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  • : Ce blog traite des causes endogènes et exogènes liées à la pauvreté de l'Afrique. Il fait par ailleurs un pont entre l'Afrique et la France: la françafrique.
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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 18:03

Patrice Emery Lumumba, né le 2 juillet 1925 à Onalua, aurait feté aujourd’hui ses 85 ans.

A l’occasion du 50 è anniversaire de l’indépendance du Congo, je vous repropose le discours de l’ancien premier ministre congolais Patrice Emery Lumumba.


Congolais et Congolaises,

Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux,

Je vous salue au nom du gouvernement congolais,

A vous tous, mes amis, qui avez luttésans relâcheànos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960, une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos coeurs, une date dont vous enseignerez avec fiertéla signification àvos enfants, pour que ceux­ci,àleur tour, fassent connaîtreàleurs enfants l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.

Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égalàégal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a étéconquise (applaudissements), une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagéni nos forces, ni nos privations, nos souffrances, ni notre sang.

Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous­mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin a l’humiliant esclavage qui nous était imposépar la force.

Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonial, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire; Nous avons connu le travail harassant, exigéenéchange de salaires qui ne nous permettaient ni de mangerànotre faim; ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers.

Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir parce que nous étions des nègres.

Qui oubliera qu’àun Noir on disait « tu », non certes comme un ami, mais parce que le « vous » honorableétait réservéaux seuls blancs ?

Nous avons connu que nos terres fussent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort.

Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un Blanc ou d’un Noir, accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres.

Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses, exiles dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle­même.

Nous avons connu qu’il y avait des maisons magnifiques pour les Blancs et des paillotes croulantes, ni dans les magasins dits européens, qu’un Noir voyageait a même la coque des péniches, aux pieds du Blanc dans sa cabine de luxe.

Qui oubliera enfin les fusillades oùpérirent tant de nos frères, les cachots oùfurent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’une justice d’oppression et d’exploitation.

Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert. Mais tout cela aussi, nous que le vote de vos représentantsélus a agréés pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre coeur de l’oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini.

La République du Congo aétéproclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Ensemble, mes frères, mes soeurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre paysàla paix,àla prospéritéet àla grandeur.

Nous allonsétablir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail.

Nous allons montrer au monde ce que peut faire l’homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique tout entière.

Nous allons veilleràce que les terres de notre patrie profitent véritablement àses enfants.

Nous allons revoir toutes les lois d’autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles. Nous allons mettre finàl’oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la Déclaration des Droits de l’homme.

Nous allons supprimer efficacement toute discrimination quelle qu’elle soit et donneràchacun la juste place que lui vaudra sa dignitéhumaine, son travail et son dévouement au pays.

Nous allons faire régner non pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des coeurs et de bonnes volontés.

Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forcesénormes et nos richesses immenses, mais sur l’assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu’elle sera loyale et ne cherchera pas ànous imposer une politique quelle qu’elle soit.

Dans ce domaine, la Belgique qui, comprenant enfin le sens de l’histoire, n’a pas essayéde s’opposerànotre indépendance est prêteànous accorder son aide et son amitié, et un traitévient d’être signédans ce sens entre nos deux pays égaux et indépendants.

Cette coopération, j’en suis sûr, sera profitable aux deux pays. De notre côté, tout en restant vigilants, nous saurons respecter les engagements librement consentis.

Ainsi, tantàl’intérieur qu’àl’extérieur, le Congo notre chère république que mon gouvernement va créer, sera un pays riche, libre et prospère.

Mais pour que nous arrivions sans retardàce but, vous tous législateur et citoyens congolais, je vous demande de m’aider de toutes vos forces.

Je vous demande àtous d’oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser àl’étranger. Je demande àla minoritéparlementaire d’aider mon gouvernement par une opposition constructive et de rester strictement dans les voies légales et démocratiques.

Je vous demandeàtous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise. Je vous demande enfin de respecter inconditionnellement la vie et les biens de vos concitoyens et des étrangers établis dans notre pays.

Si la conduite de cesétrangers laisseàdésirer, notre justice sera prompteàles expulser du territoire de la République. Si par contre, leur conduite est bonne, il faut les laisser en paix, car eux aussi travaillent àla prospéritéde notre pays.

L’indépendance du Congo marque un pas vers la libération de tout le continent africain.

Voilà, Sire, Excellences, Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, mes frères de ma race, mes frères de lutte, ce que j’ai voulu vous dire au nom du gouvernement en ce jour magnifique de notre indépendance complète et souveraine.

Notre gouvernement fort, national, populaire, sera le salut de ce pays. J’invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants, de se mettre résolument au travail en vue de créer une

économie nationale prospère qui consacrera notre
indépendance économique.
Hommage aux combattants de la liberténationale!
Vive le Congo indépendant et souverain!

