

Mais voyant le danger, il quitte la ville pour l'intérieur du pays. Dans son barque se trouvait aussi ses poursuivants. Le fugitif réussi  à se refugier dans les locaux des Nations-Unies.39298996 lumumba300 (1)

 

Dès lors, l'armée congolaise se divisa entre les pro Lumumba et les pro Mobutu. Il s'en est suivi une mutinérie. Pour assurer sa sécurité, disaient les Occidentaux, un avion lui fut envoyé afin de déplacer le prisonnier vers un lieu où il sera en sécurité. L'avion se dirigea vers Katanga entre les mains de son meilleurs ennemi Thombé.  

 

" Satan" était donc entre les mains du "juif" à Elysabethville.  Les troupes de L'ONU étaient interdites d'intervenir. De leur côté, les Occidentaux ont mis leurs officiers à la disposition de Thombé. Le lieux d'exécution une fois choisi, Lumumba fut conduit dans la fôret afin d'être exécuté. Après avoir refusé de faire sa dernière prière, il fut exécuté avec ses deux compagnons par les deux officiers belges sous assistance de Thombé.

 

Ma fille, c'est l'histoire de la mort de Lumumba telle que ton père la connue. Mais, elle ne sera connue  que dix ans plus tard sans que ses meurtriers soient traduits devant la justice car, entre temps, le Léopard avait reçu la mission du diable, qon frère de  livrer le pays aux Occidentaux. 

 

Mobutu est parti aux pays de mpemba, suivi par Kabila père, mais les paroles de Lumumba écrites en prison raisonnent encore dans la tête des nationalistes africains:  mes enfants... l'avenir du Congo sera beau.  

 

 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 16:19

Photob 001Question absurde, dénuée de sens  ou question sensée qui mériterait de s'y pencher ? Plus d'une fois, nous avons entendu des gens de notre entourage nous dire comment ils étaient heureux ou malheureux. Car, être heureux ou malheureux ne veut pas exprimer la même chose. On dira volontier à la mort d'un être qui nous est important, je suis malheureux. Mais, si cet être a été à l'origine de notre malheur directement ou indirectement, on ne sera pas forcement malheureux.

Par ailleurs, à la naissance d'un enfant attendu, les parents seront certainement heureux. Mais cet évenement peut être catastrophique si cet enfant n'a été ni désiré ni souhaité par ses parents. 

On peut comprendre donc qu' un même événement peut selon les circonstances faire le bonheur ou le malheur d'une personne ou d'un groupe de personnes.

 

Dans cette condition, être malheureux ou heureux   devient relatif et au gré des circonstances. Ainsi, on peut être heureux le matin et malheureux le soir ou vis-versa.

 

On en vient à la question centrale, qu'est ce que le bonheur ? Pour simplifier les choses, on peut poser la question autrement, qu'est ce qui rendrait une personne heureuse ?

 

Selon la lumière des écritures bibliques, Dieu créa l'homme et se rendit compte qu'il était malheureux. Il fit une femme

pour lui afin qu'il soit heureux.

On peut considérer qu' un "homme qui trouve une femme, trouve le bonheur". A une condition, il faut qu'elle sache rendre cet homme heureux tout en étant heureuse de l'avoir rencontré. Il est donc indispensable que la femme soit  heureuse afin de communiquer se bonheur à son époux car, une femme heureuse fait le bonheur de son mari. De la même façon, une femme malheureuse, malgré sa bonne volonté ne peut rien donner de positif à son époux. 

La question toute bête qu'un homme censé peut se poser est la suivante: ma femme est elle heureuse de m'avoir comme époux ?

 

Le deuxième élement est la présence d'un enfant désiré au sein du couple.  L'enfant est donc le signe visible dePhoto-567.jpg l'amour trouvé. A condition que cet enfant soit heureux de les avoir comme parents. Des enfants heureux font le bonheur des parents. Des enfants malheureux feront le malheur de leurs parents. Mes enfants sont-ils heureux de m'avoir comme père ? Suis-je un papa paumé ? Regrettent-ils de m'avoir ou de me voir ?

 

Le troisième élement est  le travail. Le travail est ce qui contribue à l'épanouissement d'un homme. Je ne parle pas du travail avilisant. Mais du travail qui permet à l'homme de se réaliser, celui qui respecte les  conditions sociales et psychologiques de l'homme. Lebonheur, c'est faire le faire que l'on aime. Je ne parle pas du salaire ou de la rénumération, mais tout simplement du travail que l'on a choisi non par contrainte mais pas choix de vie. Et même si ce n'est pas le cas, on peut apprendre à aimer le travail qu'on fait.

 

Le dernier élement qui est à la base du bonheur d'un homme est sa capacité à mettre sa famille à l'abri. Une maison est la garantie que sa famille est protégée contre toutes formes d'intempérie. Je ne parle pas de location mais, d'être maître et possesseur de sa terre et de sa maison car la maison est la meilleur sécurité du bonheur de sa femme, de ses enfants mais aussi pour soi même.

 

Ces quatre élements sont donc déterminants pour le bonheur  car, ils contibuent à la sécurité matérielle et spirituelle d'une manière certaine d'une famille. Et la famille est le ciment du bonheur d'un homme. Le reste n'est que superflux.

 

En definitive, le bonheur est lié à la satisfaction tirée de l'accomplissement deses devoirs: devoirs envres son épouse, envers ses enfants, envers la société et en dernier lieu, envers soi-même. L'homme est donc l'acteur du bonheur de la famille et s femme une sorte d'aide.      

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 11:14

sarkozy-joyeux-noel-2008-1 Le thème du mensonge et de la calomnie a donné lieu à de vifs échanges entre Nicolas Sarkozy et François Hollande mercredi soir lors du traditionnel débat télévisé entre les deux finalistes de l'élection présidentielle en France.

.

"M. Hollande, dois-je considérer que quand vous mentez de façon éhontée, je dois accepter ?", a lancé le président sortant au candidat socialiste.

"Quand vous dites je suis toujours content, que je ne prends pas mes responsabilités, c'est un mensonge", a-t-il ajouté.

 

"Donc vous êtes très mécontent de vous, j'ai dû me tromper, j'ai dû faire une erreur, donc je me mets à présenter mes excuses. vous êtes très mécontent de vous", a répliqué François Hollande.

 

 "M. Hollande, ce n'est pas le concours de la petite blague", a réagi Nicolas Sarkozy.

 

 Le candidat de l'UMP a repris ces accusations à l'encontre de son adversaire sur la question de la fiscalité. "Aller dire, M. Hollande, qu'il n'y a plus d'impôt sur la fortune, que nous avons fait des cadeaux aux riches, c'est une calomnie, c'est un mensonge", a dit Nicolas Sarkozy à son rival, qui a esquissé un rire.

 

 "Ça vous fait rire !", s'est emporté le président-candidat.

 

"Oui, parce que là vous ajoutez la calomnie au mensonge, vous n'êtes pas capable de tenir un raisonnement sans être désagréable avec votre interlocuteur. Après, vous dites que vous êtes un président rassembleur (...) et que vous n'acceptez pas l'invective, la mise en cause ? Et vous pensez que vous pouvez tout me dire ?", lui a répondu François Hollande. 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 02:35

 


 

 

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