Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : AFRIQUE-PAUVRETE-AVENIR
  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
  • Contact

Recherche

Archives

12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 23:03

Photob 001La question que tout le monde, je veux parler des hommes épris de paix et de justice, se posent : pourquoi s'engager militairement en Libye et supplier la Syrie sans engagement militaire ? En quoi les civils lybiens sont plus précieux que les Syriens ? Pourquoi cette injustice internationale n'a plus honte d'agir à visage decouvert   ? 

 

 

Officiellement, l'intervention contre la Kadhaffi serait motivée par la volonté de la communauté internationale de protéger les civils libyens.

 

Qui est réellement la communauté internationale ? Il s'agit d'un groupe d'imposteurs qui nous prennent pour des cons et décident en lieu et place et l'opinion et de la volonté des peuples. Il s'agit de Sarkozy et  Cameron         qui veulent en découdre avec Kadhaffi. Pour y arriver, ils ont convaincu Obama de les soutenir militairement. Pour que la pilule soit moins amère auprès de l'opinion, il a fallu deux jours de négociations à l'ONU, une résolution instituant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.  La résolution autorise le recours à la force contre les autorités libyennes de Mouammar Kadhafi  si elles attaquent les opposants au régime En effet, la résolution adoptée par le Conseil autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne.Lybie

 La Chine et la Russie qui ont compris la magouille se sont abstenues mais n'ont pas utilisé leur veto pour bloquer l'adoption du texte. Les trois autres pays qui se sont abstenus sont l'Allemagne, l'Inde et le Brésil. 

 

Aujourd'hui, le monde assiste avec impuissance les massacres perpétrés par le président Bachar al-Assad contre son peuple qui réclame le pluralisme politique et la fin des injustices. En réponse, Bachar al-Assad a, pour l'heure, décrété une amnistie générale de tous les crimes politiques et a levé l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis 1963. Plus de 1100 personnes auraient été tuées depuis le début de la révolte. Les arrestations se comptent aussi par centaines.

Pourquoi les civils syriens ne sont-t-ils pas protégés  par la fameuse communauté internationale ?

 

Des déclarations fusent : « Le monde ne doit pas rester silencieux face aux événements qui se passent en Syrie». Déclaration de l’ambassadeur britannique aux Nations unies qui a introduit avec son collègue français un projet de résolution pour condamner la Syrie devant le Conseil de sécurité, mais le texte suscite beaucoup de réticences, en particulier de la part de la Russie qui pourrait poser son veto.LE%20C~1

 

Même si cette résolution était adoptée, il n'est pas question d'une intervention militaire. C'est à se demander à partir de combien de morts la communauté internationale se donne- t- elle le droit d'intervenir militairement dans un pays ?

 

Malgré l'urgence en Syrie, l'attention de nos dirigeants est ailleurs : « Nous savons très bien, et cela a été dit par les autorités françaises, que nous n’allons pas nous engager dans des opérations militaires contre la Syrie. Le Conseil de sécurité veut faire ce qu'il peut faire, c’est-à-dire appeler les autorités syriennes à engager un dialogue politique. On voit que le pays est en train de sombrer dans une spirale de la violence. Cette spirale entraîne des pertes humaines de plus en plus importantes chaque week-end. Nous voyons bien que les Syriens n’arriveront pas à écraser leur propre peuple. Nous les appelons donc à un dialogue politique. » 

 

Ceci est dit clairement. Il nous revient de trouver les mobiles qui ont poussé Sarkozy a agir contre Kadhaffi puisque nous avons clairement compris que derrière la résolution visant la protection des civils libyens et non syriens, il y a autre chose qui ne dit pas son nom.2104 loi urgence

 

Il s'agit pour la France et la Grande Bretagne de faire comme les U.S.A. en Irak, chasser le prince au pouvoir afin de s'emparer du pétrole de son pays. Et avec les bénéfices tirés d'une telle entreprises résoudre les dégâts causés par la crise financière. 

 

Comment nous en sommes arrivés là ?

 

 l’Histoire retiendra que l’année 2008 est marquée par une crise financière mondiale plus grave que celle la Grande Dépression de 1929. Toutes les économies des pays industrialisés ont subi des conséquences qui marqueront encore longtemps le libéralisme.

Pour une première fois, le monde découvre l’horreur du libéralisme caractérisé par l’abondance des crédits, la recherche d’un profit maximum et la dérèglementation à tout prix. Cette crise s’accompagne de nombreuses pertes d’emplois soit, à cause des licenciements, soit à cause des fermetures des usines, ou encore à cause de la stratégie de survie de l’entreprise. Le chômage augmente. Aux U.S.A., pays où est née la crise, de nombreuses familles perdent leurs maisons car elles ne peuvent plus honorer leurs créanciers. Par ricochet, certaines grandes banques (plus de 150, uniquement aux U.S.A.), symboles du capitalisme, font faillite.

Ainsi, en Occident, au milieu de l’abondance alimentaire, la pauvreté refait surface. On parle de la renaissance de la pauvreté. En France, les associations comme le Secours catholique et les Restos du cœur, qui offrent des aides alimentaires aux familles démunies, ont vu le nombre de personnes inscrites sur leurs listes augmenter de 2,3%, en l’espace de deux ans.

Il est certes vrai que la nature de cette pauvreté n’est pas la même que celle des pays du Sud mais la menace est réelle. De même, la crise financière actuelle n’est pas la première de l’Histoire ; elle est seulement plus brutale, plus ample et plus profonde que toutes celles qui l’ont précédée.