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 17:47

Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes,
Nous allons célébrer demain 17 août 2010, le cinquantième anniversaire de l’accession de notre cher pays le Gabon à la souveraineté internationale.
C’est pour chacun d’entre nous un très grand jour qui doit nous réjouir et que nous devons commémorer avec ferveur dans l’unité, la paix et la concorde nationale.
A l’heure où la nation atteint ces cinquante ans d’indépendance, il me revient le grand honneur d’évoquer en cette circonstance tout à fait particulière, la mémoire du père de l’indépendance, le Président Léon Mba, premier Président de la République Gabonaise. Le Gabon et les gabonais lui seront toujours reconnaissants d’avoir conduit notre pays vers l’indépendance avec une très grande sagesse.
Nous devons ensuite nous souvenir du Président Omar Bongo Ondimba, deuxième président de notre République, qui nous a quitté il y à peine un an, et qui a été le grand artisan de la modernité de notre pays.
Il a battit la paix, consolider l’unité nationale, et construit l’Etat sur des bases solides, léguant ainsi un grand et un lourd héritage à protéger et à conserver.
Mes chers compatriotes,
Au-delà du caractère festif de ce grand jour, il est un devoir de mémoire, celui de se souvenir de ce qu’était le Gabon pendant la colonisation : un simple lieu d’exploitation de bois et de ressources minières au bénéfice de l’ancien colonisateur. Au point qu’à l’indépendance, le Gabon n’héritera de rien, malgré le potentiel forestier et minier dont il disposait déjà à cette époque.
Tout ou presque était à construire. Il a fallu donc se mettre résolument au travail, avec le peu de cadres disponibles à cette époque, pour bâtir un Etat et le doter d’infrastructures indispensables pour sa modernisation : écoles, universités, hôpitaux, routes, ports, aéroports, chemin de fer, etc.
Ce seront là les acquis du travail des gabonaises et des gabonais qu’ils soient d’origine, d’adoption, ou venus d’ailleurs, et qui ont choisi de vivre dans notre pays. Ces acquis sont à mettre au crédit des pères fondateurs de notre République qui ont été investis de la noble mission de conduire le destin de ce pays. Au prix de multiples efforts de la nation en se fondant sur et sacrifices, ils ont construit avec amour et dévouement, pierres par pierres, notre pays. Chacun a pu à son époque et avec son style, donner le meilleur de lui-même pour bâtir le cadre sur les valeurs essentielles que sont l’union, le travail et la justice, fondements de notre République.
Mes chers compatriotes. Ces valeurs qu’ils nous ont léguées et que nous avons su préserver restent l’adjuvant nécessaire de notre cohésion nationale et de notre stabilité politique retenue et appréciée par la communauté internationale. Il nous est certes arrivé de nous quereller, de nous disputer, mais nous sommes toujours parvenus malgré tout à rester unis, grâce à notre Etat d’esprit et la forte volonté collective de préserver les fondements de notre vivre ensemble.
Ce fait témoigne d’un certain discours politique et d’une certaine pratique du pouvoir mettant l’accent sur ce qui nous uni plutôt que ce qui nous divise. Il faut aussi y voir le résultat d’une éducation à la tolérance reçu en héritage et transmise de générations en générations et qu’il importe de préserver jalousement du démon de la division, notamment ethnique. En cinquante ans d’indépendance, notre pays a forgé et consolidé des institutions dont nous pouvons être fiers.
La gestion seine, l’exemplarité de la transition que nous avons vécue l’année dernière est l’illustration parfaite de la solidité et de la qualité des femmes et des hommes qui l’on conduite. C’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à Mme Rose Francine Rogombé qui a dirigé cette transition avec bonheur.
Force est de reconnaitre que tous les ainés qui ont amorcé la construction de notre pays ont fait leur part de travail. C’est à nous de faire d’avantage, loin de l’égoïsme et du sectarisme. Il nous appartient de nous adapter à notre époque, une époque caractérisée par la compétence, la compétitivité, l’excellence, la culture de la bonne de la gouvernance et le dépassement de soi.
Ce temps de construction engage et concerne chaque gabonais, car ce pays est un patrimoine commun inaliénable dont la préservation et le développement n’incombent pas à la seule élite dirigeante. Conscient de la confiance que vous m’avez faite, des défis à relever autant que des devoirs et responsabilités de ma charge, je vous offre à présent de bâtir un avenir commun avec comme ambition ultime de faire du Gabon un pays émergent à l’instar de certains pays d’Asie d’Amérique, d’Afrique qui ont inventé leurs chemins.
L’émergence n’est donc pas un slogan, un effet de mode ou une invention magique. Les critères qui permettent d’accéder à ce statut sont objectifs et connus des spécialistes en la matière. Il y en a plusieurs qui permettent en définitive, d’évaluer la qualité dans cinq secteurs : l’éducation, l’économie, le développement durable, infrastructures et réseau, le développement humain, notamment la santé. Et dans ce domaine précis, il me plait d’encourager les acquis que constituent la mise en place de l’assurance maladie obligatoire, et la construction en cours de l’institut de cancérologie d’Agondjé qui nous permettra désormais de traiter sur notre sol les maladies dégénératives dont le cancer.
Mes chers compatriotes,
La notion d’émergence fait appel à un nouvel état d’esprit, à un refus de mal vivre, un refus de se noyer dans le défaitisme, la démission ou la résignation. Emerger, c’est apprendre à nager pour regagner la berge. L’émergence pose donc un questionnement philosophique sur sa propre condition humaine. Que dois-je faire pour changer ma vie ? Que dois-je faire pour être utile à ma famille, à mon pays ? Voilà de manière simple des interrogations, dont l’appropriation conduit à l’émergence.
Ce chemin est essentiel pour nous, car le Gabon de demain sera ce que nous voudrons qu’il soit. Chacun à sa place doit prendre la mesure de sa responsabilité personnelle et de son devoir. Cela nous éviterai des confessions burlesques du genre : « je n’ai jamais gouverné, je n’ai jamais commandé, ce n’est pas de ma faute ».
La fête du colonisateur c’est fini. La fête de l’autre, c’est fini. Notre responsabilité personnelle et collective est plus que jamais engagée. Nous sommes face à notre destin et personne ne viendra le construire à notre place. En effet, le développement n’est pas un fleuve tranquille. C’est un processus qui implique une remise en cause dans nos habitudes, dons notre façon de penser et d’agir.
De cette rupture nécessaire, notre pays en sortira plus fort, et l’avenir de nos enfants sera mieux assuré ainsi le Gabon immortel restera digne d’envie.
Mes chers compatriotes,
La matérialisation de cette ambition nécessite de la nation gabonaise dans toutes ses composantes un effort soutenu, continu et des sacrifices sur une longue période au-delà des mandats politiques.
Je veux désormais que les jeunes prennent en mains leurs destins, qu’ils s’engagent dans toutes les entreprises et actions de développement facteurs d’épanouissement individuel et collectif.
Je veux que les femmes prennent toute leur place dans le processus de développement du pays avec leurs cœurs et leur sensibilité de mères. Penser que l’on ne peut rien apporter à son pays parce que l’on est démuni ou handicapé est une illusion.
Accepter de nettoyer devant sa maison ou son échoppe, garder votre marché propre, arrêter la lumière de votre bureau lorsque vous le quittez, ne pas jeter de papier ou des sachets dans la rue, respecter le code de la route, aider un compatriote en danger, bien gérer les deniers public, rompre avec l’injustice et le favoritisme est aussi une manière de participer à l’édification de notre pays dans le civisme exemplaire et participatif.
Cet Etat d’esprit doit animer tant le gabonais d’origine, d’adoption que nos hôtes étrangers qui vivent parmi nous.
Mes chers compatriotes, le Gabon est un mesure de relever le défi de l’émergence à l’horizon 2025 grâce à ses ressources naturelles minières, grâce à sa capacité à créer des richesses et des emplois dans tous les secteurs, grâces à ses compétences dans différents savoirs et savoir-faire. C’est ce qui ressort des études exhaustives approfondies schématisées dans la matrice du potentiel de l’économie gabonais que je fais élaborer.
Cette analyse révèle par ailleurs que les moteurs traditionnels de la croissance sont en déclin en particulier dans le domaine des hydrocarbures. Elles ne sont pas en mesure telles quelles de porter une croissance durable à l’horizon 2025. Dès lors il faut imaginer d’autres voix en tirant profit de nos meilleurs atouts. Le potentiel de notre population constitue notre premier atout.
Le géni gabonais n’est pas une vue de l’esprit, on peut en observer l’expression dans différents domaines, recherche, sport, culture etc. Il n’y a donc aucune raison de cultiver un complexe d’infériorité. C’est pourquoi je vous exhorte à mettre en valeur désormais ce potentiel à le capitaliser à le rentabiliser dans votre domaine de compétence. Soyer le meilleur dans ce que vous maîtriser le mieux, soyons toujours ensemble pour construire notre pays. Nous bavons les moyens et les capacités pour parvenir à des résultats susceptibles d’étonner le monde. Mobilisons nous pour transformer notre pays en travaillant chacun pour tous et tous pour chacun. Dans cette perspective, nous savons que nous pouvons compter sur les gabonais de l’étranger. Nous sommes en train de mettre tout en œuvre pour inciter au retour, tous ces compatriotes de grandes compétences et expérience que le besoin de formation que le besoin de formation et de vie ont fait éloigner de la mère patrie.
Mes chers compatriotes, l’ambition de développement et l’exigence de diversification de notre économie nous contrains à nous appuyer sur de nous moteurs de croissance. De ce point de vu, quatre secteurs s’avèrent stratégique : l’industrie de transformation de bois, la métallurgie légère, l’écotourisme, l’énergie. La maîtrise de la chaîne de valeur dans la transformation du bois pourra créer des centaines de milliers d’emplois durables et favoriser la naissance de nouveaux pôles économique sur l’ensemble du territoire national. La zone spéciale économique de Nkok dons les travaux d’infrastructures commencent dans quelques semaines participent de cette dynamique.
Concernant la métallurgie légère, le Gabon dispose en plus de son activité industrielle dans le manganèse et grâce à ses réserves de fers et de gaz (…) pour devenir un des tout premier acteur mondiaux, l’ouverture en septembre prochain de l’institut du pétrole et du Garz à Port-Gentil est le signal du renforcement des capacités dans ce secteur qui vise l’excellence. S’agissant du tourisme l’exceptionnelle biodiversité et la politique de préservation des parcs nationaux de notre pays, légitime l’ambition de devenir une destination de référence mondiale en matière de l’écotourisme. Parallèlement, l’écotourisme d’affaires offre aussi de réelles possibilités. Notre filière industrielle présente également un potentiel de croissance d’électricité grâce à l’exploitation de nos ressources hydrauliques. Les chantiers du grand Poubara en cours dans le sud –est du pays, le lancement du projet du barrage sur l’Okano dans le nord, et la projection d’un autre chantier sur les chutes de l’impératrice Eugénie dans le Sud, présage d’un développement intégré sur l’ensemble du territoire.
Mes chers compatriotes,
Notre ambition ne pourra être réalisé si nous ne mettons pas aussi en place les mécanismes de la bonne gouvernance. Cela suppose des structures et des institutions solides et bien dirigées, capables de prendre en charge les nouveaux défis. Plus que jamais, le programme national de bonne gouvernance doit s’engager d’avantage. Pour cela, dans toutes les administrations et les entreprises publiques de notre pays, je veillerais particulièrement à la qualité à l’intégrité des femmes et des hommes investis des responsabilités de gestions. C’est dans ce sens, que je viens de faire lancer des enquêtes pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans la mauvaise gestion des financements consentis par l’Etat dans plusieurs projets et travaux ainsi que le relève avec éloquence, le dernier rapport de la cour des comptes que je viens de recevoir. Cette rigueur doit aussi être appliquée aux travaux en cours à Libreville, lesquels doivent continuer au-delà des festivités du cinquantenaire. J’entends voir ces travaux arriver à leur terme.
Mes chers compatriotes,
Notre rapport à la loi doit évoluer car c’est elle qui garantie l’équilibre social en neutralisant d’éventuels antagonismes. Tout le travail que l’on fera sera vain si cette donnée élémentaire n’est pas intégrée. Comment accepter que des investissements importants soient réduits à néant par des attitudes irresponsables et antipatriotiques. Aucun pays ne s’est développé en favorisant le laxisme, l’impunité, le détournement des deniers public et le désordre. Plus que jamais nous nous opposerons à ces comportements déviant d’un autre âge, d’une autre époque. Aussi, le développement doit-il concerner notre pays dans son intégralité. D’où l’importance que j’accorde à un chemin national d’aménagement du territoire, indiquant l’ensemble des pôles économiques et les infrastructures optimales de transports nécessaire à leur développement.
La récente caravane « GABON PROFOND », m’a édifié mieux que tous les rapports sur les besoins et les attentes des gabonais de l’intérieur du pays, et me conforte dans la détermination à mettre en œuvre avec célérité le programme politique « l’avenir en confiance » j’ai donc décider de lancer ce qui constitue l’épine dorsale de notre économie c’est-à-dire la route Libreville-Franceville dont le financement vient d’être acquis grâce à un partenariat avec des pays émergents qui croient en la capacité économique du Gabon de se hisser parmi eux. Dans la même optique du désenclavement et d’aménagement équilibré de notre pays, j’ai lancé il y a un mois la construction de la route Tchibanga – Mayoumba et du pont sur la Banio. Cet important chantier, ouvre de réelles perspectives sur la construction du port de Mayoumba et de la route Tchibanga Koulamoutou.
C’est le lieu ici, de louer l’initiative de la première Dame, qui m’a permis de me rendre dans le Gabon profond et de m’imprégner sans intermédiaire de l’état de notre réseau routier. A travers elle, on se rend à l’évidence du rôle que nos sœurs, nos mères et nos épouses peuvent jouer dans le processus de développement de notre cher et beau pays.
Mes chers compatriotes,
J’ai foi en l’avenir, c’est un engagement personnel et je compte non seulement sur chacun d’entre vous et mais aussi sur nos partenaires pour aider à la réalisation de cette grande ambition de faire du Gabon un pays émergent. Cet édifice nouveau auquel nous rêvons, c’est cinq dernières décennies nous nous sommes unies pour construire notre nation. Il nous a fallu nous armer de patience et de détermination, il nous a aussi cultiver et prôner des valeurs d’ouverture et de coopération avec tous les pays amis.
C’est dire que nous avons pu compter sur le soutien de tous nos partenaires au premier rang desquels, la France avec qui, notre proximité traditionnel et historique s’est enrichie de divers aspects culturels économique et politique. Dans le respect mutuel et au nom de nos intérêts respectifs notre partenariat vient d’être renouvelé pour l’adapter aux exigences du moment. Le Gabon ne peut que se réjouir de l’exemplarité de cette coopération. Je voudrais solennellement redire à l’ensemble de nos partenaires américains, européens asiatiques et aussi les pays arabes, combien le Gabon reste reconnaissant à leurs égards pour tous les soutiens multiformes qu’ils ne cessent de lui apporter pour construire son développement. A nos frères, à nos amis africains, il ne fait l’ombre d’aucun doute que nous resterons toujours à vos côtés pour défendre la dignité de nos peuples respectifs. Résolument convaincu de notre destin communautaire, notre pays continuera inlassablement à joindre ses efforts à ceux de l’autre membre de l’union africaine. A l’échelle de la sous région, (…) uni et soudé nous relèverons le défi d’une pays durable et d’un développement harmonieux de notre continent.
Bonne fête à tous et que Dieu vous bénisse !!
Vive le Gabon et vive l’Afrique, je vous remercie !!!

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 17:38
Au nom du peuple congolais, je vous remercie d’être venus nous honorer. Vous m’offrez ainsi l’occasion d’exprimer la particulière considération que le peuple congolais vous porte. Acceptez, en même temps que notre gratitude, nos hommages ainsi que nos souhaits d’agréable séjour à Brazzaville.

Mes chers compatriotes,

Contre le flot des promesses par trop aguichantes et au fond chimériques, contre les invectives toujours excessives, contre les velléités de déstabilisation et les prévisions les plus sinistres, vous avez élu, le Président de la République dans la paix, la liberté et la transparence, déjouant ainsi tous les pronostics pessimistes.

En me renouvelant votre estime et votre confiance par vos suffrages quasi unanimes, vous avez voulu confirmer le régime de paix, de stabilité et de sécurité que nous avons ensemble rétabli, au moment où notre pays courait vers l’abîme. Par votre vote franc et sans équivoque, vous avez voulu affermir nos aspirations communes au progrès et à la prospérité.

Vous avez pris vos responsabilités de façon remarquable. C’est à moi, maintenant, à prendre les miennes. Je le ferai  sans atermoiement, sans hésitation.

Parce que, à la faveur de mes nombreuses rencontres avec vous, durant le septennat écoulé, et particulièrement pendant les derniers jours qui ont précédé l’élection présidentielle, j’ai pris directement la mesure de vos attentes renouvelées.

Vous m’avez dit votre profonde satisfaction d’avoir recouvré la paix, la sécurité et la quiétude qui vous avaient tant manquées dans les années 90. La restauration de ces fondamentaux nous a permis, de faire redémarrer, entre autres, l’économie nationale, la reconstruction de l’unité nationale et la démocratie.

