Devant l'actualité très mouvementée par les déboires sexuels de D.S. Kahn, le commun des mortels se pose légitimement la question: quel est le rôle du Politique dans les sociétés actuelles ?
Les hommes politiques de la même espèce que celle de S. Kahn valent -ils la peine de nous diriger ? Sommes nous contrains de nous laisser gouverner par ceux dont la personnalité n'est pas bien cernée ?
Est-il possible de mesurer la libido d'un politique avant de lui confier la gestion de la cité ? En un mot, avons nous le droit d'élire un névrosé à la tête d'un pays ?
On se rend bien vite compte que ces interrogations sont quelque chose de complexe. Complexe aussi est leur domaine d'intervention car le politique ne se limite en effet pas à une seule et unique tâche qui lui serait assignée, mais son action s’applique sur bon nombre de domaines, et ce serait une erreur de le réduire uniquement à l’un d’eux.
Un peuple mûr doit définir la nature et la fonction du politique . Ces fonctions vont en effet subir maintes retouches selon les pays et selon certaines réalités. Mais la plus part du temps les politiques infantilisent le peuple et le déclare inapte à la réflexion. Dans ce cas, le politique comme un peintre, procède en peignant tels pouvoirs ici, tels autres là. En agissant de la sorte, il cumule tous les pouvoirs.
Un tel peuple doit être très attentif pour bien comprendre la manipulation et le despotisme en voie de s'enraciner dans la société. Il faut aussi être attentif même aux moindres détails, je veux parler des pulsions sexuelles du politique qui voudrait accéder au pouvoir.
Un peuple qui ne veut pas être réduit à rien se doit de ne pas laisser la politique au politique. Il doit limiter les parcelles
d'autorité du Prince. Et le Prince doit se concentrer sur sa mission, celle fixée par le peuple souverain. Sa mission lui imcombe d'emblée d'être comme quelqu'un de savant selon les mots de Platon. Etre savant confère au politique le devoir de ne pas être comme tout le monde. Le politique "savant" est au dessus de la mêlée. Et, un peuple mûr se doit de définir, dans la limite de ses moyens, quelle science le politique est susceptible de détenir.
La première science pour un politique est celle qui rassemble son peuple, unifie sa nation. Le politique est donc le pasteur de la vie moderne. Quoiqu'il en soit, le rôle du politique est donc tout d’abord vu comme celui d'un mobilisateur d'énergies, toutes les énergies dont son pays a besoin pour se défendre et pour dessiner le futur.
L’enjeu pour le politique est surtout de s’entraîner à devenir et rester savant par son esprit et son âme.
Mais le politique moderne élabore des stratégies de lutte pour le pouvoir qui s'appuient sur la division de la société entre les fumeurs et les non fumeurs, les hétéros et les homos, les autochtones et les étrangers, les bons citoyens et les mauvais citoyens... Le politique despote cherche à affaiblir son peuple en vue de le manipuler par des discours du retour à l'âge d'or.
En nous montant les uns contre les autres par des stratégies mesquines, les petits politiques dessinent un boulevard qui les mènent au pouvoir. Malheureusement, chez les petits peuples, ces stratégies marchent souvent.
Or la beauté d'un peuple est dans son unité. Briser cette beauté, c'est affaiblir son pays. Or un peuple qui a perdu sa grandeur passe son temps sur des détails moins importants. Le peuple n'a pas le droit de tolérer que le politique le rende faible en le divisant. Ceci ne fait que renforcer les pouvoirs du Prince qui en tirant les ficelles de la division prend le peuple pour son paillasson.
Pour se protéger d'un tel politique, le peuple doit veiller pour qu'un tel homme ne soit pas à sa tête, ce qui précipitera sa ruine, peut être sa disparition.
Lorsqu'un peuple confie son destin à un politique, il doit avoir les moyens de surveillance et de destitution d'un tel homme sans quoi, le peuple court avec lui à sa chute.
Dans un pays où le peuple a un pouvoir important sur le politique, où le peuple dirige le politique tout va pour le mieux, la démocratie est réelle : le pays sort de la boue et va en se développant. Je parle du développement social.
En revanche, dans le second état, le peuple laisse le politique diriger à sa guise, et le cycle de la démocratie va en se dégradant, c’est-à-dire sous la forme que nous connaissons actuellement.
Une fois de plus, pour qu'un tel état fonctionne, il faut que le politique soit sage même si Dans L’apologie de Socrate, Platon pense que seuls les Dieux sont sages, seuls les Dieux sont sophos. Soit. Le politique doit dans ce cas, imiter les Dieux qui lui sont supérieurs pour le Bien de son peuple, en se gardant de tout abus de pouvoir, c’est-à-dire en n’utilisant pas sa position avantageuse dans d’autres fins que celles de laisser la démocratie et la justice prendre le dessus.
Le politique ne doit pas outrepasser la loi de son pays, fruit de la coutume et des hommes. Il doit avoir un respect presque religieux pour son peuple. Le peuple doit être très vigilant pour que le Prince ne soit pas seul à gouverner mais à plusieurs: la justice et le législatif ne doivent pas être concentrés entre ses mains.
Mais malgré toutes ces précautions, il est quasiment impossible d'être à l'abri d'un despote dans le cycle de vie actuel. Si toutefois des candidats se présentaient, le peuple s’empresserait évidemment de les cerner avant de confier la cité à l'un d'entre eux.
Cerner un candidat c'est vérifier qu'un tel homme :
- N'a pas des désirs sexuels incontrôlés. Ces nourritures terrestres brisent des destins et des visions. Elles apportent
des divisions et des ruptures scandaleuses.
- N'est pas envahi par des vagues de natures sexuelles qui l'engloutissent.
- N'est pas victime de ses petites pulsions qui rendent tout homme vulnérable et le traîne dans la boue.
- N' a pas un esprit qui échappe à son contrôle comme s'il était étranger, agissant de manière incompréhensible.
- Maîtrise son esprit en tirant le plus grand parti de ses capacités en contrôlant ses pulsions et en efforçant de
maintenir son équilibre psychique.
- N'utilise pas le pouvoir pour obtenir des relations sexuelles non consenties
- N' a pas l'instabilité émotive
- Impose une discipline, une rigueur qui peut, en surface, donner de bons résultats.
- N'est pas un déséquilibré névrotique
- A la paix intérieure
- Réprime ses pulsions
- Affronte avec cran la réalité de ses sentiments
- N'est pas frustré en amour, car un sujet frustré finit par ne plus être une personne.
- Est psychologiquement sain
- A une certaine autodiscipline, équilibré
- N'est pas un névrosé, un neurasthénique, qui ne doit pas souffrir de graves difficultés dans sa vie sexuelle
- Ne doit pas avoir une déplorable éducation sexuelle
- N'est pas affecté par la névrose obsessionnelle
- N'est pas dépendant de ses émotions
- Sait ce qu'il est
- Ne gaspille pas inutilement ses énergies
- Évite les idées obsédantes
- Ne se vautre pas dans le sexe et les petits plaisirs
- Ne rêve pas de succès , de gloire