Face à cette crise et celle de voir tout le système s’écrouler (économies nationales et mondiales), les pays leaders de la planète, réunis au sein du G201 se sont mobilisés avec plus de 3 000 milliards de dollars de plan de relance et de sauvetage. Ils renflouent l’épargne des banques afin de soutenir la consommation des ménages et de la production.

Le problème est que ces plans de sauvetage n'ont pas stoppé l’effondrement, ou mieux, la crise. Malgré tout, ces pays en l'occurrence la France, le Royaume-uni, le Portugal, la Grèce connaissent la récession économique.

Celle-ci oblige certains à recourir aux méthodes qui ont fait leur preuve dans le passé : le capitalisme sauvage qui consiste à rapiner pour la survie. Ce fut le cas en Côte - d'Ivoire. C'est aussi le cas de la Libye.

 

Pourquoi la Libye serait -elle la solution à la crise ?

 

 

D'abord, parce que Kadhaffi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les  milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.
 C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant  des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions  et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi.

Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. 
 

Ensuite, Kadhaffi a du pétrole dont les bénéfices d'une intervention milittaire pourraient faire dissiper les dégâts de la crise en Occident.

Même si on reste encore loin du record de 140,73 dollars atteint le 4 janvier de cette même année, la flambée du pétrole inquiète les marchés actions. La bourse de Paris perdait 1,5% mardi matin après avoir déjà abandonné1,44% lundi. Le titre Air France KLM enregistrait la plus forte baisse (-4,4%). Les bourses européennes et asiatiques étaient pareillement dans le rouge.

Si Bahreïn, le petit royaume du Golfe, n'est plus un exportateur pétrolier d'importance, ce n'est pas le cas de la Libye. Le pays du colonel Kadhafi est le 4ème producteur africain et le deuxième exportateur du continent. Au niveau mondial, sa production arrive au 12èmerang. La Libye représente ainsi environ 2% de la production mondiale, avec 1,8 million de barils par jour. De plus, le pays dispose d'importantes capacités de raffinage. 

L'Italie est la première concernée par la crise car elle importe le quart de cette production. La compagnie pétrolière italienne ENI y est un des principaux exploitants. Le groupe est d'ailleurs fortement lié au pouvoir libyen, avec un capital détenu à 7,5% par des proches de Kadhafi. Ce qui pourrait en faire une cible potentielle des manifestants. Lundi, le titre a perdu plus de 5% à Milan.

L'Italie n'est pas la seule concernée. L'Allemagne, la France et l'Espagne sont également des clients privilégiés du pétrole libyen. La France importe environ 130.000 barils par jours, pour une consommation d'environ 2 millions quotidiennement, soit 6,5%. Total exploite deux grands champs en Libye. Un seul est situé à terre et donc susceptible d'être rapidement affecté par les troubles. Lundi, l'entreprise indiquait que les deux zones de forage fonctionnaient normalement. Mais avec l'évacuation d'une partie de ses expatriés, la situation pourrait évoluer.

La présence de stocks importants dans les pays de l'OCDE suffit à écarter toute possibilité de pénurie.

 Néanmoins, déjà structurellement élevés, les prix du pétrole souffriront encore plus d'un éventuel tarissement des exportations libyennes. Il pourrait obliger, à moyen terme, à un relèvement des quotas de production de l'OPEP.ifp-institut-francais-petrole 20 Mardi matin, l'un des principaux champs de forage du pays est d'ailleurs à l'arrêt selon Al-Jazeera.

 

Enfin, selon Sarkozy, Kadhaffi ne se presse pas de concrétiser les contrats que ce dernier avait signé l'or de son passage en France. Or, Sarkozy comptait énormement sur cet achat.  

En effet, à l'occasion de ce voyage, les Français proposent à la Libye quantité de matériels militaires produits dans l'hexagone. Une seule interdiction formelle est alors opposée en CIEEMG (Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre) par le ministère de la Défense : les équipements de vision nocturne de dernière génération. Kadhafi les souhaitait pour notamment surveiller ses frontières au nom de la lutte contre l'immigration clandestine. Pour le reste, les Libyens ont signé avec plusieurs industriels français un contrat de très modeste rénovation de 12 Mirage F1, pour 10 millions d'euros par avion, avec 60 % de marge bénéficiaire. Les Libyens auraient volontiers fait moderniser leur flotte pour beaucoup plus cher, en dotant leurs avions d'équipements performants. Ces rétrofits sont un classique...

Mais Dassault s'y est opposé, pour vendre des Rafale. En réalité, malgré l'optimisme français, cet espoir s'est révélé sans objet : la Libye voulait un "vrai" Rafale doté de ses équipements - y compris les missiles - les plus performants, quand Paris voulait, lui, vendre très cher des avions "light". Kadhafi s'est donc adressé à la Russie pour lui acheter des Sukhoï 35 Flanker Plus et des Mig 29 Fulcrum... Paris a également profité de la libération des infirmières bulgares en 2007 pour vendre à la Libye des missiles antichars Milan (168 millions d'euros) et un réseau de communication sécurisé Tetra pour sa police (128 millions d'euros). Pour le reste, plus de deux milliards d'euros de contrats étaient en discussion ces derniers mois entre la France et la Libye, portant sur des hélicoptères d'Eurocopter ( dix AS550 Fennec, 12 AS332 Super-Puma, 3 EC165 Tigre), un système de radars de surveillance aérienne avec Thales, la remise à niveau des vieilles vedettes Combattante pour les Constructions mécaniques de Normandie, la rénovation des Crotale II (Thales), celle de chars de combat T-72, des vedettes OCEA pour les forces spéciales, etc. Autant de négociations aujourd'hui remises aux calendes grecques...


Partager cet article
Repost0

commentaires