Vous m’avez aussi dit votre désir profond de voir les secteurs de la santé et de l’éducation bénéficier davantage d’attention de la part des pouvoirs publics.

Vous avez insisté sur le fait que ayant fini leurs études ou leur formation professionnelle, nos enfants devraient trouver assez aisément un emploi décent au Congo.

En famille, avez-vous ajouté, les Congolais devront vivre avec des revenus suffisants pour faire face aussi bien à leurs besoins physiologiques qu’à leurs besoins de culture et de loisirs.

Ils devront vivre aussi en sécurité, dans un environnement sain, avec des infrastructures collectives de bonne qualité, sous l’empire d’une bonne justice et en jouissant de tous leurs droits et libertés garantis par des lois appropriées.

Mes Chers Compatriotes,

Vos souhaits et exigences ainsi exprimés constituent, sans aucun doute, les principaux enjeux du septennat qui s’ouvre ce jour.

Ayant bien pris la mesure de ces enjeux, en décidant de me porter candidat à la présidence de la République, j’ai élaboré le projet de société, le «Chemin d’Avenir », en réponse à votre forte demande.

En ces instants solennels, nous pouvons réaffirmer que le chemin qui mène au Congo de demain, au Congo nouveau, a déjà été tracé. Et vous, vous l’avez massivement approuvé dans les urnes le 12 juillet dernier.

Les solutions que je préconise pour donner suite à vos nouvelles attentes sont donc connues.

Je voudrais toutefois insister ici sur la portée de quelques-unes d’entre elles.

Chacun sait que le combat supérieur, en ces temps de paix, consiste en la lutte contre la pauvreté, contre le sous-développement en général. C’est pour cela qu’à la pauvreté et au sous-développement, j’entends opposer la modernisation et l’industrialisation du pays.

Moderniser le Congo, c’est le libérer des contraintes de tous genres qui l’empêchent d’avancer au bon rythme sur le chemin du mieux-vivre et du mieux-être de ses citoyens.

Moderniser le Congo, c’est faire admettre et adopter par les Congolais des comportements plaçant le travail au cœur des priorités collectives et individuelles ; des comportements articulant liberté et responsabilité, propriété privée et solidarité ; des comportements de bon esprit civique et patriotique, d’acceptation de l’autorité impartiale de l’Etat et de lutte contre l’injustice, l’arbitraire et autres favoritismes.

Moderniser le Congo, c’est augmenter et mieux équiper les structures éducatives à tous les niveaux (primaire, secondaire et supérieur), multiplier les écoles d’excellence pour former des élites, généraliser l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement supérieur et les introduire dans les cycles primaire et secondaire, promouvoir la formation qualifiante et l’apprentissage.

Moderniser le Congo, c’est également faire passer le taux des enfants ayant accès à l’enseignement primaire de 80% aujourd’hui à quasiment 100% en 2016.

Moderniser le Congo, c’est renforcer l’offre de santé en construisant et en équipant, comme il se doit, des hôpitaux, des dispensaires et autres centres de soins intégrés partout où besoin est; c’est refonder la sécurité sociale pour qu’elle profite à tous, notamment dans les circonstances de la maladie et de la perte du revenu principal; c’est apporter l’eau et l’électricité à l’ensemble de la population; c’est protéger l’environnement, améliorer le cadre de vie et les lieux des activités collectives en rénovant et en assainissant nos villes et villages.

Moderniser le Congo, c’est le doter de très bonnes infrastructures nouvelles : routes nationales et départementales, routes d’intégration régionale, nouveaux ports et aéroports, voies ferrées et voies navigables. C’est la poursuite de la «municipalisation accélérée» et des grands travaux structurants entrepris lors du précédent septennat.

Moderniser le Congo, c’est améliorer sans cesse sa gouvernance et tous les instruments de sa puissance publique notamment la justice, la force publique et la diplomatie ; c’est rénover en profondeur l’administration publique, la décentraliser effectivement et au mieux afin qu’elle devienne le catalyseur du développement local.

Les préfets, les présidents des conseils départementaux et les sous-préfets doivent désormais jouer effectivement leur rôle conformément aux lois et règlements de la République. Dans cette optique, ils doivent faire évoluer leur action du confort des bureaux à l’activité de terrain afin de mieux impulser le développement.

Mes Chers Compatriotes,

Je lie la modernisation à l’industrialisation parce qu’industrialiser le pays c’est la solution appropriée à l’épineux problème du chômage avec son corollaire la pauvreté ; c’est la plus sûre garantie de création des emplois.

Industrialiser le Congo, c’est l’assurance de la croissance renouvelée s’accompagnant de changements quantitatifs et qualitatifs pour le pays et ses habitants.

Industrialiser le Congo, c’est tout simplement assurer son développement. Ne dit-on pas des pays fortement industrialisés qu’ils sont aussi les pays les plus développés du monde?

Je vous propose, mes chers compatriotes, que nous travaillions ensemble à industrialiser notre pays principalement par:

-premièrement, la mécanisation de l’agriculture, la mise en production de kilomètres carrés des terres arables avec des techniques modernes et la création des industries agro-alimentaires;

-deuxièmement, la création, dans le pays, des filières industrielles de transformation de ses principales ressources naturelles notamment le pétrole et le bois;

-troisièmement, la production nationale des biens dits manufacturés comme les ustensiles, les textiles, les médicaments génériques, les différents objets de toilette et autres produits couramment consommés dans notre pays;

-et quatrièmement, enfin, la création des zones économiques industrielles qui se spécialiseront dans des exportations diverses.

Mes Chers Compatriotes,

Ainsi vous est restitué, dans les grandes lignes, le «Chemin d’Avenir», qui est appelé à faire passer le Congo de l’espérance retrouvée à la prospérité soutenue. C’était la vision d’un candidat. C’est désormais le projet de tout le pays. C’est votre projet.

L’avènement du nouveau Congo auquel nous aspirons tous dépend, sachez-le, de votre engagement et de votre détermination à accompagner la mise en œuvre des ambitions révélées dans le Chemin d’Avenir. Le Congo de la deuxième décennie du troisième millénaire sera ce que vous voudrez qu’il soit.  De par votre comportement, votre intelligence et votre effort, vous engendrerez ce nouveau Congo, havre de paix et de prospérité pour tous.

Mais alors, pour qu’il en soit ainsi, changez donc de mentalités. Laissez choir à jamais les mentalités d’assistés, de profiteurs, de personnes en quête perpétuelle de passe-droits et autres facilités. Adoptez des comportements nouveaux et dignes. Adonnez-vous désormais à la rigueur du gain mérité et non aux délices trop faciles et honteux de la magouille. Convertissez-vous à la religion du travail bien fait. Visez tous et pour tout l’excellence. Jetez bas la médiocrité, la tricherie et toutes les autres anti-valeurs.

Je ne surprends personne en affirmant qu’en dépit de nos efforts multiformes, notre pays n’est pas encore, hélas, exempt de corruption, de concussion, de fraude, de détournement de deniers publics et d’autres actes tout autant répréhensibles que néfastes à l’accomplissement du bonheur collectif.

Ici, ce sont les gouvernants qui sont

interpellés. Qu’il soit clair pour tous que le peuple ne veut pas et ne doit pas être conduit sur le «Chemin d’Avenir» par des dirigeants sans scrupule ni vertu. De même que le peuple ne veut plus et ne doit plus être mené par des hommes qui ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes pour le servir. Parmi les premières attentes de notre peuple, il y a l’espoir que s’arrête rapidement la dérive morale qui est en train de gangrener notre société.

Je veillerai, donc, avec davantage de rigueur à ce que les personnes que je nomme aux différentes fonctions d’Etat soient exemplaires et de bonne éthique, capables de faire respecter, au nom de l’autorité impartiale de l’Etat qu’elles incarnent, les lois et les règlements de notre pays. Tout manquement, toute faiblesse m’amènera à en tirer les conséquences. Telles sont aussi les exigences du Chemin d’Avenir.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, maintenant, à l’endroit des peuples d’Afrique, dont certains sont ici représentés au plus haut niveau, redire la foi du Congo en l’Union africaine, la conviction du Congo sur la nécessité de l’intégration physique et économique africaine, le soutien du Congo au NEPAD et aux autres initiatives communes de développement de l’ensemble de l’Afrique. Ces propos, prononcés au moment où je prête serment pour servir mon peuple, valent engagements irréversibles de mon pays. Je redis ici aussi l’aversion totale du Congo à l’infantilisation des Africains et au traitement candide de l’Afrique.

L’Afrique n’est pas condamnée à dépérir. L’Afrique vivra des lendemains meilleurs si elle se prend résolument en mains dès à présent.

Mieux nous serons organisés pour subvenir efficacement à tous nos besoins, moins nous serons vilipendés par quelques moralisateurs et autres donneurs de leçons.

Il dépend de nous de changer complètement le sort de notre continent. En ayant raison gardée, je suis optimiste au regard de ce qui émerge, depuis plus d’une décennie, de notre chère Afrique.

Mes Chers Compatriotes,

Demain, nous célébrons la fête nationale. A la veille de cette commémoration historique, je voudrais dire, ici, l’hommage unanime de la nation aux pères de l’indépendance de notre pays, artisans de notre liberté.

Eux avaient compris, comme l’avait souligné fort à propos, un célèbre écrivain du siècle des lumières, que « la liberté [est ce] sentiment des âmes élevées [qui] produit les grandes actions, crée les grandes patries et fonde les institutions durables ».

En quarante neuf ans, nous nous sommes inscrits dans cette dynamique sur un parcours où tout n’a pas été que rose. Nous avons enregistré des déboires et des désillusions. Nous avons aussi remporté de bonnes victoires et accumulé de précieux acquis.

La circonstance qui nous réunit ce jour en est l’une des meilleures illustrations. Aujourd’hui, en effet, au-delà de la prestation de serment du Président de la République, le Congo, dans sa diversité, célèbre le couronnement du processus de façonnement de sa jeune démocratie.

Le mérite en revient à notre peuple dont je salue la maturité politique, le courage et la lucidité.

Je saisis cette occasion pour exprimer mon admiration à l’endroit de ceux des compatriotes qui ont contribué positivement, chacun suivant son style, au renforcement de la démocratie dans notre pays. Je pense entre autres aux acteurs de la société civile, aux professionnels des médias, aux membres de la classe politique nationale dans son ensemble.

Aux amis du Congo, à tous ceux qui, de diverses manières, nous accompagnent et nous soutiennent dans cette exaltante aventure, j’adresse la sincère gratitude du peuple congolais.

Mes chers Compatriotes,

Depuis six ans, nous avons institué la célébration tournante de la fête nationale, associant cette dernière à l’opération d’équipement et d’aménagement du territoire dite «municipalisation accélérée». Cette expérience instructive et constructive sera poursuivie au cours du prochain septennat.

Ainsi, il me plaît d’annoncer que la prochaine édition de la fête nationale et de la «municipalisation accélérée», qui correspond au cinquantenaire de l’indépendance du Congo, aura lieu, pour cette raison symbolique évidente, à Brazzaville.

Et pour nous permettre de commencer l’équipement et le désenclavement du dernier-né de nos départements, la Cuvette-Ouest, EWO abritera les festivités du 15 août 2011 et la sixième édition de la municipalisation accélérée.

Chers Compatriotes.

Le septennat qui s’ouvre aujourd’hui, nous le plaçons sous le signe de la responsabilité partagée, de l’initiative accrue et de la gouvernance par la preuve, tant les défis sont immenses et les enjeux considérables.

Président du Congo et de tous les Congolais, Je m’engage à ne laisser aucune bonne volonté au bord de la route ; Je m’engage à ne laisser aucune énergie disponible en marge du Chemin d’Avenir.

Dans une République unie, solidaire et fraternelle, comme celle que nous construisons ensemble, chacun est appelé à jouer sa partition, pour peu qu’elle contribue à la réalisation de l’harmonie et du progrès recherchés.

Pour toutes ces considérations, et pour des raisons humanitaires aussi, je chargerai le gouvernement d’élaborer et de déposer  au Parlement, avant la fin de l’année, un projet de loi d’amnistie en faveur du Président Pascal LISSOUBA.

Vivre ensemble, bâtir ensemble, dans la paix : c’est à ce prix que le Congo va gagner le pari de sa modernisation et de son industrialisation.

Vivre ensemble, bâtir ensemble, dans la paix : telle est la condition sine qua non pour assurer la promotion et le renforcement de la démocratie, de l’Etat de droit, des libertés, de toutes les libertés. Telle est la condition pour consolider les acquis de l’indépendance nationale.

Au seuil de ce nouveau mandat, et à l’occasion du 49ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, je vous exhorte, vivement, mes chers compatriotes, à préserver jalousement la paix et l’unité nationale, à promouvoir les valeurs de solidarité, de fraternité ainsi que le culte du travail bien fait.

-Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat,

-Distingués Représentants des Chefs d’Etat,

Le peuple congolais ne vous dira jamais assez sa profonde reconnaissance pour avoir bien voulu partager avec lui ces moments qui s’inscrivent dans son histoire.

Encore une fois, bon séjour parmi nous.

Vive l’Afrique ! Vive le Congo ! Bonne et heureuse fête de l’indépendance à tous !

Je vous remercie.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 11:02

sarkozy-joyeux-noel-2008-1.jpgMadame le Garde des Sceaux,
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire de Grenoble,
Monsieur le Président du Conseil Général,

Grenoble vient de connaître une flambée de violence sans précédent, qui a profondément choqué nos concitoyens. Les actes qui ont été commis ici, je n'irai pas par quatre chemins, je les qualifierai d'une extrême gravité et ils méritent une condamnation sans réserve. Les forces de l'ordre ont été prises à partie par des assaillants qui se sont permis de leur tirer dessus à balles réelles avec l'intention de tuer. Ce sont des tentatives de meurtre, tous les moyens seront mis en œuvre pour que les auteurs soient retrouvés et châtiés. Et je le dis aux Français, nous les retrouverons tous. Des policiers de la BAC de Grenoble ont fait l'objet de menaces de mort. C'est inacceptable. Je veux les assurer de notre soutien, de ma confiance, de ma reconnaissance et leur dire que nous n'aurons aucune complaisance, aucune faiblesse vis-à-vis des délinquants et des criminels qui seront mis hors d'état de nuire et dont la seule place est en prison. Une enquête est engagée pour trouver ceux qui sont à l'origine de ces menaces, tous seront retrouvés et déférés devant la justice, je ne peux naturellement pas en dire plus mais vous verrez que les résultats ne vont pas tarder.

L'homme qui est tombé sous le tir d'un policier venait de commettre un braquage. Non content d'avoir commis un braquage, il a ouvert le feu avec une arme automatique, une arme de guerre, contre les policiers. Ceux-ci ont riposté en état de légitime défense. En tant que chef de l'État, je veux dire que les policiers n'ont fait que leur devoir. Les policiers ont fait leur devoir et j'appelle chacun à ne pas confondre les délinquants, les victimes et les forces de l'ordre. Les policiers ont bien agi, il n'y a rien à leur reprocher. Il y a à les soutenir totalement. Si on ne veut pas d'ennui avec la police, on ne tire pas à l'arme de guerre sur la police dans un pays qui est un Etat de droit comme la France.


La réponse policière et judiciaire a été ferme : 26 placements en garde à vue, 11 comparutions immédiates, 5 personnes écrouées et 10 convoquées devant un juge.

Les violences qui ont frappé la ville de Grenoble sont le fait d'une petite minorité, certes d'une minorité qui a voulu marquer son allégeance envers les truands. C'est trop facile de dire qu'il y a d'un côté la grande délinquance et de l'autre la petite délinquance. En l'occurrence la petite délinquance a été instrumentalisée par la grande délinquance. Nous ne laisserons pas des caïds s'installer dans les quartiers de Grenoble, devenus à la fois leurs proies et leurs repaires. Parce que ces deux individus, une fois le braquage commis, sont revenus à dessein dans ce quartier, espérant bénéficier de l'impunité du quartier.

C'est donc une guerre que nous avons décidé d'engager contre les trafiquants et les délinquants. Comme nous l'avons fait en Seine-Saint-Denis, nous avons décidé de nous occuper particulièrement de certains territoires qui ont besoin d'une action ciblée pour que les conditions de l'ordre républicain y soient rétablies. Tel est le cas de cette ville et de ce département, il n'y a aucune volonté de stigmatisation. Tous les élus sont concernés, ce n'est pas une affaire d'opposition, de majorité, de gauche ou de droite, c'est une affaire d'intérêt général. Qui peut bien avoir intérêt à ce qu'on tolère, qu'on tire à l'arme automatique contre des fonctionnaires de police, personne.

Avec le Ministre de l'intérieur, nous avons donc décidé la nomination d'un nouveau préfet, Eric Le Douaron.

Éric Le Douaron a une longue expérience, il a exercé les plus hautes responsabilités dans le domaine de la sécurité. Cet homme a toute ma confiance et comme à Christian Lambert, je lui demande de restaurer l'autorité de l'État, sans faiblesse, partout où elle sera mise en cause. Éric Le Douaron : aucune cité, aucune rue, aucune cage d'escalier, aucune barre d'immeubles ne doit échapper dans ce département et dans cette ville à l'ordre républicain. C'est votre devoir.

Alors il y a eu un grand débat pour savoir si un policier pouvait être préfet. Quand on est policier, on a le sens de l'État et le préfet représente l'État. Et je n'ai pas à choisir avec le Ministre de l'intérieur les préfets uniquement en fonction de leur rang de sortie dans une grande école de la République mais en fonction de leur expérience, de leur connaissance, de leur capacité humaine et de leur envie de travailler. Et je le dis aux élus, qui ont déjà eu un contact avec Éric Le Douaron, vous vous féliciterez d'avoir un préfet de cette qualité. Cela ne veut pas dire qu'il convient de condamner l'action de son prédécesseur qui est un homme de qualité. Simplement face à certaines situations, il est de mon devoir de trouver la meilleure personne à la meilleure place. Éric Le Douaron, comme Christian Lambert, sera cette personne.

Par ailleurs, je vous annonce que notre volonté de déloger les trafiquants de leurs repaires, va nous amener à créer à Grenoble et dans l'Isère un GIR départemental qui pourra porter l'effort d'investigation judiciaire au plus près des besoins du terrain. Depuis 3 jours, un inspecteur du fisc est installé dans les services de police et nous allons nous intéresser au patrimoine des délinquants à Grenoble comme dans l'Isère de façon extrêmement approfondie, extrêmement approfondie.

Alors j'entends bien le discours qui parfois est tenu et je n'en veux à personne. Mais je voudrais que vous me compreniez. Si devant des évènements de cette gravité, je n'étais pas venu, on m'aurait à juste titre, à juste titre, reproché de ne pas avoir pris la mesure de la gravité du problème. Je viens, on me dit : il ne faut pas stigmatiser. Il faut savoir. Bien sûr qu'il y a des choses formidables à Grenoble et dans l'Isère qui pourrait le contester. Et j'ai été suffisamment à Crolles, le Président Vallini le sait bien, pour dire combien je me félicite de l'imagination de la population de ce département et de cette ville qui a accueilli il y a quelques années des Jeux Olympiques qui font date et qui a tellement de chercheurs, d'étudiants, de personnes de qualité. Mais en même temps, je dois voir la réalité telle qu'elle est, ce qui s'est passé n'est pas acceptable. Je vous le dis pas un seul policier ne s'en ira. Ce sont les délinquants qui reculeront.

J'ajoute que l'on m'a proposé, je l'ai vu, un « Grenelle de la sécurité » « des états généraux de la sécurité » Pourquoi pas ? Mais réfléchissez, si j'étais venu ici pour vous dire : on a tiré à balle réelle sur des policiers, j'organise un colloque, qui m'aurait pris au sérieux. Ce n'est pas un problème social, ce qui s'est passé, c'est un problème de truands, ce sont des valeurs qui sont en train de disparaître. Il faut marquer un coup d'arrêt. Alors je sais que dans le cadre du débat républicain, il peut y avoir des échanges entre les forces politiques, ce qui est normal. Mais qui peut penser que ce sont quelques îlotiers supplémentaires qui permettront d'éradiquer les caïds, les trafiquants et les trafics. Nous avons besoin de nous rassembler pour montrer à cette minorité qu'elle n'a aucun espoir et que nous allons agir. Et il ne peut pas y avoir de naïveté et d'angélisme en la matière.

Je souhaite d'ailleurs qu'au-delà des divergences entre nous, nous nous rassemblions, la vidéosurveillance, la vidéo-protection. On en a besoin. Il n'y a pas les caméras de gauche et les caméras de droite. Il y a le fait que les délinquants grands ou petits craignent par-dessus tout d'être pris dans les images parce que ce sont des preuves judiciaires. Et par ailleurs, c'est la meilleure façon de protéger la police et la gendarmerie de toute polémique.

Je souhaite d'ailleurs qu'on tente dans ce département une expérience en dotant un certain nombre de véhicules de police et de gendarmerie de nuit, de caméras embarquées. Il ne s'agit pas du tout d'interférer dans la vie privée des habitants de Grenoble ou du département de l'Isère. Il s'agit que nous soyons le plus efficace possible. 60 000 caméras seront installées d'ici 2012. Je laisserai ceux qui le veulent crier à l'atteinte aux libertés individuelles. Moi je pense que la liberté individuelle est gravement atteinte lorsque que les voyous font régner la terreur devant des immeubles d'habitation.

La loi anti-bandes adoptée par le Parlement en mars dernier prévoit une peine d'un an de prison pour quiconque appartient à une bande violente. Des procédures sont en cours, et je demande à votre préfet d'être particulièrement attentif avec Madame le Procureur Général et Monsieur le Procureur de la République, que je remercie de leur présence, pour l'utilisation de cette nouvelle loi.

Nous allons aussi développer les « polices d'agglomération ». C'est le cas depuis l'an dernier en région parisienne. Lille, Lyon, Marseille seront bientôt concernées pour une raison simple et vous le savez bien, les délinquants ignorent les frontières administratives de nos communes, de nos départements et même de nos régions.

Depuis 2002, je suis en première ligne dans la lutte contre l'insécurité. Le nombre des crimes et délits a diminué de 17,54%. Parallèlement, le « taux d'élucidation », qui reflète l'efficacité des forces de l'ordre, a augmenté d'un tiers. En 2001, les forces de police et de gendarmerie trouvaient 25% des coupables, en 2010 ils trouvent 38% des coupables. J'ai fixé au ministre un objectif de 40%.

Par ailleurs, je vous annonce que dès le 7 septembre prochain, les peines planchers qui fonctionnent bien mais qui ne s'appliquent aux multirécidivistes, 24 000 peines planchers ont été prononcées, seront désormais étendues à toutes les formes de violences aggravées, c'est-à-dire notamment les violences sur des personnes dépositaires d'une autorité publique.

L'instauration d'une peine de prison incompressible de 30 ans pour les assassins de policiers ou de gendarmes sera également discutée au Parlement dès la rentrée. Et là je veux que les choses soient claires en tant que chef de l'État, mon devoir est de travailler avec tout le monde. Je n'ai pas à voir si Grenoble est une ville qui a choisi un maire de gauche ou un maire de droite. Je dois travailler avec les élus, comme les élus doivent travailler avec le chef de l'État. Mais chacun d'entre nous, nous serons mis face à nos responsabilités. Sur une peine incompressible de 30 ans, je demanderai au Parlement d'en débattre. Et je demanderai à chacun de faire abstraction de ses appartenances partisanes pour voter des textes non pas en fonction du ministre qui le présente mais de l'utilité de ce texte.

Les policiers nous regardent, les gendarmes nous regardent, la population nous regarde. Les postures politiciennes d'un côté comme de l'autre ne sont pas à la hauteur de la situation. Il ne s'agit pas de savoir ce que pensera tel ou tel parti, c'est son droit, il s'agit de savoir ce qu'il faut faire face à cette situation.

Je vous demanderai également, je le dis aux parlementaires, de débattre du champ d'application du bracelet électronique. Je souhaite notamment que les magistrats puissent condamner automatiquement les multirécidivistes au port du bracelet électronique pendant quelques années après l'exécution de leur peine. Je parle des multirécidivistes. Je faisais le point avec le ministre de l'Intérieur : imaginez que nous avons 19 000 délinquants en France qui sont plus de 50 fois mis en cause dans nos fichiers. Est-ce que l'on va continuer à les amener de tribunaux à tribunaux ?

De même nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française. Je prends mes responsabilités. La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police ou d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique. La nationalité française se mérite et il faut pouvoir s'en montrer digne. Quand on tire sur un agent chargé des forces de l'ordre on n'est plus digne d'être français. Je souhaite également que l'acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique.

Au fond, la principale cause de la violence, Mesdames et Messieurs, c'est la permissivité et c'est la démission. J'ai demandé à Michèle Alliot-Marie de préparer une réforme profonde du droit pénal applicable aux mineurs et je souhaite que nous examinions sans tabou toutes les pistes envisageables. Je n'ai pas la vérité. Mais convenons que l'ordonnance de 1945 n'est plus adaptée aux mineurs d'aujourd'hui. Ou est-ce que l'on doit considérer que ce texte, qui a plus de 60 ans, ne peut pas être touché, ne peut pas évoluer. Là aussi, ce n'est pas une question partisane, une question de réflexion.

La délinquance actuelle ne provient pas d'un mal être comme je l'entends dire trop souvent : elle résulte d'un mépris pour les valeurs fondamentales de notre société. La question de la responsabilité des parents est clairement posée. Je souhaite que la responsabilité des parents soit mise en cause lorsque des mineurs commettent des infractions. Les parents manifestement négligents pourront voir leur responsabilité engagée sur le plan pénal. Quand je regarde les rapports de police, et je vois qu'un mineur de 12 ans ou de 13 ans, à une heure du matin, dans le quartier d'une ville lance des cocktails Molotov sur un bus qui passe, n'y a-t-il pas un problème de responsabilités des parents ? Il ne s'agit pas de sanctionner. Il s'agit de faire réagir. De même la question des allocations familiales. Quand une famille ne signale pas que son enfant ne va plus à l'école. Est-ce que cette famille peut continuer à aller au bureau de la Caisse d'Allocations Familiales pour percevoir les allocations, comme s'il ne s'était rien passé ?

Je comprends parfaitement que telle ou telle mère de famille, notamment dans les familles monoparentales, soit dépassée. C'est si difficile d'élever des enfants. Mais je ne comprends pas qu'on ne le signale pas au chef d'établissement. Et quand la famille réagira, les allocations familiales qui ne lui auront pas été versées lui seront reversées quand l'enfant ira de nouveau à l'école.

J'ajoute que nous ne pouvons pas non plus tolérer le comportement de certains jeunes qui empêchent les autres d'étudier. Nous allons donc ouvrir à la rentrée prochaine une vingtaine d'établissements que j'appelle de réinsertion scolaire, qui disposeront d'un encadrement renforcé et adapté. Je souhaite avec les élus du département en en discutant que l'on puisse en ouvrir un à Grenoble ou dans l'Isère dans les meilleurs délais.

Il s'agit, vous savez, de ces jeunes collégiens qui ont été déjà renvoyés deux ou trois fois des autres établissements, que l'on se repasse d'établissement en établissement parce que l'on ne sait plus quoi en faire. Et qui empêchent les autres d'étudier et de vivre tranquillement. Ce n'est pas non plus une question de droite ou de gauche, mais une question de bons sens. Qu'est-ce que l'on en fait et comment on réagit ? La menace de l'exclusion est une plaisanterie face à des collégiens ou des lycéens qui, de toute manière, ne vont plus à l'école.

Nous devons nous poser les questions sans tabou, sans excès c'est vrai, sans stigmatisation, sans amalgame c'est vrai. Mais sans faiblesse non plus. Ce qu'attendent de nous les Français ce n'est pas que nous nous réfugions derrière une posture : « A moi le grand cœur, ou à moi le grand bâton ». Non, il ne s'agit pas d'opposer ceux qui ont un cœur et ceux qui sont fermes. Il s'agit d'être à la hauteur des responsabilités que nous ont confiées les Français, qu'elles soient locales, départementales, régionales ou nationales. Et de nous hisser au niveau de ces responsabilités. Le monde change. Beaucoup de nos jeunes ont changé. Des valeurs ont été détruites, il nous faut proposer des réponses adaptées à la situation. Et ne pas décliner comme les autres un catéchisme qui serait frappé par la plus grande inefficacité.

J'ajoute que beaucoup de jeunes qui sortent de l'école à 16 ans n'ont aucune qualification et disparaissent totalement de la situation. Chacun d'entre eux, nous leur proposerons une formation ou un travail jusqu'à leur majorité, parce qu'on ne peut plus laisser les décrocheurs sortir de nos systèmes comme cela. On me dit « vous allez faire un fichier » ? Oui. Mais si on ne fait pas le fichier, les jeunes qui sortent de l'école à 16 ans et qui disparaissent jusqu'à 18 ans, vous croyez que ça leur fait du bien de rester comme ça pendant 2 ans ? Sans rien. Il ne peut pas y avoir un seul de ces décrocheurs sans qu'il n'y ait une réponse adaptée.

Enfin, il faut le reconnaître, je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de 50 années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration. Nous sommes si fiers de notre système d'intégration. Peut-être faut-il se réveiller ? Pour voir ce qu'il a produit. Il a marché. Il ne marche plus. Je ne me suis jamais laissé intimider par la pensée unique. Il est quand même invraisemblable que des jeunes gens de la deuxième, voire de la troisième génération, se sentent moins Français que leurs parents ou leurs grands-parents. Tous ici vous pourriez en porter témoignage. Tous. Tous vous avez des exemples. Pourquoi ne le dit-on pas ? On a peur ? Moi ce n'est pas de faire le constat qui me fait peur, c'est la réalité. Nous n'avons pas le droit à la complaisance en la matière.

Pour réussir ce processus d'intégration, il faut impérativement maîtriser le flux migratoire. Avec un taux de chômage des étrangers non communautaires qui a atteint 24% en 2009.

Je ne reprendrai pas la célèbre phrase de Michel ROCARD dans laquelle je me retrouve : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Je dis simplement, c'est un constat lucide.

Nous allons donc évaluer les droits et les prestations auxquelles ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière. Je ne parle pas des étrangers en régulière qui ont naturellement le droit à des prestations, ça serait un comble qu'il en soit autrement ! Je parle des étrangers en situation irrégulière. Mesdames et Messieurs, mes chers compatriotes. Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale ! Là aussi, ce n'est pas une affaire de majorité, de gauche ou de droite, de président de la République ou de maire.

Je demande à Eric le Douaron, qui connaît bien le sujet en tant qu'ancien directeur de la PAF, de faire preuve d'une fermeté absolue dans la lutte contre l'immigration illégale. La règle générale est claire : les clandestins doivent être reconduits dans leur pays.

Et c'est dans cet esprit d'ailleurs que j'ai demandé au ministre de l'Intérieur de mettre un terme aux implantations sauvages de campements de Roms. Ce sont des zones de non-droit qu'on ne peut pas tolérer en France. Il ne s'agit pas de stigmatiser les Roms, en aucun cas. Nous avons fait depuis la loi Besson de grands progrès pour les aires mises à leur disposition. Lorsque je suis devenu ministre de l'Intérieur en 2002, moins de 20% des aires de stationnement étaient prévues. J'ai fait le point avec le ministre. Aujourd'hui plus de 60% des aires de stationnement légales sont prévues. Les Roms qui viendraient en France pour s'installer sur des emplacements légaux sont les bienvenus. Mais en tant que chef de l'Etat, puis-je accepter qu'il y ait 539 campements illégaux en 2010 en France ? Qui peut l'accepter ?

J'ai vu que tel ou tel responsable politique disait : « mais pourquoi vous vous occupez de cela, le problème ne se pose pas ». Il ne se pose pas pour un responsable politique dont le domicile ne se trouve pas à côté d'un campement. Peut-être son opinion serait-elle différente s'il était lui-même concerné ?

Nous allons procéder d'ici fin septembre au démantèlement de l'ensemble des camps qui font l'objet d'une décision de justice. Là où cette décision de justice n'a pas encore été prise, nous engagerons des démarches pour qu'elle intervienne le plus rapidement possible. Dans les trois mois, la moitié de ces implantations sauvages auront disparu du territoire français.

Je souhaite également que dès l'automne prochain, nous réformions la loi applicable à ce type de situations. La décision d'évacuer les campements sera prise sous la seule responsabilité des préfets et leur destruction interviendra par référé du tribunal de grande instance, dans un délai bref. Nos compatriotes attendent que nous assumions nos responsabilités.

Parallèlement, je souhaite que nous engagions une importante réforme pour améliorer la lutte contre l'immigration irrégulière. Chaque année, une dizaine de milliers de migrants en situation irrégulière, dont des Roms, repartent volontairement avec une aide de l'Etat. Et l'année suivante, après avoir quitté le territoire avec une aide de l'Etat, ils reviennent en toute illégalité pour demander une autre aide de l'Etat pour repartir. Cela s'appelle « un abus du droit à la libre circulation ».

Enfin, la politique de la ville. Nous lui consacrons 15 milliards d'euros depuis 2005. Ce sont des moyens considérables apportés par l'Etat. Y compris en Isère. Mais nous sommes en droit d'attendre en échange le respect d'un certain nombre de règles.

Les moyens ne sont pas tout. Il faut d'ailleurs que nous posions ensemble, élus comme ministres et président, le problème de l'attribution à certains quartiers. Ces aides doivent être attribuées aux quartiers qui en ont le plus besoin. Aujourd'hui, tous les quartiers les demandent. Il faut bien reconnaître les choses, le zonage géographique n'est plus adapté à la situation.

Autre chose, il n'y a pas d'évaluation. On refait des quartiers, on refait des immeubles mais si on y met les mêmes personnes dans les mêmes conditions, qu'est-ce qu'on va changer ? Je ne remets pas en cause la politique de la ville, qui est un progrès. Et nous allons continuer. Mais nos compatriotes, qui payent pour cette politique de la ville, sont en droit d'attendre de nous autre chose. Et je le dis parce que ce qui se passe dans ces quartiers est extraordinaire. Il y a des gens qui ne demandent qu'à s'en sortir. Il y a des résultats considérables. Et tout ceci peut être mis par terre parce qu'une minorité met la pagaille sous le regard des médias qui font leur travail, attachés qu'ils sont au spectaculaire. Et c'est ainsi des années de travail de militants associatifs, d'élus locaux, de gouvernements qui se trouvent réduites à néant et on est parti pour la stigmatisation.


J'appelle à ce que nous repensions nos procédures. L'évaluation n'est pas un gros mot. Et puis par ailleurs, réfléchissons à la diversité sociale aussi. Parce que si on met toujours les mêmes dans les mêmes quartiers, ne nous plaignons pas ensuite qu'ils deviennent des ghettos. Des quartiers, y compris de la ville de Grenoble, étaient il y a quelques années des quartiers où il y avait une diversité. Diversité sociale et diversité d'origine. Il est certains collèges, j'en parlais avec le président, où malgré les efforts que vous faites tous, il n'y a plus une famille qui veut mettre ses enfants. Ca ne fait pas bien de le dire et pourtant c'est la vérité. Pourquoi ? Parce qu'on ferme les yeux. Et parce qu'on ne remet pas en cause. Alors évidemment à moi on me dit : « des policiers supplémentaires ! » On en mettra à Grenoble et dans l'Isère. Mais ce n'est pas tout. Des moyens supplémentaires bien sûr mais l'Etat ça ne peut pas être donner toujours plus et attendre toujours moins. La société ne peut pas fonctionner comme ça. Vos propres familles ne fonctionnent pas comme ça. Dans notre vie professionnelle ou personnelle, on ne fonctionne pas comme ça. Les événements que Grenoble vient de connaître et leur gravité imposent de notre part une réponse ferme mais c'est peut-être une opportunité de sortir de la pensée unique sur la politique de la ville, sur la politique de l'immigration et sur la politique de la sécurité.

Grenoble ne mérite pas l'image qui en a été donnée la semaine dernière. L'Isère pas davantage. On n'a pas le droit de gâcher nos atouts par la faute d'une poignée de délinquants. Et je voudrais vous dire en terminant que nous sommes décidés à travailler avec tous ceux qui de bonne foi et de bonne volonté veulent travailler avec nous pour résoudre ce problème.

La guerre que j'ai décidé d'engager contre les trafiquants, contre les voyous, cette guerre-là vaut pour plusieurs années. Elle dépasse de beaucoup la situation d'un gouvernement, d'une majorité ou d'un parti. Et je suis sûr que dans toutes les formations politiques, il se trouve des femmes et des hommes de bonne volonté qui sont décidés à réagir et à apporter leur soutien dans cette action au gouvernement de la République.

Je vous remercie de votre attention.

 

Nicolas Sarkozy

Président de la République

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 20:34

Photob-001.jpg LES REPUBIQUES DES ETHNIES

  Depuis la colonisation, on constate avec amertume, que plus de la moitié des guerres en Afrique sont d’origine ethnique, car les relations interethniques ne sont pas soudées à l’intérieur des territoires. Les Koongos, par exemple, ont toujours rêvé de reconstituer leur royaume. Ils gardent entre eux des bons rapports, mais où qu’ils soient, ailleurs comme à l’intérieur des Républiques nouvelles, le sentiment du vivre ensemble avec d’autres ethnies ne subsiste presque pas.  Ce sentiment d’hostilité est également ressenti par d’autres ethnies à l’égard des Koongos. De fait, les pays africains dans leur forme actuelle ne sont pas faits pour devenir des Nations étant donné qu’ils concentrent en leur sein des peuples trop différents, et qui voudraient le rester ; « les divisions, l'ethnicité… empêchent l'émergence des nations.»[1]A l’origine du désordre, il y a l’acte de Berlin de 1885 qui regroupa des ensembles sociaux liés par des rapports d’hostilité dans un même territoire. Par ailleurs, l’absence de l’Etat dans ces pays complique encore la situation. Il est important de souligner que les grandes Nations européennes étaient à l’origine formées de communautés ethniques différentes par leurs cultures et diverses par leurs niveaux d’organisation. Mais ces ethnies ont fondu en un tout vivant au bout d’un cheminement long et difficile soit ? la volonté manifeste de vivre ensemble soit encore ? par la force des l’Etats. En Afrique, les ethnies ont été contraintes, de cohabiter sur un même territoire. Tant que l’Européen était là, cela semblait  tenir, par la terreur bien sûr. Dans ce rôle, les nouveaux dirigeants échouent. Ainsi, chaque ethnie, pour mieux être servie, lutte-t-elle pour placer quelqu’un des siens plus haut. Et le dirigeant dans ces conditions-là, est tout simplement l’otage de son ethnie car incapable de s’élever au-dessus de son groupe primaire.  Cette atmosphère s’épaissit d’autant plus que l’espace à partager, la ville, reproduit à l’identique les espaces ruraux ethniques. De la ville européenne, on passe à la ville-ethnicité. Il faut souligner que par principe la ville européenne est née suite au développement économique. En Afrique, la ville n’est pas consécutive au développement économique, ce qui fait d’elle un espace de loisir permanent. En lui conférant cette dimension, la ville devient tout simplement un poids.



[1] Ngoïe-Ngalla D. (3)

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 20:29

Photob 001POIDS DES VILLES

La ville, contrairement à la campagne, était un espace à deux visages : le centre ville où vivaient les Européens et leurs principaux auxiliaires indigènes et, séparés,  des nombreux quartiers en voie d’aménagement pour recevoir les vagues de nouveaux urbains. Ils venaient en ville soit, pour travailler chez les Occidentaux, soit, pour continuer leurs études. Une fois en ville, ils y restaient à vie même après la fin des études. En ce sens, « l’école a été au cours des dernières décennies un des vecteurs les plus efficaces de l’urbanisation, quel que soit le niveau considéré de la hiérarchie urbaine.»[1] Ils devenaient des demandeurs d’emplois. Les colons étaient les seuls pourvoyeurs d’emplois. La ville ne tenait que grâce à eux. Le salaire gagné finance l’acquisition d’une parcelle qui constitue le préalable à la construction populaire dans les villes africaines parfois sans permis de construire, ni architecte. La maison une fois achevée devient un ‘’centre d’accueil’’ pour des ‘’frères et sœurs’’ restés à la campagne. Chacun imitera le même schéma qui à moyen terme conduit à la croissance spontanée de la ville.

Quand les Africains accèdent à l’indépendance, les Européens quittent l’Afrique. Le premier acte que les dirigeants africains posent est de s’installer au centre ville dans des logements laissés par les Occidentaux. Ce fut un prestige qui les distingua de la masse. Ces ‘’nouveaux Européens’’ héritent du centre ville aménagé par les colons pour eux-mêmes. Mais, à l’extérieur du centre ville, aucun aménagement n’a été prévu pour recevoir des milliers des nouveaux urbains attirés par la ville. Ils continueront à s’entasser dans des espaces inachevés qui n’ont de la ville que le nom, un tas de constructions misérables. Il faut le dire, les nouveaux hommes au pouvoir n’ont pas de code de gestion de la ville ou des villes. Là encore, la ville est une invention européenne. Elle fonctionne et tient en place selon un certains nombre de codes que le colonialiste n’avait pas communiqués à l’Africain. Ils seront incapables de développer les politiques des villes qui puissent satisfaire aux attentes des populations. L’inaction conduira à l’explosion urbaine avec tous les problèmes que cela implique.

On peut se demander si l’Afrique pour son développement avait besoin des villes dans leur forme actuelle ? Comme nous l’avons souligné plus haut, l’Africain dépendait essentiellement de l’économie de la cueillette. Et l’absence de cette forme d’économie en ville modifie son rapport au monde.

Au fur et à mesure que la ville se développait, elle attirait de plus en plus de monde. Des nouveaux besoins liés à la croissance de celle-ci ne sont plus  satisfaits soit, par ignorance, soit, par manque de moyens. Aucune politique d’intervention ou de planification ne risque plus d’être possible.  La ville va tout simplement se développer en se désorganisant. Par ailleurs, l’évolution de la démographie des nouvelles villes va dépasser toutes les estimations. D’où par réflexe, comme pour résister, l’Africain ‘’ruralise’’ l’urbain. C’est peut-être la fin de la ville au sens qu’on donne à ce mot. Par incapacité de s’adapter à ce que l’Européen avait créé pour lui, l’Africain s’approprie la ville en la modifiant jusqu’à ce qu’elle s’adapte. Ainsi, dans la ville  africaine  cohabitent deux visages : la ville centrale, européenne, autour de laquelle s’accroche la ville africaine.

Dans la première, vivent des Africains « blanchis » qui vivent à l’européenne à tous points de vue. La deuxième est la reproduction  à l’identique de l’espace rural avec ses solidarités.

La ville cause la perdition des nombreux Africains qui n’y trouvent pas ce qu’ils avaient abandonné : la campagne. Et c’est en ville qu’on trouve le plus grand nombre de « sans-activités ».

La ville symbolise la marque européenne  en Afrique. Au lieu de créer des richesses, elle appauvrit. L’Africain dans son être s’y désintègre, car il est trop éloigné de son mode de vie le plus courant. C’est la caractéristique de toutes les importations jamais assimilées et surtout jamais revisitées culturellement comme les modèles politiques. Brazzaville est un cas parmi tant d’autres. En effet, sur tous les plans, Brazzaville remplit tous les critères d’une ville pauvre. A cause premièrement, d’une population  majoritairement jeune    (40 % ont moins de 20ans) et deuxièmement, parce que la moitié des personnes en âge de travailler, survivent grâce aux petits boulots ou commerces d’opportunité, ce que d’aucuns appellent le secteur informel. Troisièmement, en raison d’une explosion urbaine sans aménagement préalable et qui n’est pas près de s’interrompre, car la superficie d’une ville triple lorsque sa population double.



[1] Pourtier R.

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 20:24

Photob 001 POIDS CULTUREL

Après plus de cinq siècles de domination et d’effacement identitaire, le Koongo ou mieux l’Africain doit faire face au premier défi, celui de se définir après une longue série d’aliénations. Mais, comment se défaire  d’une identité que le colonisateur et les missionnaires de la civilisation    ont mis des siècles à bâtir dans du cerveau de l’Africain ?

Faute de moyens et de courage, l’Africain s’est lancé dans le nouveau monde sans son identité, sans créer son monde  propre où se retrouver, tout simplement. Il va manger, s'habiller, parler, penser, agir, réagir.... comme l’ex maître. Pas d'alternative possible. Soit, on assimile la civilisation, soit, on reste sauvage. Sauvage ! Personne ne veut rester sauvage ! Quel malheur ! Le sauvage est compris comme celui qui ne fait pas comme l'Européen. A cet exercice d’imitation, les Africains mieux que les Asiatiques ont assimilé la leçon. Ils n'ont rien compris, mais tout appris et  tout pris. En agissant de la sorte, l'Africain a perdu ce qui le caractérisait : son identité. Il est devenu cet homme à la « peau noire masque blanc. »[1] Il a perdu ses repères et se perd. Pour tout dire, il est perdu. En Afrique, parler la langue de Molière avec ses enfants en ville comme au village est un signe de prestige. Des milliers d'enfants grandissent ainsi sans connaître une seule langue africaine. C'est le complexe, signe extérieur de l'idiotie. Cette pauvreté mentale à elle seule expliquerait d’autres formes de pauvreté.

L'Asiatique, au contraire, a tout compris des Occidentaux, sans rien perdre de lui-même, il a tout pris. C'est ce qui fait sa force aujourd'hui. Ce n'est pas étonnant que le XXIe siècle soit celui de la Chine. Les voilà partis pour ré-colonialiser l'Afrique. Arracher à ce continent les miettes qui échappent aux Occidentaux.

 Le dernier point, qui n’est pas moins important, est celui du rapport de l’Africain au travail. Pour des milliers d’Africains, le ‘’logiciel’’ mental n’a jamais changé, en dépit de tout. L’Africain au sortir de l’esclavage et de la colonisation pendant laquelle il était sujet aux corvées, avait retrouvé ses réflexes de production et de consommation de la période post-occidentale c’est-à-dire qu’il ne travaille pas pour s’enrichir. Car la vraie richesse qui compte dans ces sociétés ce n’est pas l’argent, contrairement à tout ce qu’on peut penser, mais les enfants. Ici, les enfants ne sont pas une ‘’charge’’ mais, une chance. Ce qui n’est pas une négation du travail. Mais, le travail n’est acceptable que dans la limite de la subsistance. L’Africain ne travaille que pour vivre. Il n’est nullement question de vivre pour travailler.   Il s’agit d’un travail de subsistance, car l’Africain dans son être même n’est pas accumulateur. Tant qu’il était dans un système traditionnel où la nature était pourvoyeuse de bien, la vie se déroulait à peu près bien. Or, une fois de plus, on se retrouve dans un système qui a tout fait pour attirer les jeunes vers la ville. Et, la ville nouvelle (celle héritée par des Africains) ne distribue pas le travail. De toute façon, même quand il y a des postes à pourvoir, les collaborateurs de la françafrique les confient en priorité aux membres de l’ethnie : ce qui exclut tous les autres et remet la question ethnique au centre du débat. Or la présence des ethnies revendiquées en tant que telles est une menace réelle qui pèse sur l’identité nationale dans la mesure où au lieu de fusionner et se fondre dans la Nation, elles s’excluent et donnent naissance aux républiques des ethnies.



[1] Fanon  F.

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 17:57

Photob 001Cette question m'a été posée par une amie. Sans faire de la philosophie qui rendrait la question insaisissable, je lui ai répondu à la lumière de la connaissance des textes bibliques.

 

D'après la conception de Dieu, c'est à l'homme d'aimer sa femme. La femme n'a pas à aimer mais à être soumise. Une fois que l'on a compris cela, le Monde, je veux dire, la vie à deux devient un bonheur. Notre Monde qui  veut tout faire contre la volonté de Dieu a tout renversé.

De nos jours, il n'est pas rare que certaines femmes aiment leurs hommes au lieu de se soumettre. Elles n'hésitent plus à déclarer leur flamme aux hommes, chose initialement réservée à l'homme. Vous me diriez, c'est l'évolution. Ok.

Seulement, l'homme n'arrive plus à aimer sans peine. Il n'est pas rare de croiser des hommes soumis alors que leur rôle est  d'aimer. Aimer devient une affaire de femmes. A l'inverse, se soumettre devient une affaire masculine. Se soumettre. De nos jours, les femmes adorent les hommes soumis.   

Enfin, certains hommes font semblant de se soumettre. Par conséquent, ils mènent une vie qui enchaîne l'hypocrisie comme stratégie de survie, je veux dire une vie qui lui permet de rester ou  de se sentir homme.

De ce fait, mentir à sa femme ou aux femmes doit être compris comme un mécanisme d'exister comme homme. Mais, sur ce terrain les femmes ne sont pas nées de la dernière pluie. Au non de l'égalité elles ne mentent pas moins que les hommes. De ce fait, le mariage ou la vie à deux devient chaotique dans le sens de la volonté de Dieu. Premier chaos.  

u12786940.jpgLa question centrale est certainement de savoir que signifie aimer et être soumis ? Les deux verbes au centre de la relation homme et femme.

 

Aimer est actif, celui qui aime est dans l'action, c'est un donneur, principe mâle. C'est l'homme qui donne, le yin, le signe +, le soleil, alors que la femme est réceptive, passive, elle reçoit, le yang, le signe -, la lune. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la soumission.

L'homme et la femme ne sont donc pas dans la relation de dominant-dominée mais dans la relation du donneur et du receveur. C'est aussi de cette façon que les enfants se forment (+ et -), soleil + lune =  étoiles.  L'homme qui donne la matière, le fond et la femme qui reçoit et donne la forme, le Noumenal et le Phénoménal de E. Kant. 

 

Ainsi, on est dans la relation d'inter indépendance où l'homme donne et la femme reçoit. De ce fait, pour recevoir il faut être en position moins élevée par rapport à la position de celui qui donne. Pour n'avoir pas compris cela de nombreuses femmes délaissent leur position initiale de réceptive (soumise) pour celle du donneur (aimer) alors qu'elles n'ont pas été programmées pour donner. Deuxième chaos.

 

De la même façon de nombreux hommes délaissent leur position initiale de donneur (aimer) pour se situer à celle du receveur  (soumis) alors qu'ils n'ont pas été programmés pour recevoir. Troisième chaos.

 

Chaos plus chaos plus chaos donnent des mariages ou des relations chaotiques. Ce chaos doit être compris comme un élément explicatif de la pauvreté des ménages en Afrique  comme ailleurs.

Mais, en Afrique, le problème prend une autre dimension dans la mesure où à la pauvreté du ménage se greffe d'autres types de pauvreté: morale, spirituelle, financière, culturelle, politique, économique, sociale etc. 

 

Pour tout dire, le ménage devait être un rempart contre des agressions extérieures sous la forme de pauvreté. On sait qu'un couple équilibré est un couple heureux et les enfants issus d'une telle relation sont susceptibles d'être épanouis. C'est là (le ménage) précisément que commence tout développement d'un pays. Or c'est là où le bas blesse.

 

Étant donné que les relations se forment sur une base  faite de suite d'hypocrisie, on ne doit pas s'attendre à un quel conque développement pour l'Afrique.Comment il peut en être autrement ?

 

 De la même façon, il est dit que celui qui trouve une femme, trouve le bonheur. Qu'est-ce que le bonheur si non une absence de frustrations et de déceptions ?  Au lieu donc de trouver le bonheur, les hommes et les femmes creusent leurs propres tombes pour n'avoir pas fait un bon choix.

 

Ainsi, toute la vie se résume inéluctablement à ce mauvais choix du départ. Ce  choix à n'en point douter aura des conséquences fâcheuses ou non sur les enfants nés ou à naître. La désillusion née d'une telle relation est irréparable car si on ne fait pas attention, elle débouche sur la dépression.

 

La boucle est ainsi bouclée. Ce qui devait être une histoire d'amour devient une tragédie dont le seul repli pour l'un comme pour l'autre est la tromperie, c'est-à-dire une relation extra conjugale avec toutes les conséquences qui y sont liées.

 

Dans tous les cas, pour avoir raté leur mariage, les époux entretiennent la relation de cohabitants sans réellement le dire, motivée par la peur de divorcer; Dans cette perspective, le mariage chaotique accouche des enfants chaotiques, eux mêmes prêts à reproduire le schéma parental à moins que le destin n'en décide autrement.  Pour toutes ces raisons, si par théorie on admet que les enfants, c'est l'avenir de demain, on peut partant de ce fait, envisager que le futur de l'Afrique n'a pas d'avenir. Ceci est vrai ici comme ailleurs. 

 

Le mensonge, tout comme la tromperie utilisés à la base comme solution psychologique pour pallier aux défaillances du couple se révèle plus désastreux que prévu dans ses aspects déstabilisants et toutes les pertes (dans tous les sens qu'on donne à ce mot)  qui y sont associées. 

 

Quand on considère cette dimension, on se rend  aisément compte que les couples "anormaux" sont un poids dans le développement; car leur contribution est négative à court et moyen terme. A long terme, il n'est pas possible pour ces couples de se projeter  dans l'avenir et donc d'avoir des projets durables ensemble. Le manque de projets durables est précisément ce qui freine les pays pauvres à l'émancipation économique et sociale. Le contraire peut aussi être vrai dans une certaine mesure. On peut aussi s'amuser à compter le nombre de partenaires que comptabilsent  les chefs d'états africains ainsi que leurs ministres qui gaspillent leurs énergies dans la prostitution et la fornication au lieu de se consacrer à la gestion de leurs pays.

 

Faut-il de ce fait associer la durabilité d'un couple au niveau économique d'un pays ?  la question est mal venue. Il s'agit plutôt de voir le problème sur l'angle de la qualité des couples, c'est-à-dire le degrés d'évolution mentale des partenaires qui vivent ensemble; la qualité de leur relation. 

 

 Ainsi considéré, on peut être conduit à penser que certains couples (majoritaires ou minoritaires) sont prédisposés à ne produire que la pauvreté puisqu'ils ne consomment (échangent) que pauvrement (je ne parle pas de la consommation alimentaire). Je pose le problème du point de vue des repères du mariage.

 

En Afrique le problème des repères du mariage se pose avec acuité car il y a trop de masques à porter entre le mariage coutumier (sur plusieurs cérémonies), le mariage religieux et le mariage européen ou administratif. Pour tout dire, l'Afrique est le continent ou les mariés célèbrent plus de mariages au monde. Tous ces mariages compliquent la situation et brouillent l'affaire tant pour l'époux que pour l'épouse.

 

 La conséquence de toutes ces confusions, c'est que les couples se perdent. Il n' y a pas de doutes si aujourd'hui l'Afrique est un continent perdu qui ne sait plus où aller entre le modèle proposé par l'occident et le sien pour lequel les Africains ne se souviennent que confusément.

 

 Dans ce cas, tromper sa femme ou son mari, loin d'être un acte banal (oui, l'acte a atteint un tel degré de banalité que certains esprits qui s'y complaisent revendiquent la normalité de la chose) devient le signe des couples perdus ou qui se perdent. La seule chance pour ceux-là, c'est qu'ils ignorent leur état de perdition. Par conséquent, ils semblent être heureux avec les petits plaisirs tirés de cette aventure. La réalité c'est qu'ils vivent un plaisir malheureux qui dans beaucoup de cas précipitent leurs auteurs dans l'abîme, cette fois- ci physique. Tel est le destin du continent africain. Pauvre Afrique.

 

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 18:24
sdf1.jpgL'OR DES GEIGNARDS
 
France, pays des injustices économiques, des inégalités sociales, des victimes de la crise ?
 
Foutaise !
 
Ceux que l'on appelle des pauvres, qu'ils soient chômeurs, employés ou prolétaires sont en réalité des nantis pourris par les trésors quotidiens qu'ils boudent comme des enfants de princes n'appréciant plus leurs joujoux.
 
Manifestants, licenciés économiques, allocataires du chômage sont de grands favorisés. Sauf que, sans cesse insatisfaits des autres bonheurs dont ils jouissent d'emblée, gavés de privilèges, repus de superflu, blasés de biens matériels, obèses de l'esprit, ils ignorent leur chance.
 
Leurs doléances ? Ne pas pouvoir partir en vacances, sortir au restaurant, habiter dans une maison plus vaste, changer de voiture, bref ne pas gagner le salaire de leurs patrons, s'offrir la même télévision en relief que leur voisin...
 
Pourtant ces gens mangent à leur faim (et même s'ils ne mangent pas à leur faim, il y aura toujours à leur disposition non seulement les poubelles mais encore les organismes d'entraide), ont accès aux soins médicaux, ont de l'eau claire coulant de leur robinet (ce qui constitue un miracle dans certains pays), peuvent se cultiver gratuitement dans les bibliothèques municipales, vivent libres dans le plus beau pays du monde..
 
Mais surtout... Ils ont INTERNET chez eux (ils cherchent même du travail depuis leur lit sur les sites d'emplois mis à leur disposition, alors qu'hier il fallait se déplacer dans les agences).
 
Rien que le fait de vivre à l'ère de l'INTERNET dans un pays où tous peuvent y avoir accès est en soi un cadeau de la vie.
 
Personnellement j'estime que mon accès à INTERNET représente le summum du luxe dans mon existence. Pour cette chance inouïe il ne me viendrait pas à l'esprit de me plaindre de ma vie. Parce que je sais apprécier pleinement les choses, non seulement je ne me lasse pas du peu que j'ai (contrairement aux amasseurs de biens matériels crevant d'ennui, inassouvis), mais en plus je m'émerveille chaque jour un peu plus des miracles technologiques et naturels qui m'entourent. Tout ce que je possède (pas grand-chose comparé aux critères actuels définissant les bases du confort), tout ce que je savoure me suffit, me comble, dépasse même mes aspirations matérialistes. Et je rends grâces au destin pour ces excellentes choses que j'ai au lieu de me plaindre de ce que je n'ai pas.
 
Et que je n'ai d'ailleurs pas besoin.
 
C'est bien peu me diront la plupart d'entre vous... Mettez-vous à la place d'un pauvre, un vrai, vous verrez que c'est énorme !
 
Pour avoir cette acuité il faut sur les choses porter un regard simple, authentique, essentiel et non pas réagir en éternel avantagé se croyant pauvre.
 
Même si je devais ne pas manger à ma faim chaque jour, par exemple jeûner une fois par semaine, avec tous les avantages qui me resteraient encore j'estimerais être un privilégié et l'idée de me plaindre de ma condition ne m'effleurerait toujours pas l'esprit.
 
Evidemment j'ai bien conscience qu'avancer l'argument de l'eau surgissant des robinets en fera rire plus d'un parmi les "pauvres" qui aspirent à une vie meilleure, c'est à dire à une vie encombrée d'objets inutiles, d'artifices coûteux, de plaisirs payants... Ces "déshérités" qui pleurent et crient à l'injustice, se révoltent parce qu'ils gagnent moins que le SMIC ne me prendront guère au sérieux à l'évocation de l'eau potable à leur disposition car, trouvant cela tellement évident, la question ne se pose même plus pour eux. D'ailleurs il est inconcevable à leurs yeux que même le plus pauvre des pauvres en France ne puisse avoir un robinet chez lui d'où sorte une onde saine... Ce qui signifie que les plus pauvres en France -ceux que l'on dit indigents- ont encore droit au privilège des rois du passé, droit à ce qui est considéré comme un don des dieux dans certains pays pauvres.
 
C'est dire la profondeur de leur ingratitude envers le sort, le degré de corruption de leur âme émoussée, la dégradation de leurs moeurs au contact des perpétuelles faveurs de leurs jours bénis par la fortune...
 
Avoir de l'eau potable sous son toit est le plus premier des bienfaits (essayez donc de vivre sans eau courante). L'homme en a fait du chemin depuis les cavernes ! Merveilles des merveilles, aujourd'hui la source de la vie coule de son robinet ! Combien dans ce pays de Cocagne s'en rendent-ils compte ? Et cela n'est qu'une des innombrables richesses à la portée de chacun d'entre nous !
 
Vélos, instruments de musique, caméras, appareils photos, technologies diverses sont à notre service, forêts, vent, nuages, firmament s'offrent à notre curiosité, jardinage, promenades, natation, lecture, écriture, chant représentent nos activités potentielles sans que ces objets, prodiges de la nature et occupations saines ne parviennent à contenter les geignards qui considèrent ces choses comme insignifiantes et les méprisent ! Les dégénérés et les faibles, plutôt que de goûter à ces trésors préfèrent posséder des écrans de télévision à la mode, porter des vêtement de marque branchés et des lunettes noires très onéreuses. Ces "pauvres" mettent leur fierté dans le fait de pouvoir se payer des imbécillités, c'est à dire des vacances, des grosses voitures, des télévisions derniers cri et non dans le fait de s'extasier devant un robinet.
 
Vivre dans un pays dont les ordures, accessibles, sont composées à profusion d'aliments sains est le signe que la vraie pauvreté dans ce pays n'existe pas.
 
Surtout si, comble du bien-être, ce pays d'opulence s'appelle la France
 
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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 17:38

Photob 001Depuis un certain temps la question relative à la polygamie anime les débats en France. A l'origine, une affirmation très claire de la France considérée comme une terre chrétienne par conséquent, contre la polygamie, une pratique venue d'ailleurs si on en croit les théologiens de la monogamie en France.  

 

N'empêche, la question met au jour un fossé.  Ce fossé oppose le monde musulman et le monde chrétien. Le premier tolère la polygamie c'est -à- dire donne la possibilité aux hommes, si les moyens le leur permettent, d'épouser jusqu'à quatre femmes.

 

Le monde chrétien, parcontre, s'oppose à toutes les formes de polygamie c'est- à- dire il est interdit d'épouser plus d'une femme. 

 

Pour contourner cette disposition, certains hommes choisissent la polygamie clandestine qui consiste à vivre avec plusieurs femmes dont une seule sera l'épouse: la femme "officielle".

 

En agissant de la sorte, juridiquement, il n'y a pas de polygamie étant donné que cet homme ne reste marié qu' à une seule de ses femmes. Il s'agit bien sûr du mariage administratif.

Cette pratique de la ruse est respectueuse des lois de la République en matière de la monogamie. Mais sur le papier seulement.

 

Les polygames clandestins, c'est la nouvelle découverte du Ministre de l'intérieur Monsieur Brice Hortefeux qui martèle même à ceux qui n'ont pas envie de l'entendre que la polygamie est interdite en France. 

 

Il reste une question qui m'a été posée par un ami polygame: Pourquoi la France empêche les hommes de  vivre avec plusieurs femmes alors que bon nombre de français "blancs" entretiennent des relations extra conjugales sous la forme des maîtresses ?

 

mitt89pt.jpgJ'ai répondu, toute la différence tient à ceci, une maîtresse on ne vit  pas avec elle mais on sort avec alors que dans la polygamie l'homme vit avec toutes ses femmes.

 

Vivre avec une femme fait d'elle votre femme mais sortir  avec une femme fait d'elle votre maîtresse et aucune loi de la République ne condamne cela. Trêve d'hypocrisie  ? Peut être.

 

Ainsi, Anne-Marie Pingeot. fut la maîtrise de François Mitterrand, époux de Danielle Mitterand. Puis que cette relation ne fut jamais "officilalisée", Le Président de la République française ne fut jamais considéré comme un polygame. 

 

On en vient à une autre problématique qui porte sur la liberté et le mariage. Avoir une maîtresse dans le sens que l'on donne à ce mot ne prive en aucun cas de sa qualité d'homme libre. Cependant dans une relation  d'époux-épouse la nécessité des rapports voudrait que chacun y sacrifie une partie de sa liberté.

 

Dans ce cas, avoir plusieurs femmes dépouille l'homme de toutes ses énergies mais aussi   le rend de façon très sinueuse esclave de toutes ses relations. Or l'homme se définit par sa liberté. Le polygame  qui se croit fort et gagnant à la surface devient le petit asservi des appétits inassouvis dont les premières victimes sont  les enfants nés de telles relations du moins dans la dimension d'indisponibilité du géniteur.

 

Par  ailleurs, au nom de la liberté, les mariages se raréfient au profit des unions  libres qui permettent à chacun de se séparer de son conjoint sans trop d'ambages aussitôt que le compte n'y est plus.

Dans ce cas les séparations sont légions sacrifiant au passage le sort de milliers d'enfants dont plus de la moitié grandiront névrosés. Pour mieux accentuer le phénomène, il a été crée un nouveau statut en Europe, "les femmes seules" donnant droit aux allocations.

 

De ce fait, un polygame qui vit en union libre avec toutes ses femmes ne risque pas de perdre sa nationalité quelque soit la législation. 

 

De la même manière, un étranger ( un  non français) polygame vivant en France n'a pas de soucis à se faire étant donné que la loi ne concernera que les Français.

 

Au final la situation deviendra inadmissible et accentuera les inégalités entre un polygame français et un polygame étranger. La loi, si elle est votée, ne s'appliquera qu' au premier. 

 

Encore  une inégalité en perspective. Nous voulons la République des Égaux Monsieur le Ministre.

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